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Ogm

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1.800 études confirment l’innocuité des OGM. Les écologistes et les autorités invoquent un consensus scientifique au sujet du climat, mais ils le rejettent en ce qui concernent les OGM. Par Daniel Rodríguez Herrera Une équipe de scientifiques italiens vient de publier dans Critical Review of Biotechnology une méta-analyse de 1.783 études sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), publiées entre 2002 et 2012, et ont conclu que « jusqu’à présent, on n’a détecté aucun risque significatif lié aux cultures transgéniques ». Le travail, dirigé par le biologiste Alessandro Nicolia de l’université de Pérouse, a fait son évaluation depuis l’interaction des récoltes transgéniques avec environnement jusqu’aux conséquences de leur consommation par les animaux et les êtres humains, sans détecter de risque lié aux cultures transgéniques.

Les auteurs de l’étude affirment qu’une meilleure communication sur les plantes génétiquement modifiées pourrait avoir un impact significatif sur le futur de ce type d’organismes dans l’agriculture. L’« étude choc » six ans après. Non, les OGM ne sont pas des poisons par Hervé Le Bars - SPS n°327, janvier / mars 2019 Le 19 septembre 2012, Gilles-Éric Séralini et une équipe de chercheurs composée principalement de membres du CRIIGEN1 convoquaient une conférence de presse [1] pour annoncer les résultats d’une nouvelle étude scientifique [2] sur les risques sanitaires d’un maïs OGM, nom de code NK603, et d’un herbicide, le Roundup de Monsanto, à base de glyphosate. Pour cette étude, les expérimentateurs avaient soumis des rats pendant deux ans à des régimes alimentaires à base de ces deux produits. Un article scientifique récapitulant les principaux résultats allait être publié dans la revue Food and Chemical Toxicology. Une médiatisation minutieusement organisée Accompagnant cette publication, deux livres grand public aux titres évocateurs sont annoncés : Tous Cobayes !

De Gilles-Éric Séralini [3] et La vérité sur les OGM, c’est notre affaire ! Les institutions scientifiques mondiales rejettent les conclusions. La réfutation en gros et en détail par l'UE de la « science » anti-OGM de Séralini. Depuis 2012, la communauté scientifique des biotechnologies est confrontée à un problème qui s'apparente beaucoup à celui qu'a connu la communauté impliquée dans la recherche sur les vaccins. Il est probable que beaucoup d'entre vous connaissent déjà l'histoire d'Andrew Wakefield et de son étude médiocre reposant sur des données fabriquées et des enfants inventés. Il avait conclu que l'administration de vaccins joue un rôle dans le développement de l'autisme. Il s'était spécifiquement concentré sur le vaccin ROR [rougeole-oreillons-rubéole] en tant que coupable allégué, car son joli stock d'actions dans une société qui allait être créée et faire concurrence avec un autre vaccin ROR devait probablement lui rapporter un tombereau d'argent s'il suscitait le doute auprès du public sur l'efficacité et la sécurité de la version couramment utilisée. .

Épreuves et tribulations Mais cela a néanmoins fonctionné. Les vents, cependant, sont finalement peut-être en train de tourner. OGM et > 90 jours. OGM-poisons ? La vraie fin de l’affaire Séralini. Vous souvenez-vous ? Ces images spectaculaires de rats atteints de cancers envahissants, si gros qu’en en voit les boules sous le poil. Exhibés à la télévision. Diffusés en film, livre, articles retentissants. Et de cette formidable campagne de presse lancé par le titre choc de l’Obs : «Oui, les OGM sont des poisons». Oui, vous vous souvenez.

Revenons à ce jour de septembre 2012. Radios et télés enchaînent, sans plus d’enquête critique – mais c’est difficile à ce rythme – au point que le gouvernement, par la voix de son ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, annonce le soir même qu’il va demander une modification des procédures européennes destinées à expertiser les risques des plantes transgéniques avant leur mise sur le marché. Données brutes Quelques mois plus tard, les deux agences publiques d’expertise concernées – ANSES et HCB – publiaient une analyse complète de l’article de Gilles-Eric Séralini et al. et concluaient toutes deux à son incapacité à démontrer quoi que ce soit. Témoignage : comment les anti-OGMs mettent en péril la recherche scientifique. Par Devang Mehta. Il y a quelques semaines, comme des milliers d’autres scientifiques du monde entier l’ont fait, j’étais face à un public et j’ai soutenu ma thèse de doctorat devant un jury composé de scientifiques chevronnés.

La thèse de doctorat est probablement l’étape la plus importante d’une carrière scientifique. C’est en partie un examen et en partie un rituel – les soutenances de thèses de doctorat aux Pays-Bas, par exemple, comportent un jury en robe et un maître de cérémonie avec une bâton de cérémonie. Dans mon université en Suisse, la tradition veut que les doctorants mettent un chapeau fantaisiste fabriqué par les collègues chercheurs juste au moment où les résultats (espérons-le, une admission) sont annoncés. Mon chapeau présentait (parmi plusieurs allusions à mon addiction pour Twitter) des références à la technologie CRISPR et aux diverses plantes génétiquement modifiées sur lesquelles j’avais travaillé pour mon doctorat. Réactions et critiques Pas vendu à Big-Ag.

Etudes européennes et française sur les OGM : Séralini aggrave son cas. En décembre 2012, alors qu’il était déjà acquis que l’étude de Gilles Eric Séralini et du CRIIGEN sur les rats nourris au maïs génétiquement modifié NK603 et au Roundup ne valait rien, l’Assemblée nationale émettait le vœu « que toutes les mesures appropriées soient prises afin de permettre aux agences de sécurité sanitaire la mobilisation de financements dans des délais rapides en vue d’une recherche publique, indépendante et transparente, destinée à conduire des études de long terme et de grande ampleur, seules de nature à consolider les connaissances scientifiques sur les risques sanitaires et environnementaux insuffisamment documentés » (1).

Trois projets ont vu le jour, deux au niveau européen, GRACE et G-TwYST, et un mené par la France, GMO90plus. Ils ont été menés dans une démarche de complémentarité et de cohérence des programmes de recherche. Les résultats ? Pas d’effet toxique sur les rats nourris avec les deux maïs GM étudiés, le Mon 810 et NK 603. Quelle confusion ! Lien entre OGM et cancer : l'étude était une manipulation.