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Foyer et partage des tâches

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Manger sain, manger bio, une journée dans la vie d’une femme – Gâteaux et révolte. 5h45, mon radio-réveil se met en marche, je veux mourir. 5h50, je m’extrais du lit, j’ai froid, mes yeux brûlent. 6h, café, préparation de table, de vêtements, de petits déjeuners d’enfants. 6h10, je me douche très vite. 6h20, je m’habille, je me coiffe.

Manger sain, manger bio, une journée dans la vie d’une femme – Gâteaux et révolte

J’avais plus ou moins préparé hier ce que j’allais mettre. 6h30, je vais réveiller les petits. C’est dur. Entre 6h30 et 7h, je les habille, je les fais manger, je les débarbouille, je les embrasse, je les écoute, je leur parle, je regarde l’heure. Je n’ai pas le temps de ranger comme je le voudrais, je m’en occuperai ce soir. 7h, on décolle. Je les dépose chez la nounou. 7h15, je suis dans la voiture pour aller bosser. Le « travail ménager », son « partage inégal » et comment le combattre. Le fait que le “ travail ménager ” pèse quasi-exclusivement sur les femmes est une question épineuse pour tous les mouvements féministes ; c’est dans ce domaine que l’on constate une absence quasi-totale de changement.

Le « travail ménager », son « partage inégal » et comment le combattre

C’est à la fois une des manifestations les plus flagrantes de l’inégalité entre les sexes, qui devrait, par sa visibilité même, être facilement corrigeable, et un défi pour les stratégies d’égalité, car c’est là aussi que l’action militante trouve sa limite. En effet ce “ partage inégal ” – cet oxymore qui signifie l’absence de partage – ne semble pas contraint, mais le résultat d’arrangements à l’amiable entre deux personnes adultes et libres. Interrogées, une bonne partie de ces personnes adultes et libres, et surtout les victimes de l’inégalité, se déclare très insatisfaite de cet arrangement, mais ne sait pas non plus comment le modifier sans remettre en question la relation conjugale (Roux et al., 1999).

Les différentes analyses du problème. CX Break et Dinosaures. J’ai longtemps considéré que le féminisme, c’était un truc de grande personne auquel je ne pouvais pas prétendre, comme si mon profil me valait d’être d’emblée exclue du casting des militantes féministes.

CX Break et Dinosaures

C’est que les clichés ont la vie dure et que même avec une jugeote certaine, on finit par y adhérer. Ainsi me suis-je très longtemps sentie exclue du débat féministe pour la simple raison que j’estimais si mal cadrer avec l’image que je me faisais des militantes et penseuses de la cause, que je me mettais moi-même sur la touche, assistant à ce débat depuis le banc des remplaçants, comme si je n’avais pas la légitimité requise pour y prendre part. J’ai grandi dans une famille qui m’a toujours inculqué que venir au monde avec un vagin faisait de moi une personne forcément destinée à en chier largement plus que si j’étais née avec un pénis mais que voulez-vous, c’est comme ça depuis la nuit des temps il paraît, c’est pas aujourd’hui que ça va changer.

L’adolescence bat son plein. Partage des tâches et cheminement vers l’égalité : comment j’ai bidouillé mon petit coin de parité. J’ai lu avec intérêt le dernier article de Valérie concernant les tâches ménagères et l’appropriation du travail des femmes.

Partage des tâches et cheminement vers l’égalité : comment j’ai bidouillé mon petit coin de parité

Et les commentaires sous l’article m’ont également paru très intéressants. J’ai un peu hésité à apporter un témoignage personnel au sujet de cette fameuse répartition des tâches et plus globalement de la vision de la parité et de l’économie domestique, car je ne pense pas détenir une solution générale et universellement applicable. Mais sur les encouragements de Valérie, qui estime que toute proposition et retour d’expérience (y compris en termes de difficultés rencontrées) peut être utile et éventuellement répondre à des interrogations, je me lance. Situons le contexte dans lequel j’évolue : concrètement, je suis une espèce de « cliché de normalité ». Quand j’ai emménagé avec mon compagnon, j’avais une très forte envie de nid. MAIS COMMENT FAIT-ELLE, CETTE SALOPE, te dis-tu, écoeuré-e ? Et pourtant, la femme que je suis adore faire le ménage.

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