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Campagne législative Grèce septembre 2015

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Grèce : Alexis Tsipras remporte son pari. Les Grecs ont avoir redonné leur confiance à Alexis Tsipras. Les premières projections officielles ont attribué à la coalition de la gauche radicale (Syriza) 35,5 % des voix, soit 145 sièges. C'est à peine moins qu'en janvier dernier, lorsque le parti avait obtenu 36,3 % des voix et 149 sièges. Evangelos Meïmarakis, le leader de Nouvelle Démocratie, le parti conservateur, a concédé sa défaite juste avant 20 heures.

Avec 28 % des voix, ND se maintient au niveau de janvier et ne parvient pas à progresser. Une nouvelle fois, donc, les sondages, qui donnaient les deux partis au coude-à-coude avant le scrutin se sont profondément trompés. Aube Dorée troisième En troisième position, Aube Dorée obtiendrait 7,1 % des voix contre 6,3 % en janvier. Le pari perdu d'Unité Populaire Le scrutin aura deux grands perdants. Camouflet pour les créanciers Alexis Tsipras a toujours affirmé vouloir reconduire cette coalition. La Grèce entre en résistance. Le premier enseignement de ce premier scrutin grec est celui de la lassitude. Le niveau de l'abstention (près de 45 %) est le principal fait de la soirée. C'est dix points de plus qu'en janvier et si l'on ajoute les bulletins blancs ou nuls (2,5 % des suffrages contre 0,5 % en janvier), on peut prendre la mesure du désaveu de la politique en Grèce. On aurait tort de n'y voir qu'un rejet d'un énième scrutin anticipé.

C'est bien l'acceptation, le 13 juillet dernier, par Alexis Tsipras des conditions des créanciers qui est à l'origine de ce désaveu. Cette capitulation a prouvé que le vote ne pouvait rien changer aux conditions économiques du pays. Dans ces conditions, à quoi bon voter ? On comprend que beaucoup de citoyens grecs aient préféré ne pas se déplacer ce dimanche. L'échec d'Unité populaire La victoire de la résistance Mais cette lassitude ne signifie pas que la résignation l'a emporté. Rejet des anciens pouvoirs Le refus d'être « aux ordres » des créanciers. Grèce : Alexis Tsipras remporte son pari. Les réfugiés, grands absents de la campagne en Grèce. Grèce : le stupéfiant aveu de la BCE. C'est un aveu qui passera sans doute inaperçu, mais qui lève un voile sur la réalité brute de la stratégie des créanciers de la Grèce en juillet dernier. Dans une interview accordée à Reuters ce 16 septembre, le vice-président de la BCE, Vitor Constâncio, affirme, sans sourciller, que la menace d'expulsion de la Grèce de la zone euro, le fameux « Grexit », « n'a jamais été lancée pour de vrai parce que ce ne serait pas légal. » Et le Portugais de regretter que, du coup, il est désormais nécessaire de « supprimer les doutes qui demeurent sur la viabilité du bloc monétaire. » La menace de Benoît Cœuré Tout ceci n'était donc qu'une farce ?

Rien de vrai ? Pourtant, la menace de Grexit a bel et bien été agitée, non seulement par Wolfgang Schäuble, mais aussi par la BCE. Les déclarations du 3 juillet de Vitor Constâncio Cette interview était donc une véritable menace sur le gouvernement, mais aussi sur le peuple grec qui s'apprêtait à se prononcer dans le référendum. Pourquoi les "frondeurs" de Syriza ne profitent-ils pas de la déception des Grecs? A six jours des deuxièmes élections grecques de l'année, une des inconnues du scrutin reste le score de la scission de gauche de Syriza, une nouvelle formation baptisée Unité Populaire (Laiki Enotita, ou LAEN). Ce parti est, malgré sa taille modeste, au centre d'un scrutin qu'il a, en fait, provoqué. C'est en effet parce que les « frondeurs » de l'aile gauche de Syriza l'avait privé d'une majorité propre sur la question du mémorandum qu'Alexis Tsipras a démissionné et provoqué un nouveau scrutin.

