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Populations et questions sociales

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Hors-Série - Les transclasses (film) Chantal Jaquet est philosophe ; en publiant son essai Les Transclasses ou la non-reproduction, elle a livré un texte infiniment précieux, et extrêmement casse-gueule.

Hors-Série - Les transclasses (film)

Précieux : parce qu'il éclaire un point aveugle de la théorie de Bourdieu sur la reproduction sociale, et vient explorer avec les "transclasses" le territoire de ses exceptions (dont Bourdieu faisait partie lui-même, sans l'avoir théorisé)... Et casse-gueule : parce que ce territoire des "exceptions" est polémique. Il semble contredire les règles de la reproduction sociale, et donner raison à ceux qui prétendent qu'il "suffit de le vouloir" pour s'émanciper de sa condition d'origine - comme si toutes les déterminations sociales n'y faisaient pas obstacle. L’âge d’or des jeunes retraités. Sommaire des questions : Pouvez-vous établir un diagnostic général du système des retraites français ?

L’âge d’or des jeunes retraités

Quels sont les principaux enjeux de la réforme du système des retraites ? Sur quels paramètres la réforme peut-elle porter ? Quel est le rôle des partenaires sociaux dans l’élaboration d’un compromis - ou pas - en France sur cette question ? Dans ces débats, quel usage est fait et peut-on faire de la comparaison internationale ? Pouvez-vous établir un diagnostic général du système des retraites français ? Pouvez-vous établir un diagnostic général du système des retraites français ? Si cette vidéo ne marche pas malgré la présence de Flash ou que vous ne pouvez pas installer Flash (par exemple sur mobile), vous pouvez la voir directement sur Dailymotion.

Quels sont les principaux enjeux de la réforme du système des retraites ? Quels sont selon vous les principaux enjeux de la réforme du système des retraites ? Sur quels paramètres la réforme peut-elle porter ? Pour citer cet article : L’intérêt de l’enfant. Le débat à propos du mariage des personnes de même sexe, de l’adoption d’enfants par ces couples ou de leur accès à l’assistance médicale à la procréation (AMP) est aujourd’hui intense en France.

L’intérêt de l’enfant

Ce débat existe aussi aux États-Unis, où le fait que certains États fédérés et que d’autres pays autorisent le mariage entre personnes du même sexe, l’adoption ou l’accès à l’AMP par ces couples [1], explique la multiplication depuis vingt-cinq ans des travaux en obstétrique, médecine fœtale-obstétrique (fetal maternal medicine), pédiatrie, sociologie, et psychologie, sur le développement et l’évolution des enfants ayant comme parents soit deux hommes soit deux femmes. Ces études sur les familles homoparentales [2] en général, et sur les enfants élevés par des couples de même sexe en particulier, reflètent les objectifs d’un agenda progressiste dans le domaine des enjeux dits de « bioéthique ». AMP : la régulation fédérale américaine. La non demande de droits : prêtons l’oreille à l’inaudible. L’analyse des situations de non-recours aux droits montre qu’un certain nombre de personnes, tout en ayant connaissance de leur éligibilité potentielle à des droits, des services, ou des dispositifs, ne formulent pas de demandes.

La non demande de droits : prêtons l’oreille à l’inaudible

À la différence du manque d’informations, motif explicatif courant dans les problématique d’accès aux droits, (ou des problèmes intervenant après demande, au cours du traitement administratif des dossiers), ce type de non-recours par non demande indique que des individus informés de l’existence d’une offre publique choisissent de ne pas la solliciter, et restent en retrait de dispositifs qui leurs sont proposés. Ce type de comportement interroge directement la pertinence de l’offre de droits et le sens des politiques publiques qui manquent, manifestement, leurs destinataires. Mais il dit aussi plus. C’est pourquoi on propose d’ouvrir, rapidement, le phénomène de la non demande de droits pour comprendre ce qu’elle abrite et ce qui s’y dit. Le RSA et le non-recours. Entré en vigueur le 1er juin 2009, le revenu de Solidarité active est une prestation de solidarité ayant deux composantes principales.

