background preloader

P.

Facebook Twitter

Bernard Stiegler : « Le marketing détruit tous les outils du savoir » Texte publié intégralement dans la revue Soldes [1], que vous pouvez vous procurer dans l’une de ces librairies ou lors de l’événement organisé au Point éphémère à Paris le 24 mars (voir à la fin de l’article). Peut-on sortir de l’ère industrielle ? J’ai la conviction profonde que ce qu’on appelle humain, c’est la vie technicisée. La forme de vie qui passe par la technique, qu’elle soit du silex taillé ou du silicium, organisée comme aujourd’hui par un microprocesseur ou par autre chose. Dans tous les cas, nous avons affaire à de la forme technique. Quand on appréhende les questions dans leur globalité, il est inconcevable de faire face à cette poussée démographique avec des moyens non industriels. D’où vient cette hégémonie du capitalisme financier ?

En 1977, au moment du mouvement punk, c’est l’enclenchement d’une catastrophe annoncée. Comment s’opère cette destruction des savoirs ? Aujourd’hui, 180 millions de Chinois sont dépressifs et partout ailleurs les gens sont dépressifs. À vos hackerspaces citoyens. Le hackerspace TMP/LAB vient de passer un an en résidence à la Gaité lyrique, le musée parisien des cultures numériques. Le 22 avril prochain, il remballera ses codes sources en fanfare avec une production philharmonique pour extra-terrestres. D'ici là, bilan sérieux avec Ursula Gastfall, l'une de ses membres. Et très sérieuses perspectives politiques. Performance EEG, braincomputer interface (tmp/bci) // Neurohack à la Gaité Lyrique le samedi 25 mars 2012 - (cc) Ophelia Noor pour Owni La résidence d’un an du TMP/LAB à la Gaité lyrique à Paris s’achèvera dans dix jours.

Tous les jeudis, le hackerspace basé à Vitry-sur-Seine s’est posé dans ce récent musée dédié aux arts numériques pour échanger et pratiquer autour de leur vision du hack, qui est à la base un usage créatif des technologies. Êtes-vous satisfait par rapport à vos objectifs ? L’autre point positif, ce sont les intervenants que nous avons eu, nous avons organisé un cycle de conférence, tous les premiers jeudis du mois. Fab Lab, la pharmacopée anti-crise. Ce jeudi, l'université de Cergy-Pontoise inaugure Fac Lab, le premier fab lab en France porté par une université.

Il sera ouvert au public. Pour ses porteurs, ce type de lieu est une réponse à la crise que nous traversons. Et pas qu'économique. Imprimante 3D MakerBot au FacLab de Gennevilliers -- OpheliaNoor/Owni “C’est un beau roman, c’est une belle histoire… “ Les fab labs (fabrication laboratory), ces mini-usines collaboratives de prototypage rapide à commande numérique, fournissent souvent un storytelling à clouer le bec aux Cassandre des temps modernes, à base de réappropriation de la technique et de partage des connaissances.

Le site de l'université de Cergy à Gennevilliers accueille le FacLab -- OpheliaNoor/Owni L’idée a germé voilà un an et demi dans la tête d’un duo atypique dans le milieu universitaire, Emmanuelle Roux et Laurent Ricard. Genèse accélérée J’avais d’abord un projet de fab lab en Vendée. Finalement, avant la Vendée, ce sera l’université de Cergy. Makers (1/2) : Faire société. “We are all makers” (Nous sommes tous des artisans). Le credo de Dale Dougherty, fondateur de Make Magazine et de Maker Faire, le plus grand événement dédié au mouvement “makers”, est en passe de devenir le nom de référence d’une communauté extrêmement diverse et dynamique, en pleine expansion.

Derrière ce sigle rassembleur, inventé par Make Magazine il y a plus de 10 ans au sein même d’O’Reilly Media, géant de l’édition orientée techno fondée par Tim O’Reilly l’un des gourous de l’internet à l’origine du concept de Web 2.0, on trouve une idée clé : il faut encourager la créativité individuelle car elle est porteuse de plus de conscience et responsabilité sociale, comme l’exprimait Dale Dougherty sur la scène de TED. Profitant de la vague du DIY (Do it yourself, pour “Fais le toi-même !”) Qui sont les makers ? La place particulière de San Francisco dans ce monde des makers est peut être à trouver dans le fait que les gens, ici, ont eu le talent d’initier le réseau. Image : Noisebridge. Makers (2/2) : Refabriquer la société. Le mouvement makers est en plein essor, comme le montre la multiplication des lieux qui leurs sont dédiés (voir la première partie de ce dossier). L’éclosion des TechShops, des foires, des ateliers, qui sont pour beaucoup dans une logique de développement et d’essaimage du modèle y participe pleinement.

A certains endroits, à San Francisco, le TechShop est au cœur de la réhabilitation d’un quartier (comme c’est le cas à South Market). Mais surtout, ces lieux s’implantent au coeur d’un écosystème qui favorise leur développement : écoles, musées, start-ups et grands acteurs de l’internet qui souhaitent redéployer leur activité en centre-ville… Faire société : des lieux et de leurs enjeux Pour Michael Shiloh, l’enjeu va bien au-delà des lieux.

On devine derrière ce mouvement makers, un véritable enjeu pour un apprentissage différent. Reprendre confiance dans sa capacité à créer Image : visite du Maker Space avec Michael Shiloh. Image : la voiture-oeuvre en forme de maison victorienne…