La question pour la « plateforme de gauche » était alors de rester minoritaire au sein de Syriza - et de disparaître du parlement car Alexis Tsipras aurait sans doute « épuré » les listes - ou de former en urgence sa propre formation. C'est logiquement ce dernier choix qu'a effectué Panayiotis Lafazanis, ancien ministre de l'Energie du premier gouvernement Tsipras qui a entraîné avec lui l'essentiel des « frondeurs. » « Non ! Jusqu'au bout ! » Des sondages décevants L'électorat de Syriza. Grèce : un débat de pure forme. C'était le point fort d'une campagne qui s'est enfoncée chaque jour davantage dans l'ennui. Lundi 14 septembre au soir, Syriza Alexis Tsipras et Evangelos Meimarakis, les candidats des deux principaux partis grecs pour les élections du 20 septembre se sont fait face pour un « grand débat » sur la chaîne publique ERT.

Une confrontation décisive alors qu'un sondage réalisé par l'institut Metron publié ce même jour donnait Syriza et les Conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) à égalité avec 31,6 % des intentions de vote. Ce débat pouvait donc, à 6 jours du scrutin, faire basculer le résultat d'un côté ou de l'autre. Accord sur le mémorandum L'exercice n'était cependant pas simple. . « Opération de polarisation » Les deux hommes se sont donc efforcés de masquer cet état de fait et d'insister sur leurs différences. Alexis Tsipras meilleur ? Sur tous ces sujets, les échanges ont souvent été vifs et tendus, car il fallait évidemment, pour les deux leaders, insister sur leurs désaccords.

Pourquoi l'Allemagne refuse le dernier pilier de l'Union bancaire. L'Allemagne refuse de discuter du « troisième pilier » de l'Union bancaire. Dans un « non paper » (un document non officiel) diffusé par le gouvernement fédéral allemand que s'est procuré le Financial Times, Berlin rejette toute idée de garantie européenne des dépôts bancaires. « Commencer maintenant une discussion » sur ce sujet, indique le document, est « inacceptable. » Le gouvernement allemand devrait adresser cette fin de non-recevoir ce week-end à ses partenaires européens et à la Commission. Une garantie européenne pour les dépôts ? Bruxelles, notamment soutenu par Paris, poussait ces dernières semaines pour une mise en place rapide de cette garantie européenne des dépôts de moins de 100.000 euros, suite à la crise grecque du premier semestre.

Le vecteur principal de cette crise a, en effet, été les retraits massifs des dépôts bancaires par les Grecs dès le mois de décembre. Le cas grec Comment fonctionne l'Union bancaire en cas de crise Les conditions allemandes Report sine die. Grèce : les créanciers imposeront-ils une grande coalition ? C'est un signe qui ne trompe pas. En 2012 et en janvier dernier, aucun débat télévisé n'avait pu être organisé. Les partis « de gouvernement » avaient alors refusé de se confronter aux partis "anti-mémorandum".

Mais, cette fois, dans l'attente des élections du 20 septembre, le débat a pu être organisé mercredi 9 septembre, regroupant sept des principaux leaders politiques du pays. Il est vrai que, cette fois, les deux grands partis, ne remettent plus en cause la nécessité d'appliquer le mémorandum signé le 19 août dernier avec les créanciers. Le débat sans enjeu est donc plus aisé à organiser. Menaces de Jean-Claude Juncker Et de fait, ce premier débat depuis 2009 a été à l'image de la campagne électorale : terne, sans vrai débat de fond, ni réelle perspective. . « Je veux que le programme soit respecté par tous les futurs gouvernements grecs. » « Nous ne garderons pas la Grèce dans la zone euro à n'importe quel prix. Les arguments de Nouvelle Démocratie Pourquoi ?