Le RSA et le non-recours

Il est d’abord un minimum social qui fusionne l’ancien Revenu Minimum d’Insertion et l’ancienne Allocation Parent Isolé. Il est ensuite, et là réside son essentielle nouveauté, un complément d’activité pour les travailleurs pauvres. Or, sur ce point, même s’il est sans doute prématuré de tirer des leçons alors que l’expérience du RMI a montré qu’un dispositif pouvait mettre plusieurs années à s’installer dans la société, les derniers chiffres disponibles témoignent d’une montée en charge du dispositif très progressive par rapport au nombre d’ayants droit potentiels. En effet, alors que le débat public met souvent l’accent sur la fraude aux droits sociaux, le non-recours est un phénomène beaucoup moins connu. Les causes et les enjeux de ce phénomène doivent être étudiés. Précaires mobilisations. Cet article reprend l’introduction d’un ouvrage à paraître sous le titre : « Les Mobilisations sociales à l’heure du précariat », dans la collection « Lien social et politiques » aux Presses de l’EHESP.

Précaires mobilisations

L’idée initiale a germé lors du colloque « Action collective et exclusion sociale », organisé les 11 et 12 janvier 2008 par le laboratoire Triangle de l’École Normale Supérieure de Lyon –Lettres et Sciences Humaines, avec le soutien du CNRS et de l’Université Lyon 2. Sur les quais des précaires. Recensé : Florence Aubenas, Le quai de Ouistreham, Paris, Éditions de l’Olivier, février 2010, 270 p., 19 €.

Sur les quais des précaires

Pendant six mois, Florence Aubenas a quitté Paris et son métier de grand reporter au Nouvel Observateur pour vivre l’expérience d’une travailleuse précaire. Elle part pour Caen en Basse-Normandie, ville où elle ne connaît personne, et s’installe dans une petite chambre meublée d’étudiant. Dès son arrivée, elle se met à la recherche d’un emploi en expliquant n’avoir pour tout bagage scolaire que son baccalauréat littéraire. Florence Aubenas est connue dans le monde du journalisme et célèbre pour avoir été otage en 2005 en Irak, ce qui lui a valu d’avoir son portrait affiché dans de très nombreux lieux publics. Pourtant elle décide de conserver ses noms et prénoms, colore simplement ses cheveux et chausse de larges lunettes.

Sur un fond de crise économique, Le quai de Ouistreham se déroule presque comme un road movie dans Caen et ses faubourgs. Objections d’une démographe. Recensé : Hugues Lagrange, Le déni des cultures, Paris, Seuil, 2010, 350 p., 20 €.

Objections d’une démographe

Dans son ouvrage, Hugues Lagrange cherche à mieux comprendre les sources de tensions dans les cités sensibles en France. Quartiers et différences culturelles. Recensé : Hugues Lagrange, Le déni des cultures, Paris, Seuil, 2010, 350 p., 20 €.

Quartiers et différences culturelles

Dès sa publication, le dernier ouvrage du sociologue Hugues Lagrange a suscité une vive polémique. Sans esquiver le débat de fond, on peut être frappé à la lecture de ce livre dense, fondé sur une enquête robuste, par le décalage entre les critiques qui lui ont été adressées d’emblée et les résultats de recherche et perspective qu’il expose. J’ai deux mamans. Recensé : Virginie Descoutures, Les mères lesbiennes, Paris, PUF, 2010. 272 p., 24 €.

