background preloader

ECOLOGIE POLITIQUE

Facebook Twitter

Pour Bruno Latour, « le monde est peuplé de fous » et« il n’y aura pas de sortie du tunnel » Bruno Latour est incontestablement l’un des intellectuels français les plus célèbres et les plus connus à l’étranger. Les livres du sociologue, anthropologue, philosophe qu’il est depuis quarante ans sont tous traduits dans diverses langues. Il collectionne les prix et les médailles. Plusieurs universités prestigieuses l’ont fait Doctor honoris causa. Et les invitations à participer à des conférences pleuvent d’un peu partout dans le monde. Les « huit conférences sur le nouveau régime climatique » qui composent Face à Gaïa reprennent pour l’essentiel six interventions de Latour faites — en anglais — à Edimbourg (Écosse) en 2014.

Mais traduites, augmentées et enrichies par l’auteur, elles ont changé de statut jusqu’à devenir cet objet littéraire de près de quatre cents pages aussi déroutant que le fragment de peinture de Caspar David Friedrich qui orne la couverture de l’ouvrage. Dire que la prose de Bruno Latour est de celles qui se laissent dompter facilement serait un mensonge. Mouvements sociaux : « L’écologie est sans doute l’une des tentatives les plus abouties pour redonner du sens commun. Basta ! : Quels ont été les principaux apports des mouvements sociaux et du mouvement ouvrier à la société française telle qu’elle est aujourd’hui ? Danielle Tartakowsky [1] : La France de l’après-guerre a connu, comme nombre de pays, la mise en place d’un État providence – ou d’un État social s’agissant de la France. En Europe, le keynésianisme apparaît alors comme la réponse pour réorganiser le capitalisme entré en crise dans les années 30.

En France, cet État social, aujourd’hui mis à mal, présente la caractéristique d’être non seulement le fruit d’une conjoncture mais aussi le résultat d’une étroite connexion avec le mouvement social. Les mobilisations populaires qui se déroulent entre 1934 et 1946 impriment leurs marques dans la nouvelle forme de compromis social qui sera mise en œuvre après la Libération. La crise économique actuelle n’est-elle pas censée provoquer un sursaut, comme en Grèce ?

En 1934, il y a une mobilisation politique parce qu’un ennemi, le fascisme, menace. Maud Fontenoy, l’imposture écologiste que le gouvernement prend en exemple. Le gouvernement se mobilise pour préparer le terrain en attendant la conférence Paris-Climat 2015 : "Le ministère de l’Education est engagé de manière active dans l’éducation au développement durable", indique une lettre envoyée aux professeurs en décembre 2014 par la ministre de l’Education nationale. Et pour sensibiliser les élèves à l’environnement, Najat Vallaud-Belkacem incite fortement les écoles à utiliser les outils de la Maud Fontenoy Foundation. Au programme, de l’éducation en kits et des défis pédagogiques. "Cet outil est à la disposition des écoles et établissements et disponible gratuitement sur le site de la Fondation", précise la lettre. Télécharger la lettre de la ministre : Sur le site de la fondation, les professeurs sont invités à choisir entre des illustrations d’oiseaux et de vagues, des kits pédagogiques pour le primaire, le collège ou le lycée, selon les besoins de chacun.

Clip pédagogique de la Maud Fontenoy Fondation Une « écologiste » à la mode Sarkozy. A quoi sert le ministère de l'Écologie? | Corinne Lepage. Voici quelques semaines, Libération avait titré sur la malédiction du ministère de l'Écologie. La question mérite encore davantage d'être posée après la conférence sur le climat de Varsovie où Philippe Martin n'a même pas cherché à faire de la figuration. En tant qu'ancienne titulaire du poste et négociatrice du Burden Sharing (partage du fardeau de réduction des émissions de gaz à effet de serre) en 1997, je me sens humiliée de voir ainsi le ministre de l'écologie devenu ministre de l'Énergie et des Transports en 2007 être dépossédé d'une compétence ancienne et majeure du ministère, le climat. Il ne s'agit que d'un symbole, certes puissant, d'une déconstruction scientifiquement organisée du grand ministère d'État crée en 2007, et au-delà de la disparition pure et simple d'un ministère dédié au long terme, aux ressources naturelles et à l'économie ou construction d'une économie écologique.

La question ne devrait même plus se poser maintenant que le climat a échappé au ministère. Yves Paccalet quitte Europe-Écologie-les Verts. "Lettre ouverte à mes amis écologistes (ou non), dans laquelle j’explique pourquoi, écologiste de plume et de terrain depuis quarante ans, et plus convaincu que jamais de l’urgence du combat pour la Terre et les hommes, je quitte Europe-Écologie-les-Verts (EELV)".

Un ami me le disait dans un soupir : « EELV démontre qu’il est un véritable parti écologiste : il est train de se biodégrader. » Je quitte aujourd’hui ce parti avec lequel j’ai eu plaisir à travailler, avec lequel j’ai fait avancer certains dossiers, mais dont j’ai cessé de comprendre la stratégie et la tactique. Europe-Écologie-les-Verts se transforme en un groupuscule dévolu aux intérêts d’un clan. Un petit groupe de dirigeants, méchamment surnommé « la Firme » par Noël Mamère et quelques autres, a mis la main sur l’ancien parti Vert.

Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé et leur cénacle utilisent EELV comme un outil pour leur carrière. Europe-Écologie-les-Verts noue des alliances politiques, notamment avec le PS. Conclusion. L'écologie politique sans Europe Ecologie Les Verts, une utopie concrète ? Jardins partagés et reconquête des espaces publics, récupération et troc, transition énergétique, monnaie locale, permaculture, etc... Pour sa deuxième édition, le Festival des utopies concrètes aura de nouveau porté la lumière sur cette ribambelle d’alternatives qui donnent à penser autrement la vie quotidienne. C’est l’ambition du Festival, « encourager la construction de modes de vie résilients [grâce aux] partages et retours d’expériences à partir d’initiatives locales sur des thématiques aussi vastes que l’agriculture urbaine, l’alimentation, le recyclage, les transports, les systèmes d’échanges locaux… ».

Il se présente comme un lieu d’expression et d’échanges pour les « transitionneurs », ces porteurs d’alternatives au système, inspirés du mouvement de Rob Hopkins né en Grande-Bretagne au milieu des années 2000. Historiquement, cet activisme s’est construit hors du champ de la politique traditionnelle, loin des élections et des partis politiques. La vérité dans le local ?