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L'année 1789

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Les cahiers de doléances de 1789 : une nation s'éveille - youtube. La convocation des États généraux (1789) - youtube. 20 juin 1789 Le serment du Jeu de paume. Histoire par l'image/ Le serment du Jeu de paume, 20 juin 1789. Cet événement fondateur de la Révolution française constitue une étape symbolique dans la destruction de l’absolutisme. L’ouverture des états généraux avait suscité une querelle de procédure : le tiers état souhaitait la réunion des trois ordres ainsi que le vote par tête, le vote par ordre donnant nécessairement la majorité au clergé et à la noblesse.

Face au refus du roi, le tiers état se proclama Assemblée nationale et appela les deux autres ordres à le rejoindre. Louis XVI fit fermer la salle de réunion des députés. Vidéo/ Histoires d'Histoire - Le Serment du jeu de paume. "Tout est perdu, la Bastille est au pouvoir des Parisiens"

Le 14 juillet 1789, des émeutiers s'emparent de la Bastille, une forteresse royale construite au XIVe siècle pour protéger l'entrée orientale de Paris et devenue prison d'État sous Louis XI.

"Tout est perdu, la Bastille est au pouvoir des Parisiens"

L'espoir suscité par la convocation des États-Généraux a laissé place à l'inquiétude, entretenue par la rumeur "d'un complot aristocratique" contre l'Assemblée nationale, la présence de troupes autour de la ville, la crainte d'une disette et l'augmentation exceptionnelle des prix du pain. Le renvoi le 11 juillet par Louis XVI de son très apprécié ministre des Finances Necker cristallise le mécontentement : des échauffourées ont lieu aux barrières de l'octroi, des manifestants défilent dans Paris, une "municipalité insurrectionnelle" se forme et se dote d'une milice. Il faut des armes : les Invalides, qui en stockent, sont pillés, mais la poudre et les balles sont à la Bastille. Les armes et les munitions prises, les prisonniers sont libérés et portés en triomphe. Histoire et analyse d'images et oeuvres.

L’Assemblée et les acteurs de la prise de la Bastille Au lendemain du 14 juillet 1789, La Fayette a réorganisé la milice bourgeoise en garde nationale pour mettre fin à la situation insurrectionnelle créée par la prise de la Bastille, tout en conservant contre les troupes royales les forces d’une armée civique.

Histoire et analyse d'images et oeuvres

L’Assemblée reste soucieuse de contrôler les éléments armés susceptibles de déclencher des émeutes. En février 1790, ceux qui se disent Vainqueurs de la Bastille adressent une pétition à l’Assemblée nationale pour obtenir une médaille. Une commission de la Commune de Paris vérifie, de mars à juin, les titres des Vainqueurs, de leurs veuves et de leurs orphelins. Sur la fin de ces travaux, Bailly, maire de Paris, écrit, le 8 juin 1790 à La Fayette pour le prier d’intervenir auprès de l’Assemblée en faveur des Vainqueurs de la Bastille, « qui méritent bien honneur et argent », et de leur faire obtenir une place de choix à la prochaine fête de la Fédération.

Une médaille pour les vainqueurs de la Bastille. ©Collection Maurice Bleicher Le 6 juillet 1880, la loi Raspail institue le 14 juillet comme jour de fête nationale.

Une médaille pour les vainqueurs de la Bastille

Pour la jeune IIIème république, née de la défaite de 1870 face à la Prusse et enfin définie par les lois constitutionnelles de 1875, le recours aux symboles révolutionnaires permet d’inscrire le régime dans le temps long de l’Histoire et, par là-même, de le légitimer. La République s’affirme ainsi comme le régime naturel de la France, l’aboutissement d’une histoire politique mouvementée et enfin pacifiée par le recours au suffrage universel.

Si la référence du 14 juillet aux premiers temps de la révolution française ne fait pas de doute, la nature exacte de l’événement commémoré est toutefois moins évidente et la loi, qui stipule que « La République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle » se garde bien de lever l’ambiguïté. Le 14 juillet évoque ainsi d’abord spontanément la prise de la Bastille. Champion de Cicé, artisan méconnu des «droits de l’homme et du citoyen » Le nom de Jérôme Champion de Cicé ne vous dit peut-être rien.

Champion de Cicé, artisan méconnu des «droits de l’homme et du citoyen »

Pourtant, cet homme d’Eglise est à l’origine d’un des textes les plus connus au monde. Christophe Bizien revient sur la vie méconnue du pater des droits de l’homme. Le 26 août 1789, après de longs débats, s’achevait la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, un texte essentiel qui demeure un des fondements du droit public français et que la Constitution de 1958 place dans le bloc de constitutionnalité, c’est-à-dire au sommet de la hiérarchie des normes en France. Par ailleurs, contrairement à certains textes antérieurs qui ont pu grandement l’inspirer (bill of rights et surtout la déclaration d’indépendance américaine), mais qui demeuraient particularistes, ce texte s’est d’emblée caractérisé par sa portée universelle, qui a influencé les déclarations ultérieures, notamment internationales, comme la déclaration de l’Assemblée générale des Nations-Unis de 1948.

Le père des droits de l’homme.