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Bio/Essentialisme

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L'anormal silence autour de l'âge des pères. Temps de lecture: 7 min Quand une femme annonce qu’elle va avoir un enfant, mieux vaut qu’elle s’attende à une pluie de commentaires –plus ou moins assumés–, notamment sur son âge.

L'anormal silence autour de l'âge des pères

Surtout si elle dépasse la quarantaine, auquel cas sa grossesse sera considérée comme «tardive». Parce qu’on pense immédiatement au risque plus élevé de trisomie. Ou qu’on a en tête la difficulté de mener une grossesse à terme, le risque de fausse couche augmentant avec l’âge. Exit l’âge du père au moment de la conception. Risques reproductifs Pourtant, l’âge du père n’est pas une donnée sans importance. La grenouille et l’essentialisation. Mais cette limite que vous établissez entre culture et nature me semble discutable.

La grenouille et l’essentialisation

Vous parlez de conscience, de capacité de réflexion, d'introspection: de récents travaux d'éthologues montrent que c'est présent chez les mammifères, voire chez d'autres animaux. Il y a des oiseaux qui créent et utilisent des outils (comme une brindille qu'ils cassent, crantent avec leur bec et manient pour harponner des larves dans les troncs d'arbres), d'autres décorent leur habitat en agençant des pierres colorées et ce gratuitement, par pure satisfaction esthétique (pas de rapport avec la séduction de la femelle etc).

The brains of men and women aren’t really that different, study finds. In the mid-19th century, researchers claimed they could tell the sex of an individual just by looking at their disembodied brain.

The brains of men and women aren’t really that different, study finds

But a new study finds that human brains do not fit neatly into “male” and “female” categories. Indeed, all of our brains seem to share a patchwork of forms; some that are more common in males, others that are more common in females, and some that are common to both. The findings could change how scientists study the brain and even how society defines gender. Comment la testostérone vient aux hommes (et aux femmes aussi) «Effets du comportement de genre sur la testostérone chez les femmes et les hommes», annonce le titre de l’étude*.

Comment la testostérone vient aux hommes (et aux femmes aussi)

Minute: le mécanisme n’est-il pas censé fonctionner dans l’autre sens? La testostérone n’est-elle pas un facteur explicatif de certaines attitudes associées au genre masculin – forte compétitivité, agressivité marquée, moindre empathie? Les idées courantes vont globalement dans cette direction-là. Mais l’expérience réalisée par Sari M. van Anders, Jeffrey Steiger et Katherine L. Goldey, trio interdisciplinaire des universités du Michigan et George Washington, montre, au contraire, une «relation inversée»: plutôt que de hauts niveaux de testostérone engendrant des comportements considérés comme masculins, c’est le fait d’adopter ces comportements qui fait grimper le niveau de testostérone.

Mettons fin à la catégorie sexe. Plutôt que d’indiquer «sexe neutre», comme vient de le faire le TGI de Tours à la demande d’une personne née avec une «ambiguïté sexuelle», il serait plus juste de faire tout simplement disparaître la mention «sexe» dans les actes de naissance.

Mettons fin à la catégorie sexe

Pourquoi les femmes sont elles plus petites que les homme ? Sex itself : The Search for Male and Female in the Human Genome par Sarah Richardson. Compte-rendu de la présentation par Sarah Richardson de son livre Sex itself : The Search for Male and Female in the Human Genome (2013), à l‘Institute for Research on Women, Gender and Sexuality de l’Université Columbia à New York, le 19 novembre 2014.

Sex itself : The Search for Male and Female in the Human Genome par Sarah Richardson

Par Vanina Mozziconacci Sarah Richardson est historienne et philosophe des sciences et professeure associée à l’Université Harvard. A lire : un article écrit par la chercheuse publié sur Slate: « Y All the Hype? A study about sexual similarity gets framed as a major new finding of sex difference. » Cette courte intervention est l’occasion pour Sarah Richardson de présenter son ouvrage paru en 2013, Sex itself : The Search for Male and Female in the Human Genome, en se concentrant sur les principaux problèmes abordés par le livre et en mobilisant des exemples précis. A partir de là, elle identifie quatre objectifs dans son ouvrage : Les hommes dominent-ils car ils sont plus forts physiquement ? "Si le patriarcat existe, c'est qu'à la base les hommes sont plus forts physiquement que les femmes ; ils les ont donc dominés et cela a commencé cela".