L'arme de la dette. La déclaration programmatique d’Unité Populaire, front politique de la gauche de combat en Grèce | LAIKI ENOTITA PARIS FRANCE. La création d’Unité populaire a pour point de départ le NON massif du peuple grec lors du référendum du 5 juillet. Au terrorisme des forces dominantes dans l’Union Européenne et en Grèce, une vaste majorité sociale, avec une présence forte des jeunes, a opposé une véritable révolte populaire. La résistance du peuple grec, une résistance sans précédent du fait de sa durée comme de son caractère massif – surtout les deux premières années d’imposition des memoranda – constitue également un héritage précieux pour l’Unité Populaire. Notre parti a constitué l’expression de la résistance généralisée contre le plan stratégique d’imposition d’une austérité permanente, de dépouillement de tout droit du travail, d’accaparement des biens publics, de démantèlement de la démocratie et d’imposition d’un régime de souveraineté limitée.

Pas plus d’un mois après le « OXI » du peuple grec au référendum, l’adoption du Troisième Mémorandum a causé un bouleversement dans le champ politique. J'aime : BALLAST Stathis Kouvélakis : « Le non n’est pas vaincu, nous continuons » Entretien inédit pour le site de Ballast Résumons à très grands traits. Le 25 janvier 2015, Syriza remporte les élections législatives grecques sur un programme de rupture ; le 5 juillet, c’est un tonitruant « OXI », à 61 %, qui envoie les petits barons de l'ordre européen dans les cordes ; le lendemain, Yánis Varoufákis, ministre des Finances grec, est poussé vers la sortie ; le lundi 13 juillet, le tout-venant apprend que les dix-huit heures de bataille psychologique, à la fameuse « table des négociations », ont eu raison des espoirs mis dans le gouvernement grec : capitulation en rase campagne, entend-on.

La couleuvre de l’austérité avalée contre un hypothétique rééchelonnement de la dette. « J’assume la responsabilité d’un texte auquel je ne crois pas », affirme Tsipras à la télévision publique grecque. Mercredi, le comité central de Syriza rejette l’accord et dénonce « un coup d’État contre toute notion de démocratie et de souveraineté populaire ». Entretien traduit en anglais 1. Alexis Tsipras speech at the nationwide SYRIZA conference. Comrades, Allow me to start my introductory speech at our conference with a conclusion no-one could disagree with.

Today and tomorrow, we are all meeting, discussing, deciding but all of us know that we are acting and fighting in a political battlefield. Over the last months we have never ceased to fight battles, great and small. Many of them were won. With persistence and resolve, we have been fighting to assert the Greek people’s rights. We have bled with the sole aim and goal to assert the right of an entire people to hope; the right of the new generation to dream a better future; the right of the working people and the unemployed to life and creation; the right of the elderly to dignity. We have fought battles in adverse conditions. We have fought not only against the political system of corruption and collusion but also against powerful enemies here and abroad. Not one moment did we waver or fear to take risks, to break new grounds, to go all the way to the end. We are proud of this. Le blues des militants de Syriza avant les élections.

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Alain Salles (Athènes, envoyé spécial) Les militants de Syriza rentrent de vacances avec une grosse gueule de bois. Le temps politique s’est accéléré en Grèce depuis 2010, mais, en sept mois de pouvoir du gouvernement Tsipras, les Grecs – et les Européens – se sont retrouvés sur d’immenses montagnes russes. Ils sont passés de la peur du « Grexit » (une sortie de la Grèce de la zone euro) à l’euphorie de la victoire du non au référendum du 5 juillet, avant de retomber dans l’humiliation d’une nuit de capitulation à Bruxelles, le 13 juillet, suivie de la signature, au cœur du mois d’août, d’un nouveau mémorandum avec la détestée « troïka » des créanciers du pays (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international).

Maître tacticien, Alexis Tsipras ne laisse pas de répit et a accéléré le tempo en annonçant, jeudi 20 août, de nouvelles élections. Mais si la manœuvre de M. Le blues des militants de Syriza avant les élections. Vassiliki Thanou-Christophilou, première ministre de transition en Grèce. Vassiliki Thanou-Christophilou est devenue, jeudi 27 août, la première femme à prendre la tête d’un gouvernement grec. Jusque-là présidente de la Cour suprême, elle vient d’être nommée à la tête du gouvernement intérimaire chargé de gérer les affaires courantes d’ici aux élections législatives anticipées convoquées après la démission d’Alexis Tsipras.

