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Pour penser

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Les plantes et le virus François Couplan ethnobotaniste. Monologue du virus. Faites taire, chers humains, tous vos ridicules appels à la guerre.

Monologue du virus

Baissez les regards de vengeance que vous portez sur moi. Éteignez le halo de terreur dont vous entourez mon nom. Nous autres, virus, depuis le fond bactériel du monde, sommes le véritable continuum de la vie sur Terre. Sans nous, vous n’auriez jamais vu le jour, non plus que la première cellule. [Traductions : مونولوج فيروس Ο μονόλογος ενός ιού What the virus said Viruksen monologi 病毒独白 Monolog eines Virus’ Monólogo do vírus Monólogo del Virus Monologo del virus مونولوگِ ویروس ウイルスの独白 Վիրուսը Խոսում է A vírus monológja] Nous sommes vos ancêtres, au même titre que les pierres et les algues, et bien plus que les singes. Cessez donc de me blâmer, de m’accuser, de me traquer.

Gardez-vous bien, cependant, de les accabler de reproches, d’incriminer leurs insuffisances. Remerciez-moi plutôt. Face à moi, ne cédez ni à la panique ni au déni. Le Cygne Noir, une énigme de notre temps, ou la prévision prise en défaut. Le désastre en cours est en train de transformer en objet culturel grand public cette notion jusque-là réservée aux initiés.

Le Cygne Noir, une énigme de notre temps, ou la prévision prise en défaut

Qu’est-ce que le cygne noir ? C’est une expression inventée par l’essayiste Nassim Nicholas Taleb qui l’illustre de la façon suivante. Si vous vous postez au bras d’une rivière où passent des cygnes, et que vous commencez à les compter, le nombre d’oiseaux blancs vous fera déduire que tous les cygnes sont blancs – jusqu’au jour où contre toute attente, un cygne noir apparaîtra. L’importance des ressources psychologiques individuelles (face à la pandémie) Depuis le 17 mars, les Français sont confrontés à de nouveaux modes de vie tant sur le plan personnel (sorties limitées, pénuries de certains produits de consommation…) que professionnel (télétravail, chômage partiel…).

L’importance des ressources psychologiques individuelles (face à la pandémie)

Les écoles ont été fermées, constituant un défi supplémentaire à relever pour des millions de parents. Parallèlement, comme souligné par de nombreux experts, un climat de tension s’est instauré avec une anxiété notable face à la maladie chez la plupart des citoyens de notre pays, soucieux d’être éventuellement « des malades qui s’ignorent » pour paraphraser le docteur Knock. Divers indicateurs objectifs témoignent de cette montée du stress tels l’augmentation des consultations en psychiatrie ou les appels au SAMU pour des crises d’angoisse parfois si intenses qu’elles laissent craindre un infarctus.

Ces effets psychologiques négatifs peuvent être combattus comme le montrent les recommandations de divers experts. Tous différents face au stress Le « capital psychologique » "Le monde est devenu mortel, cela rend l’humanité plus émouvante" (Jean-Louis Fournier ) Jean-Louis Fournier a l’habitude de tremper sa plume dans l’acide.

"Le monde est devenu mortel, cela rend l’humanité plus émouvante" (Jean-Louis Fournier )

Pour tuer le temps et rendre la vie moins douloureuse. La transgression et la dérision, il connaît. Il les a pratiquées avec malice lorsqu’il réalisait La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède avec son ami Pierre Desproges (vidéo en bas de page). Mais aujourd’hui, pour le lauréat du Femina 2008, pas question de transgresser. Il respecte scrupuleusement le confinement qui lui est imposé dans son petit pavillon du XXe arrondissement de Paris. Et il a trouvé une formule pour désigner l’aventurier du coin de la rue qui se fiche pas mal des consignes : "Celui qui refuse d’être confiné est un con fini". Les mots claquent comme un revers de Rafael Nadal sur un court de tennis. "ll faut aujourd’hui séparer alter et ego", explique l’écrivain-réalisateur. Mon père était médecin. Il ne redoute pas cette période de confinement. "L’humour est un antalgique, l’imagination, un cadeau du ciel" "L’humour sauve. " Étonnant non ?

Boris Cyrulnik : "Après chaque catastrophe, il y a un changement de culture" Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik est l'invité de Léa Salamé à 7h50.

Boris Cyrulnik : "Après chaque catastrophe, il y a un changement de culture"

Il évoque la manière dont nous pouvons affronter l'épidémie de coronavirus, le confinement, les obsèques impossibles... "Le prix sera élevé" pour nos sociétés, assure Boris Cyrulnik. Notamment le fait de ne pas pouvoir organiser des obsèques "comme avant". _"_Depuis que les êtres humains sont sur Terre, ils font des sépultures, ils font des rituels du deuil. Toutes les cultures en ont, et là on sera obligés de ne plus en faire.

Il estime toutefois qu'on peut "limiter la casse en inventant chez soi des rituels du deuil, avec des photos, des prières si l’on est croyant, en parlant du défunt dans les semaines et les mois qui viennent". Courrier et mysticisme Comment garder le contact notamment avec nos anciens qui sont dans des EHPAD désormais fermés au public ? Vers un renversement des valeurs ? Le neuropsychiatre en est persuadé, il y aura un avant et un après Covid-19. Christiane Singer - Du bon usage des crises.