J’ai deux mamans

Dans le sillage d’un nombre important d’études anglo-américaines sur les nouvelles parentalités [1], le livre pionnier de Virginie Descoutures, Les mères lesbiennes, récompensé par le prix de la recherche universitaire (Le Monde), arrive à point nommé. Très peu d’ouvrages, très peu d’études de terrain sur les familles homoparentales existent en France pour une raison très simple : la peur ressentie par les couples homosexuels (et pour leurs enfants) d’être stigmatisés, ostracisés, voire même poursuivis par la justice, les fait rechigner devant les demandes des chercheurs en sciences humaines. Le premier apport – et peut-être l’essentiel – du travail de Virginie Descoutures est de mettre au grand jour, pour ceux qui l’ignorent encore, soit délibérément soit par impéritie, l’existence tout à fait réelle et banale de ces familles. Pour citer cet article : Les sociétés malades de leur école. Recensé : François Dubet, Marie Duru-Bellat et Antoine Vérétout, Les sociétés et leur école.

Emprise du diplôme et cohésion sociale, Paris, Le Seuil, 2010. Après Christian Baudelot et Roger Establet [1], c’est au tour de deux autres grands noms de la sociologie française contemporaine, François Dubet et Marie Duru-Bellat, assistés ici d’Antoine Vérétout, de se livrer à une mise en perspective internationale du système éducatif français et de ses performances, dans un ouvrage qui dépasse toutefois le cadre de l’analyse comparée des systèmes éducatifs. Le diplôme contre l’égalité. Ce texte répond à l’article de Philippe Coulangeon intitulé « Les sociétés malades de leur école ? » publié sur La Vie des idées le 8 mars 2011 au sujet du livre F. L’école, ascenseur social. Recensé : Tristan Poullaouec, Le diplôme, arme des faibles. Les familles ouvrières et l’école. Paris, La Dispute, 2010. 147 p., 12 €. Résumées sous le célèbre slogan « 80% au niveau du bac », les politiques d’ouverture du système d’enseignement mises en œuvre dans les années 1980 ont fait couler beaucoup d’encre.

Le culte de l’humanitaire. Didier Fassin, La raison humanitaire. Une histoire morale du temps présent, Paris, collection « Hautes Études », Gallimard/Seuil, 2010, 258 p., 21 €. Pourquoi la compassion est-elle aujourd’hui, dans les sociétés occidentales comme dans les mondes lointains, au cœur de l’action des États, des organismes internationaux et des organisations non gouvernementales ? Qu’exprime l’importance prise par le spectacle du malheur d’autrui dans la mise en œuvre d’interventions auprès des individus en situation de pauvreté et des victimes de conflits armés ou de catastrophes naturelles ? Culture et pauvreté : perspectives transatlantiques. En avril dernier, Hugues Lagrange et Michèle Lamont confrontaient leurs visions respectives sur la culture de la pauvreté. Tout en s’accordant sur la nécessité de ne pas écarter la culture dans l’explication de la vulnérabilité sociale, ils s’opposent sur l’importance qu’il convient de lui accorder. Vous pouvez écouter le débat (environ 1h15) : ou télécharger l’enregistrement du débat au format mp3 (69,3 Mo) : Pour télécharger le fichier, ctrl-clic sur mac ou clic-droit sur pc puis « enregister la cible du lien sous... ».

Pour citer cet article : Nicolas Duvoux, « Culture et pauvreté : perspectives transatlantiques. La culture de la pauvreté. L’année 2010 a été marquée, tant du point de vue scientifique que politique, par le retour en grâce de la notion de « culture de la pauvreté ». Cette notion, forgée par l’anthropologue Oscar Lewis, avait alimenté la critique du Welfare State américain à partir des années 1960 en se cristallisant sur la minorité afro-américaine. Depuis, parler de culture de la pauvreté passait pour une manière de faire porter aux pauvres la responsabilité de leur situation (blame the victim), et de consentir au démantèlement de l’État social sous le prétexte de lutter contre la dépendance des pauvres à son égard. États-Unis : le déni de l’inégalité. Shamus Khan est assistant professor au département de sociologie de l’université Columbia. Il est l’auteur de Privilege : The Making of an Adolescent Elite at St. Paul’s School, Princeton University Press, 2010 (traduction française : La nouvelle école des élites, Agone 2015) et travaille actuellement à un livre intitulé Exceptional.

