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Spécialisation et Diversification

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Le groupe de santé Clinipole se diversifie dans l'hôtellerie et les loisirs. Salomon, le roi du ski, se diversifie tout schuss. Devant la caméra de VO2, le site Web des fans de course à pied, Thomas Lorblanchet livre ses premières impressions.

Salomon, le roi du ski, se diversifie tout schuss

Le champion du monde de «trail running», épreuve d’endurance en montagne, vient d’effectuer une reconnaissance de la Course des Templiers, qu’il a déjà gagnée trois fois : 71 kilomètres en terrain accidenté, avec 3.000 mètres de dénivelé à travers les causses aveyronnais, dont une partie à parcourir de nuit. L’athlète, à peine essoufflé par quatre heures de footing, parle de l’événement comme d’une promenade de santé. Pour le plus grand bonheur de son sponsor Salomon, dont le nom et le logo s’affichent ostensiblement sur sa casquette, ses lunettes, son tee-shirt, son short… Extension de gamme.

Vous pensiez que Salomon ne produisait que des skis ? Jolie reprise. Chez Salomon, cette stratégie avait été amorcée dès les années 1990. Fidèle à la montagne. Les skis Rossignol poursuivent leur relocalisation en France. * “On est plus compétitif en France qu‘à Taïwan” * Une chaîne de commandement plus “agile” * Le groupe a renoué avec les bénéfices SALLANCHES, Haute-Savoie, 11 janvier (Reuters) - La marque française de skis Rossignol poursuit sa politique de relocalisation en annonçant le retour sur le sol français d‘une partie de sa production réalisée en Asie, une stratégie justifiée par la meilleure compétitivité de la France.

Les skis Rossignol poursuivent leur relocalisation en France

En 2013, c‘est son usine ultra-moderne de Sallanches (Haute-Savoie) qui va prendre en charge la fabrication de 20.000 paires de skis Junior jusqu‘alors fabriqués à Taïwan. Ce rapatriement est la deuxième phase de relocalisation de la production du groupe qui avait amorcé cette nouvelle stratégie en 2010 avec le retour de 75.000 paires de skis alors fabriquées à Taïwan vers Sallanches. “On est plus compétitif en France qu‘à Taïwan”, ajoute-t-il. Rossignol plus conquérant que jamais ! Détenu à 80% par un actionnaire norvégien depuis l'été dernier, le groupe Rossignol aborde 2014 gonflé à bloc.

Rossignol plus conquérant que jamais !

A quelques jours des JO de Sotchi, où ses ambassadeurs stars s'appellent Lara Gut, Martin Fourcade ou Christof Innerhofer, l'équipementier français fait le point sur ses projets de développement, notamment dans le textile. La page du redressement est définitivement tournée chez Rossignol. Bruno Cercley, son président et actionnaire minoritaire, a le sentiment du devoir accompli, après cinq années passées à restructurer le groupe centenaire, à réduire les coûts de 40% et à investir -près de 10 millions d'euros-, pour le ramener dans le vert. Un traitement de choc rapidement payant puisque dès 2011, le groupe a renoué avec la rentabilité. L'an dernier, l'équipementier tricolore a réalisé 3 millions d'euros de résultats pour un chiffre d'affaires de 208 millions d'euros. Bruno Cercley, pdg du groupe Rossignol depuis 2008 Incontournable sur le textile d'ici 5 ans Sophie Chanaron.

Compétitivité et innovation, l’indissociable tandem du discours des patrons. (Source : freedigitalphotos) Une compétitivité en panne Définir la compétitivité en se référant à la racine du mot nous permet d’affirmer qu’il s’agit du fait pour une entreprise d’être capable de supporter la compétition – autrement dit la concurrence - pour tirer des revenus de son activité, afin de s’installer sur son marché.

Compétitivité et innovation, l’indissociable tandem du discours des patrons

Une position que les entreprises françaises ont globalement du mal à tenir, comme en témoignent quelques symptômes. Le rapport Coe-Rexecode (1) révèle par exemple que les parts de marché de la France à l’exportation ont reculé pendant 10 ans, avant de simplement se stabiliser en 2012. C’est ainsi que depuis 2000 les produits français ont perdu 2% de parts de marché à l’international. Autre signe inquiétant : les marges et les bénéfices s’érodent, et la recherche et développement en pâtit. Rossignol, Salomon : les frères ennemis du ski, droit dans la pente. Le 13 décembre dernier, c’était Noël avant l’heure pour Bruno Cercley, le P-DG de Rossignol.

Rossignol, Salomon : les frères ennemis du ski, droit dans la pente

Ce jour-là, Nicolas Sarkozy visitait l’usine de Sallanches, au pied du mont Blanc. Le dernier site de production de skis en France. En 2010, cet établissement de 200 personnes a rapatrié une partie de ses fabrications, jusqu’alors sous-traitées à Taïwan. Une occasion rêvée pour le président en campagne de célébrer le «produire en France». «Pour nous, ce fut surtout un bon coup de pub au démarrage de la saison», se félicitait un ouvrier en blouse bleue.

Et voilà repartie la course-poursuite entre nos deux frères ennemis des alpages ! Enfin, si l’on veut. «Rossignol et Salomon ont eu besoin de s’adosser à des groupes moins exposés aux aléas climatiques», explique Eugenio Di Maria, le -directeur de la lettre confi-dentielle «Sporting Goods -Intelligence». L’isérois et le savoyard ont connu des parcours chaotiques assez similaires. Son rachat par Quiksilver en 2005 s’est révélé catastrophique.