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Tout ce qu’il faut savoir sur les pesticides. Consommation, risques pour la santé et l’environnement, coût économique, législation et alternatives… Tour d’horizon des questions que posent ces substances chimiques.

Tout ce qu’il faut savoir sur les pesticides

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Angela Bolis Alors que l’usage de pesticides dans les campagnes françaises ne cesse de grandir, tout autant que la conscience des risques qu’ils présentent pour la santé et l’environnement, la onzième semaine pour les alternatives aux pesticides s’est ouverte du 20 au 30 mars, avec au programme des centaines d’événements, dont une « marche verte citoyenne » samedi à Paris. L’occasion de faire un tour d’horizon des dernières informations sur ce sujet. Une consommation en hausse Des risques sanitaires qui inquiètent L’environnement, et les abeilles, en première ligne Un coût économique insoupçonné Que dit la loi ? Du côté des alternatives, agriculture bio et agroécologie Une consommation en hausse.

La gestion des pesticides sévèrement blâmée. C’est du moins la conclusion qu’en tire le commissaire au développement durable, Jean Cinq-Mars, dans son rapport publié hier. « La dépendance aux pesticides dans la production agricole n’a pas diminué », souligne-t-il dans ce document issu du Rapport du vérificateur général du Québec.

La gestion des pesticides sévèrement blâmée

Le principe de précaution Le commissaire fait état des résultats d’analyses du ministère de l’Environnement, « qui montrent que la présence des pesticides dans plusieurs rivières des régions agricoles est pour le moins problématique ». Le commissaire souligne à cet effet que l’utilisation de pesticides doit s’appuyer sur plusieurs principes de la Loi sur le développement durable, particulièrement celui sur les précautions à prendre. Selon lui, ce principe de précautions ne semble pas suffisamment tenir compte des agriculteurs, de la population, des consommateurs et de l’environnement. Une approche plus globale Au fédéral aussi. La législation sur les produits phytosanitaires évolue (et c'est tant mieux!) Quant au sait que 1 seul gramme de la substance active d'un pesticide suffit pour rendre impropre à la consommation 10 000 m3 d'eau, soit l'équivalent de 3 piscines olympiques, soit la consommation de 50 foyers de 4 personnes pendant un an, on comprend que ces substances fassent l'objet de luttes passionnées.

La législation sur les produits phytosanitaires évolue (et c'est tant mieux!)

Ajoutons que 1 gramme de pesticide suffit aussi à polluer un ruisseau de 1 mètre de large et de 1 mètre de profondeur sur 10 km ! Que représente l'usage des pesticides aujourd'hui ? Si leur consommation a commencé à baisser depuis 2012, les jardiniers amateurs en consomment encore 8 000 tonnes par an en France. Ce qui représente environ 7 % de la consommation totale. Le principe actif le plus vendu est le glyphosate.

La loi change... Dernièrement la législation a évolué concernant les produits phytopharmaceutiques, ces produits qui étymologiquement servent à soigner les plantes. Qu'est-ce qu'un produit de biocontrôle ? Qu'est-ce qu'une substance de base ? ** Plan Ecophyto : les mesures passent, les pesticides restent. Avec le plan Ecophyto 2, le gouvernement a revu ses ambitions de réduction de pesticides à la baisse.

Plan Ecophyto : les mesures passent, les pesticides restent

Et pour cause : le premier plan s’est soldé par un échec. Au lieu des 50% de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires entre 2008 et 2018, la consommation avait légèrement augmenté. Le nouveau plan vise donc une réduction en deux temps : 25% d’ici 2020 et 50% à l’horizon 2050. Le principal levier du plan concerne les distributeurs de pesticides. Ils devront réduire leurs ventes de 20% d'ici cinq ans ou promouvoir des solutions de réduction d’utilisation des produits chimiques, sous peine d’amendes. Obligation de moyens et non de résultats Cette cible permet de concentrer les efforts sur les 1000 distributeurs qui fournissent 99% des produits phytosanitaires et qui sont en général les prescripteurs.

Le gouvernement propose pourtant une obligation de moyens et non de résultats. "Sans l’opinion publique, on n’y arrivera pas" Ecophyto. Ecophyto2 : les prescripteurs priés de réduire leurs ventes de phyto de 20%, Actualités générales. Le ministre de l’Agriculture a présenté mercredi à la presse le deuxième volet du plan Ecophyto qui vise la réduction de 50% du recours aux produits phytopharmaceutiques en France en 10 ans.

Ecophyto2 : les prescripteurs priés de réduire leurs ventes de phyto de 20%, Actualités générales

Un plan qui n’est en aucun cas une « sur-transposition » de règles européennes, se défend le ministre, mais la stricte traduction française de la directive 209/128 qui impose aux États-membres de fixer des objectifs chiffrés de réduction des risques et impacts liés aux produits phytosanitaires. Ce deuxième plan se situe dans la lignée de celui lancé par Michel Barnier, en 2008, mais avec quelques ajustements et nouveautés.

D’abord, le ministre a revu le calendrier puisque l’objectif initial d’une baisse de 50% à l’horizon 2018 semble bien impossible à atteindre. Rappelons que la ferme française a, au contraire, vu ses doses de pesticides utilisées grimper en moyenne de 5% par an entre 2009 et 2013. Une réduction de 25% d’ici à 2020.