Les cadres, des classes moyennes comme les autres. Classes sociales et inégalités : portrait d’une France éclatée. L’exception, ou la règle. Une ethnographie autorise-t-elle une anthropologie ? Telle est la question centrale posée par Fabien Jobard dans sa discussion de mon livre. Plus précisément, cette question en sous-entend deux autres, distinctes mais complémentaires : étudier un lieu particulier permet-il une généralisation à un ensemble plus vaste ?

Anthropologie de la matraque. Pour une sociologie des bandes. L’hôpital mis à mal par le management. Faire une France de bien-logés. Fanny Bugeja est maître de conférences à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense et sociologue à Mosaïques (Lavue/CNRS). Ses travaux portent sur les inégalités de logement. La force de l’ordre sur écoute. « Shiiiiiiiiiiiiiiiit ! » Après avoir conquis Harvard et les universités anglo-saxonnes, The Wire (Sur écoute), la série télévisée produite par HBO entre 2002 et 2008 et écrite par David Simon, fait officiellement sa rentrée sur les bancs de l’université française : à un premier ouvrage collectif en 2011 [1], succède un séminaire interdisciplinaire en 2012 [2]. Sur les traces des pauvres. Une sociologie de l’automutilation. L’Europe des dominés et des rebelles. Sous les tristes toits de Paris.

L’agonisant et le triangle des proches. Des lieux de mémoire de l’immigration. L’emploi des femmes en Europe. Folie du Vieux Monde, folie du Nouveau Monde. Parentalité tardive. La prison hors les murs. Mesurer la discrimination. Police et pauvreté urbaine. Police de rue dans les quartiers populaires. Comparer les réussites. De l’Afrique imaginaire à la banlieue emblématique. La France des discriminations. Les manifestations des Chinois de Belleville. La bibliothèque, lieu d’intégration sociale.

La violence a-t-elle un sexe. Comparer les expériences : le cas du chômage. L’homosexualité, de la déviance à l’objet de recherche. De l’auto-analyse à la critique sociale. Les amours migrateurs. Discrimination à l’embauche et entre-soi. Sociologie de la corpulence. Que dit le feu. Le non-recours aux soins de santé. Les deux corps des aides à domicile. La dépendance aux drogues à l’âge libéral. Sida : un monde associatif en crise. L’école des immigrés. Sida et immigration : quelles luttes pour quels droits. Des étudiants entre études et emplois.

Ce que l’homosexualité fait à la parenté. Un quart en moins et un écart en plus. Vie et survie du travail exploité. Les salles de consommation à moindre risque. Quelle émancipation pour les prostituées. Des hommes derrière les murs. Troubles dans les classes populaires. L’islam et les pouvoirs publics en France. Les cloisons de l’ascenseur social. Le déclin de Marseille. Marion Repetti, Les bonnes figures de la vieillesse. La peine sans la prison. Talents masculins, dons féminins. Incarcération totale. La santé pour tous. La monnaie des prisons. L’usage du droit derrière les barreaux. Ethnographie des expulsions aux États-Unis. Prisons, quel avenir. Le droit d’habiter la cité. La gloire de nos pères. L’enfer du guichet. Les nouvelles classes populaires. En haut, en bas. Revenu universel : halte à la pensée magique. Médecine de classe. Se relever du racisme. Les jeunes, ces citoyens de seconde zone. Les clés d’un nouveau modèle social.

Définir les réfugiés. Les trottoirs de Belleville. Hyperincarcérés. Dispensaires 2.0. Fonctionnaires en CDD. La petite société des enfants. L’islam des convertis. La vie après les bidonvilles. Sorties d’usine. Le Parcoursup des filles. Quartiers debout. Les classes populaires, sujet politique. Jeunes et déjà sans avenir.