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Recherches en agriculture biologique

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L’agriculture biologique favorise la régulation des bioagresseurs. Croire le bio meilleur peut-il le rendre effectivement meilleur au goût ? Par Jean-Paul Krivine - SPS n° 314, octobre 2015 Croire les aliments bio meilleurs peut-il nous les faire trouver effectivement meilleurs ? La réponse à cette question passe par la description d’un biais cognitif connu sous le nom d’« effet de halo » et identifié dès 1920 par Edward Thorndike.

En demandant à des officiers d’évaluer leurs soldats sur des dimensions à la fois physiques et intellectuelles [1], le psychologue américain jugea les réponses trop improbables : la corrélation entre l’apparence et les autres caractéristiques était, à ses yeux, trop élevée. Beau donc intelligent ? Depuis, ce constat, finalement assez intuitif, a été fermement établi : le jugement que l’on porte sur les personnes est influencé par la perception que l’on a de leur apparence. La dénomination « effet de halo » réfère au halo, auréole lumineuse autour d’une source de lumière (cf. une lampe dans le brouillard). Les plus attrayants se sont avérés les mieux évalués. Pepsi ou Coca ? Même le vin ? Et le bio ? Le prétendu déclin de la valeur nutritionnelle des aliments.

Par Léon Guéguen - SPS n°321, juillet 2017 Un article de synthèse publié en 2009 par Donald Davis de l’université du Texas [1], mettant l’accent sur la baisse des teneurs en certains micronutriments dans les fruits et légumes depuis un siècle, a été utilisé par divers médias pour dénigrer l’agriculture moderne par rapport à l’agriculture d’autrefois recourant à des variétés végétales anciennes et n’utilisant pas de produits phytosanitaires ou engrais de synthèse. Ainsi, selon les déclarations récemment martelées dans un documentaire1 diffusé et rediffusé par France 5 « Au cours des 50 dernières années, les aliments ont perdu jusqu’à 75 % de leur valeur nutritive… et il faut 100 pommes actuelles pour le même apport de vitamine C qu’une seule pomme ancienne et 20 oranges au lieu d’une pour l’apport de vitamine A ».

Les différences sont peu marquées pour les constituants majeurs et ne vont pas toujours dans le même sens. Références [1] Davis DR. Les fruits et légumes bio ne sont pas meilleurs pour la santé - dossier "Quelques idées reçues sur le bio" Par Léon Guéguen - SPS n° 314, octobre 2015 Voilà encore une vérité qui dérange, tant elle est peu perçue par les consommateurs et mal ou pas propagée par les médias ! Et pourtant, plusieurs revues de synthèse françaises (rapport Afssa en 2003 [1] actualisé par la revue de Guéguen et Pascal en 2010 [2], livre du groupe « Agriculture Biologique » de l’Académie d’Agriculture en 2012 [3], rapport de l’Inra en 2013 [4]) avaient conclu à une similarité qualitative entre les produits végétaux issus de l’agriculture biologique et ceux issus de l’agriculture conventionnelle.

Cependant, deux grandes revues systématiques plus complètes, britannique en 2009 [5] et américaine en 2012 [6] n’ont pas permis de mettre en évidence des différences significatives de composition chimique sauf pour le phosphore dans les légumes (sans intérêt nutritionnel en situation générale d’excès) et pour l’acidité titrable des fruits. Une étude européenne pour contester ces résultats Le cadmium Les résidus de pesticides.

Les aliments bio contiennent plus d’antioxydants et moins de toxiques. Les aliments issus de l'agriculture biologique ont des teneurs en antioxydants entre 19 et 69% plus élevées que les aliments issus de la culture conventionnelle. Avec moins de cadmium et de pesticides. Pourquoi certaines personnes choisissent-elles de manger bio ? Souvent parce qu’elles pensent que les aliments bio sont meilleurs d’un point de vue nutritionnel et donc pour leur santé. Mais qu’en est-il vraiment ? Jusqu’ici les scientifiques étaient divisés sur le sujet, certaines études n’ayant rapporté aucune différence entre bio et non bio.

Lire : qui sont les consommateurs de bio? Les auteurs ont analysé 343 publications et en ont extrait les données pour réaliser des comparaisons quantitatives entre culture bio et culture conventionnelle de céréales, fruits et légumes. Lire : le cadmium de l'environnement augmenterait le risque d'athérosclérose Lire Le guide des aliments antioxydants Les polyphénols sont une vaste famille de composés répandus dans le règne végétal. Source. Une nouvelle étude scientifique prouve que manger bio permet d'être en meilleure santé. Une équipe internationale d'experts dirigée par l'Université de Newcastle au Royaume-Uni vient de publier une étude qui prouve que les produits bio contiennent plus d'antioxydants et moins de métaux lourds que les produits conventionnels, et sont donc meilleurs pour la santé. Santé : les produits issus de l'agriculture biologique contiennent 60 % d'antioxydants en plus que les produits conventionnels, selon les résultats d'une étude réalisée par des chercheurs de l'université de Newcastle (Royaume-Uni) et publiée dans la dernière édition du British Journal of Nutrition.

Analysant dans 343 études scientifiques les différences de composition entre les cultures biologiques et conventionnelles, l'équipe a constaté que le passage à la consommation de fruits bio, légumes et céréales - et de la nourriture préparée à partir de ces végétaux - fournirait des antioxydants supplémentaires équivalents à la consommation de 1 à 2 portions supplémentaires de fruits et légumes par jour. Stella Giani. Sciences de la nutrition. Manger bio.