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Extinction mégafaune

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Comment changer notre rapport à la nature ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Nicolas Truong La permanence de la crise économique semble avoir relégué l’urgence écologique, et les questions d’identité, la préservation de la biodiversité.

Comment changer notre rapport à la nature ?

Pourtant, les dérèglements climatiques provoquent d’immenses catastrophes, avec leur cohorte de détresses et d’insalubrité. La pollution atmosphérique accroît l’exposition aux maladies, les monocultures intensives épuisent les sols et arraisonnent les dernières terres épargnées par la religion du progrès. Sans oublier la bien moins tragique mais tout aussi problématique conversion des rivages, montagnes et campagnes en parcs d’attraction pour rurbains mondialisés.

Lire aussi : Jean-Claude Ameisen : « Il ne faut pas seulement se focaliser sur le climat » En un mot, non seulement « notre maison brûle et nous regardons ailleurs », comme disait le président Jacques Chirac au sommet de la Terre à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2002, mais, faut-il ajouter avec Nietzsche, « le désert croît ». Le syndrome de Christophe Colomb. Ou aussi, « Notre incapacité chronique à reconnaître la part des autres espèces dans nos propres succès. » Christophe Colomb, victorieux, touche le sol des Amériques après un voyage héroïque.

Le syndrome de Christophe Colomb

Il va apporter la civilisation aux tribus incultes restées à l’âge de pierre. Cette gravure dont l’auteur est inconnu est représentative de la vision traditionnelle de la colonisation de l’Amérique : l’image de l’Européen instruit qui apporte la civilisation aux tribus sauvages est un classique de nos livres d’histoires. Elle véhicule une classification hiérarchique des humains par le niveau de développement technologique : homme urbain > homme agriculteur >> primitifs chasseurs-cueilleurs. L’histoire de la colonisation se résume à la victoire logique de l’étape suivante de l’évolution -l’homme ingénieux « évolué » (notez bien les guillemets partout)- sur les états primitifs (les chasseurs-cueilleurs bouseux). Comme le dit clairement le titre d’un ouvrage de V. Ils sont tous dead, archi-dead.

Without humans, the whole world could look like... Without humans, the whole world could look like Serengeti. The fact that the greatest diversity of large mammals is found in Africa reflects past human activities - and not climatic or other environmental constraints.

Without humans, the whole world could look like Serengeti

This is determined in a new study, which presents what the world map of mammals would look like if modern man (Homo sapiens) had never existed. In a world without humans, most of northern Europe would probably now be home to not only wolves, Eurasian elk (moose) and bears, but also animals such as elephants and rhinoceroses. This is demonstrated in a new study conducted by researchers from Aarhus University, Denmark. In a previous analysis, they have shown that the mass extinction of large mammals during the Last Ice Age and in subsequent millennia (the late-Quaternary megafauna extinction) is largely explainable from the expansion of modern man (Homo sapiens) across the world.

"Northern Europe is far from the only place in which humans have reduced the diversity of mammals - it's a worldwide phenomenon. Chimpanzees Are Over-Hunting Their Prey To Local Extinction. Chimpanzees have almost hunted one of their prey – the red colobus monkey – to local extinction.

Chimpanzees Are Over-Hunting Their Prey To Local Extinction

The population size of the red colobus monkey has dropped dramatically, by 89% between 1975 and 2007. Un réchauffement climatique aurait tué les mammouths. La disparition des mammouths, il y a 11.000 ans, serait due, selon cette nouvelle hypothèse, à des périodes de réchauffement rapides survenues en plein climat glaciaire. © Flying Puffin, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0 Un réchauffement climatique aurait tué les mammouths - 2 Photos Pourquoi de nombreux grands mammifères de la mégafaune, comme les mammouths, les paresseux géants ou les tigres à dents de sabre ont-ils disparu au cours des dernières dizaines de milliers d’années ?

Un réchauffement climatique aurait tué les mammouths

L’émergence de la lignée humaine, douée pour la chasse, est souvent invoquée, ainsi que les épisodes de glaciations qui se sont succédé. Une équipe australienne, dirigée par Alan Cooper (université d’Adélaïde, en Australie), apporte de nouveaux éléments venus de la génétique. Au sein de l’Acad (Australian Center for Ancient DNA), ces chercheurs étudient les restes d’ADN retrouvés sur des fossiles, jusqu’à 60.000 ans avant le présent. L’énigme du massacre des hippopotames nains. Des hippopotames exterminés à l'arrivée de l'homme sur Chypre, il y a 12 500 ans ?

L’énigme du massacre des hippopotames nains

Rien n'est moins sûr, indique une nouvelle étude. Mammouth, cerfs, kangourous et tatous géants : depuis une centaine de milliers d'années, l'expansion de l'homme moderne à travers les différents continents semble souvent s'accompagner de l’extinction de nombreuses espèces. L’irruption soudaine de ce chasseur redoutable dans de nouveaux écosystèmes a-t-elle été fatale à certains animaux ? Ou d'autres causes, comme les modifications du climat ont-elles joué un rôle majeur ? La question est toujours très débattue parmi les chercheurs. Ce n’est en revanche pas le cas des petits territoires en réduction que sont les îles. C'est enfin le cas à Chypre où l'homme semble faire une arrivée fracassante il y a 12 500 ans : la première preuve de sa présence sur l'île le trouve pris sur le fait. Dans le livre présentant les résultats de son équipe, pourtant, Alan Simmons est formel.