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Féminicide

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Gemaëlle Corsini : "4 plaintes pour violences conjugales sont déposées chaque jour en Belgique" - Télévision locale de Charleroi et sa région - Thuin - Chimay - Basse Sambre. TRIBUNE. "Ces meurtres auraient pu être évités" : les familles et proches de 35 victimes de féminicide proposent des mesures contre les violences conjugales.

Les signataires veulent inscrire le terme de "féminicide" dans le code pénal, créer un statut de victime ou encore mettre en place des formations pour les forces de l'ordre.

TRIBUNE. "Ces meurtres auraient pu être évités" : les familles et proches de 35 victimes de féminicide proposent des mesures contre les violences conjugales

En 2018, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit une tous les trois jours, selon les chiffres de la délégation aux victimes, qui relève du ministère de l'Intérieur. Pour enrayer ce fléau, le gouvernement a annoncé la tenue à la rentrée d'un Grenelle des violences conjugales et promis des mesures "concrètes". C'est justement du "concret" qu'attendent les familles de victimes de féminicide.

Dans une tribune publiée vendredi 19 juillet sur le site de franceinfo, 35 d'entre elles proposent une série de mesures pour combattre plus efficacement ce phénomène. "Il reste tant de femmes à sauver", clament ces familles. Elles s'appelaient Hélène, Johanna, Annie, Ghylaine, Marion, Evelyne... C'est aux hommes violents de quitter le domicile conjugal et non à leurs victimes. « Les féminicides ne sont pas une fatalité : Monsieur le président, réagissez » Féminicides : la situation s'aggrave. Deux Tourangelles sont mortes le week-end du 30 mars.

Féminicides : la situation s'aggrave

Les hommes qui les ont tuées ne supportaient pas le fait que leur relation ait pris fin. Le nombre de femmes mortes sous les coups d’un conjoint ou d’un ex ne cesse d’augmenter. Communiqué du Réseau féministe 37. Deux Tourangelles ont été assassinées le week-end dernier, à Joué-lès-Tours et à Vallères : une enseignante d’une quarantaine d’années et une femme âgée de 55 ans. Elles sont mortes parce que ces femmes ont décidé de mettre fin à une relation avec un homme. Elles viennent malheureusement s’ajouter à la liste déjà hallucinante des mortes en France depuis le début de l’année : 39 femmes début avril ! Nous sommes tristes et en colère. Tristes par ce que nous nous rendons compte qu’alerter et informer sur les féminicides n’arrêtent en rien la main des tueurs. Nous ne connaissons pas l’histoire de ces deux tourangelles. Nous citons Titiou Lecoq, journaliste qui travaille sur ce sujet : Nous avons une responsabilité collective. Françoise Héritier : "Nous sommes les seuls parmi les espèces où les mâles tuent les femelles"

Qui exerce ces violences à l'encontre des femmes ?

Françoise Héritier : "Nous sommes les seuls parmi les espèces où les mâles tuent les femelles"

Françoise Héritier tient à clarifier cette question. Lorsque nous parlons de la violence, des violences exercées à l’encontre des femmes, il ne vient à l’idée de personne de dire par qui… Mais les violences exercées à l’encontre des femmes, et bien il faut le reconnaître, dans toute l’histoire de l’Humanité et encore maintenant, ce sont des violences exercées par l’autre moitié sexuée de l’Humanité. Bien sûr il y a des femmes qui exercent des violences contre d’autres femmes (…) mais généralement ce sont des violences masculines.

Est-ce dans la nature de l'homme d'être violent ? La réponse sans équivoque de Françoise Héritier. On nous parle d’une nature, d’une nature qui serait plus violente chez les hommes, qui serait fondamentalement dominatrice, et on nous parle aussi d’accès de bestialité. Un débat enregistré en 2014. Catherine Deschamps, co-auteur avec Christophe Broqua de "L'échange économico-sexuel" Éliane de Latour, IRIS/EHESS. Le tueur misogyne n’était pas fou, juste misogyne. Un étudiant américain a ouvert le feu sur un campus, tuant six étudiants.

Le tueur misogyne n’était pas fou, juste misogyne

Mais ce n’est pas l’oeuvre d’un fou, ni un acte isolé. C’était un geste prémédité, supporté par une idéologie communément répandue : le masculinisme. Vendredi dernier, les États-Unis ont connu une nouvelle tuerie : Elliot Rodger, un étudiant de 22 ans, a ouvert le feu sur des étudiants de l’université de Santa Barbara, tuant six d’entre eux et blessant treize autres avant de retourner l’arme sur lui-même. « Vous, les filles, vous n’avez jamais été attirées par moi » Comme d’autres avant lui, le tireur a complètement prémédité ses actes : il écumait les forums de fitness et de séduction, déversant sa haine des femmes à l’écrit et en vidéos. Dans une dernière vidéo postée sur Youtube, il annonçait « le jour du châtiment », son intention de punir les femmes de n’avoir « jamais été attirées par [lui] » : Elliot Rodger, un pur produit du masculinisme Mar_Lard parle des MRA « Men Rights’ Activists ».

Pourquoi ?