Mme Thanou-Christophilou prêtera serment jeudi en début de soirée avant de prendre ses fonctions et de nommer son gouvernement vendredi. La magistrate, âgée de 65 ans, officiera pour un mandat à la durée encore indéterminée : la date officielle des élections n’a pas encore été arrêtée, mais elles pourraient toutefois se tenir le 20 ou le 27 septembre. Lire sur Les Décodeurs : En Grèce, neuf plans d’austérité, trois plans d’aide et une démission Tsipras veut la majorité absolue Sa nomination intervient une semaine tout juste après la démission de M. Lire le reportage : Le blues des militants de Syriza avant les élections. Alexis Tsipras exclut de « coopérer avec l’ancien système » grec. Six jours après avoir démissionné de sa fonction de premier ministre, Alexis Tsipras a exclu mercredi 26 août de former un gouvernement d’unité nationale si sa formation politique, Syriza, n’obtient pas la majorité aux élections législatives anticipées, prévues pour le 20 septembre. « Je ne vais pas coopérer avec [les partis] des précédents gouvernements, a-t-il assené.

Nous n’allons pas coopérer avec l’ancien système. » « Nous n’allons pas faire revenir ceux que le peuple a fait sortir par la porte » à l’issue des élections législatives du 25 janvier qu’il avait remportées haut la main. Lire aussi : Grèce : le nouveau coup de poker d’Alexis Tsipras Eviter « un conflit civil » L’ancien premier ministre et dirigeant du parti de gauche radicale Syriza avait annoncé qu’il quittait ses fonctions le 20 août, ce qui devrait conduire au deuxième scrutin législatif cette année, et le cinquième en six ans. Lire aussi : En Grèce, Alexis Tsipras fait fi de ses dissidents. Une nouvelle approche de la dette souveraine de la zone euro. La dette publique de la Grèce a été remise à l’ordre du jour de l’Europe.

Cela est en effet peut-être la principale réussite du gouvernement grec durant son bras de fer de cinq mois face à ses créanciers. Après des années « à faire semblant », presque tout le monde s’accorde à dire à présent que la restructuration de dette est essentielle. Fait plus important encore, cela n’est pas seulement vrai pour la Grèce. En février, j’ai présenté à l’Eurogroupe (qui réunit les ministres des Finances des Etats membres de la zone euro), un menu d’options comprenant les obligations indexées sur le PIB, que Charles Goodhart a récemment approuvé dans le Financial Times, des obligations perpétuelles pour régler la dette héritée des bilans de la Banque centrale européenne et ainsi de suite.

Il est à espérer que le terrain soit à présent mieux préparé pour que de telles propositions puissent prendre forme, avant que la Grèce ne s’enfonce davantage dans les sables mouvants de l’insolvabilité. En Grèce, Alexis Tsipras fait fi de ses dissidents. Baptisée Unité populaire, elle est née au mois d’août dans une Grèce endormie. Vendredi 21 août, la création de cette nouvelle force politique, dissidente de Syriza, a été officialisée en pleine période estivale, après plusieurs semaines de turbulences au sein de la coalition de gauche radicale.

Hier, le divorce politique attendu a été entériné. Au total, 25 députés – sur 149 –, majoritairement situés à la gauche du parti de gauche, ont déserté Syriza. C’est finalement l’annonce de la démission du premier ministre Alexis Tsipras, jeudi soir, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées, qui a convaincu les frondeurs. Dans une lettre solennelle adressée à la présidente du Parlement, rendue publique vendredi dans la matinée, les parlementaires rebelles ont justifié leur départ par la volonté de « rester fidèles à [leurs] déclarations électorales de janvier », au moment des dernières élections législatives. Lors d’une conférence donnée vendredi après-midi au Parlement, M. Démission de Tsipras, élections anticipées : se débarrasser de l'aile gauche. Syriza perd vingt-cinq députés après l’annonce de Tsipras | Union européenne. La démission d'Alexis Tsipras, une bonne nouvelle pour la Grèce?