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Michelscheflin

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Démocratie : histoire d'un malentendu. Hervé Kempf : « Il est vital pour l’oligarchie de maintenir la fiction d’une démocratie » - Privilèges. Les puissances d’argent ont acquis une influence démesurée, les grands médias sont contrôlés par les intérêts capitalistes, les lobbies décident des lois en coulisses, les libertés sont jour après jour entravées. Pour Hervé Kempf, journaliste et essayiste, si nous voulons répondre aux défis du 21e siècle, il est impératif de revenir en démocratie. Et mettre fin à l’oligarchie, régime actuel qui maintient les privilèges des riches au mépris des urgences sociales et écologiques. Dessin : ©DR Basta ! : Pourquoi affirmez-vous que nous ne sommes plus en démocratie, et pas encore en dictature, mais dans une « oligarchie » ?

Hervé Kempf : Dans les pays occidentaux, l’évolution du capitalisme ces 30 dernières années a provoqué une considérable augmentation des inégalités. Elle a conduit à détacher encore plus le groupe des très riches du reste de la société. Le régime oligarchique actuel se caractérise par une extension du pouvoir des acteurs économiques, bancaires et financiers.

Oui. Le troisième âge du suffrage universel, par Alain Garrigou (Les blogs du Diplo, 19 janvier 2016) Depuis son origine, le suffrage universel a reposé sur un fondement élémentaire : que les citoyens s’en servent, s’en servent correctement, en somme qu’ils deviennent des électeurs réguliers. On sait aujourd’hui combien l’évidence du suffrage universel n’est pas naturelle et combien sa réussite a dépendu de luttes sociales et d’autres ressorts de la participation électorale que la conviction politique — le communautarisme, le clientélisme voire la corruption. On sait enfin comment le triomphe de la conviction politique est passé par l’Etat capable d’offrir des biens publics et par l’intervention des entrepreneurs politiques engagés par des promesses électorales. Le deuxième âge du suffrage universel, celui de son évidence, a recouvert d’amnésie le premier et a naturalisé l’évidence de la participation, comprise à la fois comme désir spontané et comme devoir intériorisé de s’exprimer.

Tout au long d’un siècle environ, ce fut une assurance d’efficacité. Prospérité du « vote contre » 1848, le printemps des peuples, par Alain Garrigou. En 1848, le printemps commence le 22 février, à Paris. Pour contourner l’interdiction de réunion et d’association imposée par la monarchie de Juillet, les partisans d’une réforme du suffrage censitaire organisent, depuis juillet 1847, une campagne de banquets où les toasts se transforment en discours politiques. Celle-ci doit culminer lors d’un rassemblement à Paris : il est interdit. Les organisateurs décident néanmoins de le maintenir et en fixent la date au 22 février. La veille, ils renoncent à leur projet. Les événements s’enchaînent alors très vite. La révolution puis l’avènement de la république en France ne peuvent qu’affoler l’Europe des cours monarchiques. Pacifiste et soucieux de ne pas ressusciter la Sainte-Alliance (1), Lamartine, nouveau ministre des affaires étrangères, fixe rapidement les principes de la politique extérieure républicaine : « La proclamation de la République française n’est un acte d’agression contre aucune forme de gouvernement dans le monde.

BBC Radio 4 - In Our Time, 1848: Year of Revolution. Révolutions européennes de 1848. Mouvements insurrectionnels d'inspiration libérale ou démocratique qui tentèrent de mettre fin aux régimes absolutistes de l'Europe et de satisfaire les revendications nationales, notamment en Allemagne, Autriche, Hongrie, Italie, ainsi qu'en France (→ révolution française de 1848). 1. Le « printemps des peuples » (février-mars 1848) 1.1. L’Europe du congrès de Vienne Un continent cadenassé Depuis le congrès de Vienne qui, après la fin de l’aventure napoléonienne, a redessiné la carte de l’Europe (1815), celle-ci vit sous le régime de la Sainte-Alliance : entente entre les grandes monarchies (Prusse, Autriche, Russie) pour prévenir tout retour offensif de la France sur la scène internationale, préserver l’Ancien Régime (société d’ordres et absolutisme) des miasmes révolutionnaires et comprimer toute velléité d’émancipation des groupes nationaux.

L’imminence d’un nouveau conflit (1846-1847) 1.2. La terminologie de 1848 affectionne deux catégories d'expressions. 1.3. L'Italie L'Autriche 2. 3.