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L'édito

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Faut-il faire confiance à l'innovation technologique pour résoudre la crise écologique ? Publié le 12 septembre 2019 L’innovation et les nouvelles technologies peuvent-elles résoudre la crise environnementale ? Et si l’intelligence humaine pouvait nous sortir de la crise écologique ? On le sait désormais : la crise écologique est une menace sérieuse sur la pérennité de nos sociétés. Changement climatique, disparition de la biodiversité, acidification des océans, pollution de l’air, ou encore déplétion des ressources remettent progressivement en question nos modèles économiques et agricoles et nos conditions de développement, voire de survie.

Il n’est plus aujourd’hui possible de nier ou d’ignorer la crise écologique. Elle est là et commence déjà à avoir des conséquences graves : les rendements des céréales baissent à cause du réchauffement climatique, les migrations climatiques et environnementales se multiplient déjà, la disparition de la biodiversité menace la stabilité des écosystèmes… Le problème, c’est que la cause de cette crise écologique, c’est notre mode de vie.

Les preuves sont "incontestables": "La Terre est en train de mourir" Le message lancé lundi à l'ouverture d'une réunion mondiale sur la biodiversité est clair: la destruction de la nature menace l'Homme "au moins autant" que le changement climatique et mérite donc autant d'attention pour éviter des impacts dévastateurs. Scientifiques et diplomates de plus de 130 pays sont réunis jusqu'à samedi pour adopter la première évaluation mondiale des écosystèmes depuis près de 15 ans, un sombre inventaire de la nature vitale pour l'humanité. "Les preuves sont incontestables: notre destruction de la biodiversité et des services écosystémiques a atteint des niveaux qui menacent notre bien-être au moins autant que les changements climatiques induits par l'Homme", a déclaré Robert Watson, président de Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

"Le patrimoine environnemental mondial (...) est en train d'être altéré à un niveau sans précédent", met en garde ce texte. "En train de mourir" L’innovation au secours de l’environnement ? En 1987, le Rapport Brundtland Notre avenir à tous commandité par l’ONU en vue du Sommet de la Terre définissait le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Cette définition est importante car elle marque la prise de conscience et l’institutionnalisation des préoccupations environnementales.

Pourtant, on a eu tendance trop souvent à opposer impératifs écologiques et économiques, pour soutenir la thèse d’une décroissance inévitable. Décroissance qui serait la seule solution au réchauffement climatique, à la dégradation de la biodiversité et à l’épuisement des ressources naturelles. Dans cette conception du développement durable, les besoins des générations présentes et futures ne sont donc pas limités par le stock de ressources naturelles, mais par l’état des techniques destinées à en tirer parti. L’économie circulaire.