Les hommes dominent-ils car ils sont plus forts physiquement ?

Je ne compte plus les fois où j'ai entendu cette hypothèse naturaliste. Hypothèse qui tend à transformer des rapports sociaux en des rapports naturels (= dûs à la nature), ce nouveau dieu qui régit les rapports humains et qui, comme le dit Colette Guillaumin, "va jusqu'à organiser des programmes génétiques spéciaux pour ceux qui sont socialement dominés". Nous ne savons rien de la force physique des hommes "à la base". Claudine Cohen a amplement montré La femme des origines.

Images de la femme dans la préhistoire occidentale. Les critères d'un visage attirant ne seraient pas aussi universels qu'on le croyait. Voici une bonne petite étude américaine comme on les aime avec de la psychologie évolutionniste, du sexe et des conclusions –pour une fois– un peu contre-intuitives.

Les critères d'un visage attirant ne seraient pas aussi universels qu'on le croyait

Cette branche de la psychologie a toujours considéré que les préférences pour certains traits féminins et masculins (forme du visage, taille, âge, etc.) étaient le résultat d’un long processus de sélection naturelle dans laquelle, in fine, toutes les caractéristiques jugées séduisantes correspondent à une information de fertilité et de fiabilité du partenaire. Stéréotypes hommes - femmes : 6 clichés démontés - 30 janvier 2014. "ABCD".

Stéréotypes hommes - femmes : 6 clichés démontés - 30 janvier 2014

En février 2012, Sciences et Avenir faisait sa une sur les différences entre hommes et femmes. Un sujet plus que jamais d'actualité du fait des récentes polémiques sur l'expérimentation ABCD de l'égalité à l'école. Sexes, mensonges et vidéo : Baron-Cohen et le modèle norvégien. Depuis environ un an, des réactionnaires de tout poil engagés dans la lutte contre la « théorie du genre » assurent la diffusion en France d’un documentaire norvégien.

Sexes, mensonges et vidéo : Baron-Cohen et le modèle norvégien

Une étude présentée dans ce documentaire est particulièrement mise en avant, car elle est censée avoir démontré que filles et garçons se comportent différemment dès la naissance. Il est d’autant plus nécessaire de démonter cette intox que le magazine Sciences Humaines a contribué à la construire, de façon très problématique.UNE SERIE DOCUMENTAIRE BIEN PARTICULIERE. Le camion et la poupée : jeux de singes, jeux de vilains. Un argument est régulièrement invoqué à l’appui de l’idée qu’il existe une différence naturelle entre filles et garçons dans les choix de jouets : la même différence aurait été observée chez les singes.

La lecture de la littérature scientifique ayant adressé cette question ne nous apprend pas grand chose sur les singes, et encore moins sur les enfants humains. Elle permet en revanche d’éclairer sous un jour intéressant le comportement des personnes qui ont utilisé cet argument, eu égard à la manière souvent fantaisiste – et toujours fallacieuse – dont ils ont résumé cette littérature. Ce nouvel exemple de vulgarisation scientifique alimentant la naturalisation du genre est aussi l’occasion d’explorer la grande diversité de ses chemins, ainsi que celle des modalités de distorsion des résultats d’études scientifiques. TEDxParis 2011 - Catherine Vidal - Le cerveau a-t-il un sexe ? Le connectome et la circulation circulaire des stéréotypes de genre. A en croire maints commentateurs de l’actualité de décembre 2013, des chercheurs auraient démontré l’existence d’une différence frappante entre les « connectomes » cérébraux des femmes et ceux des hommes, et celle-ci serait à l’origine d’une forme de complémentarité de leurs aptitudes et comportements.

100% feminist energy - L’essentialisme ou le déterminisme des sexes. Ces études à la con qui nous prennent pour des connes. Les dangers du neurosexisme à travers le portrait-robot de «Gwendoline», LA femme telle qu'elle est décrite par des pseudo-études scientifiques.

Mi-janvier, le psychologue évolutionnaire, Jesse Bering, a écrit un article pour Slate.com, où il présentait quatre manières dont les femmes avaient évolué pour se protéger des viols lorsqu’elles ovulaient. Son article a déclenché de violentes critiques, au sein de Slate et sur des sites scientifiques notamment. Plusieurs journalistes de Double X, le site féminin de Slate, ont écrit une réponse à son article, et Jesse Bering a lui-même écrit une réponse à ces critiques. Nous publions en même temps le premier article de Bering, une des réponses de Double X, la réponse aux réponses de Bering, ainsi qu’un article de Peggy Sastre sur le problème des féministes avec la psychologie évolutionnaire et enfin un article de Titiou Lecoq qui porte plus généralement sur les études scientifiques et «la femme».

Le portrait-robot de Gwendoline. Différences hommes/femmes. Le numéro de février de Sciences et Avenir comporte plusieurs articles sur le thème "Homme Femme, La science face aux idées reçues". «Il n’existe pas 2 sexes (mâle et femelle) mais 48» Berlin, 19 août 2009, Championnats du monde, finale du 800 mètres «dames» : la Sud-Africaine Caster Semenya, 18 ans, accomplit un véritable exploit en courant la finale du 800 mètres féminin en 1 minute 55 secondes 45 centièmes. Sa victoire est de courte durée. Two Sexes Are Not Enough. By Dr. Delusions of Dimorphism. Drawing on the latest research in neuroscience and psychology, Cordelia Fine debunks the myth of hardwired differences between men’s and women’s brains, unraveling the evidence behind such claims as men’s brains aren’t wired for empathy and women’s brains aren’t made to fix cars.

Good reviews here and here report that Fine tackles an often-cited study of newborn infants’ sex difference in preferences for staring at things, by Jennifer Connellan and colleagues in 2000. They reported: …we have demonstrated that at 1 day old, human neonates demonstrate sexual dimorphism in both social and mechanical perception. Male infants show a stronger interest in mechanical objects, while female infants show a stronger interest in the face.

And this led to the conclusion: “The results of this research clearly demonstrate that sex differences are in part biological in origin.” To illustrate this, here’s a graphic look at the results in the article, which were reported in this table: Les femmes sont-elles moins fortes que les hommes? Il existe des groupes d'auto-défense qui, au cours de stages réservés aux femmes, parviennent à convaincre celles-ci qu'il leur est tout à fait possible de couper en deux une épaisse planche de bois à l'aide du tranchant de la main. Garde tes gènes pour toi merci. Sciences et avenir ; les différences hommes/femmes. A propos de David Reimer. Les néo-réactionnaires multiplient les attaques contre les études sur le genre. Le plus grave est sans doute que certains médias, peu soucieux de rigueur et reconverti dans la presse à scandale (oui, Le Point, c'est de vous dont je parle), leur donne un écho sans prendre la peine de faire un travail journalistique digne de ce nom.

Guillaumin sur la nature. Déconstruction de l’idée de nature dans les rapports sociaux. En finir avec l'idée de Nature. Texte paru dans la revue Les Temps Modernes de mars-juin 2005. Auteur : Yves Bonnardel, d'après un texte de Estiva Reus. Ce qui est naturel est bien, répète-t-on1. Les hommes et les femmes ont-ils des cerveaux différents ? "Il est impossible de deviner, en regardant un cerveau adulte, s'il appartient à un homme ou une femme", explique la neurobiologiste Catherine Vidal. Sexe du cerveau : l'étude qui embrouille les neurones. Cerveaux des hommes et des femmes : la « science » au service des clichés. « Une étude américaine vient confirmer, à l’aide d’un scanner, toute une série de stéréotypes véhiculés par la société. Mais avec une démonstration scientifique à l’appui. » Notez bien que Metronews.fr, qui comme tant d’autres relaie l’étude, prend soin de nous prévenir que cette fois, « c’est scientifique ».

Erotique vs reproduction. Priscille Touraille.