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Janv. 2o16

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Marc Trévidic : « Une idéologie ne se combat pas par le Code pénal. Déjà très médiatisé, Marc Trévidic l’est encore plus depuis la sortie, il y a quelques jours, de son premier roman (1). L’ancien patron du pôle antiterroriste y met en scène une confrontation entre les arts et le fanatisme religieux dans la Tunisie de la révolution de jasmin. Une première tentative de fiction plutôt réussie. Après une journée d’audience au tribunal de Lille, où il officie désormais comme juge aux affaires familiales, rencontre avec un accro de l’antiterrorisme. Dans votre livre, vous décrivez précisément les processus de radicalisation. Comment les contrer ? Marc Trévidic Avant de parler des jeunes radicalisés, il faudrait parler de ceux qui ne le sont pas encore mais pourraient le devenir.

Concernant la déradicalisation, gardons-nous de considérer que tout le monde est au même niveau. Comment expliquer que la France soit le premier pays fournisseur de djihadistes ? Lors de mes activités au pôle antiterroriste, j’ai constaté que de nombreux jeunes sont en fait tangents. Sophie Wahnich : « L’état d’urgence est le symptôme d’un régime post-démocratique. Regards. Pourquoi s’opposer à la prolongation de l’état d’urgence et sa constitutionnalisation, en participant à la grève citoyenne du 3 février, après la manifestation du 30 janvier ? Sophie Wahnich.Les raisons de s’opposer à la constitutionnalisation sont d’abord d’ordre technique : l’on ne touche justement pas à la Constitution dans une période où l’état d’urgence est décrété.

Quant à l’état d’urgence lui-même – on a pu le vérifier avec les arrestations, les assignations de militants écologistes, les perquisitions injustifiées, etc. – il vise d’abord à porter atteinte au répertoire classique de la mobilisation dans l’espace public démocratique, et à faire porter la suspicion sur tout groupement mobilisé par une critique consistante. L’état d’urgence apparaît ici pour ce qu’il est, le symptôme d’un régime post-démocratique.

. « La prolongation de l’état d’urgence et sa constitutionnalisation représentent une tentative de détruire l’autorité judiciaire » En quel sens ? « J’ai encore trop peur » : une majorité de Français soutiennent l’état d’urgence. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Camille Bordenet A l’heure où l’exécutif prépare son projet de loi visant à prolonger l’état d’urgence de trois mois après le 26 février, le dispositif est attaqué sur plusieurs fronts : juridique − avec l’examen mardi 26 janvier au Conseil d’Etat d’une requête de la LDH demandant sa suspension, totale ou partielle −, mais aussi citoyen − des manifestations sont prévues partout en France samedi à l’appel de deux collectifs et un « Conseil d’urgence citoyenne » vient de voir le jour. Malgré cette fronde grandissante, les critiques sur son efficacité et les craintes pour les libertés publiques, l’état d’urgence continue d’être soutenu par une majorité de Français − 69 %, soit près de sept sur dix sont favorables à sa prolongation au-delà de trois mois, selon un récent sondage YouGov pour le Huffington Post et i-Télé. « Imaginez qu’il y ait un nouvel attentat » Rassurant Qu’importe.

. « Cette prolongation me semble totalement inutile mais nécessaire. Comment Halim A. a convaincu le Conseil d’Etat de suspendre son assignation à résidence. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Camille Bordenet Scène inaccoutumée, mardi 19 janvier, lorsque, sous le regard sévère des portraits d’anciens membres du Conseil d’Etat suspendus aux murs lambrissés, l’assistance se retrouve secouée d’un rire discret. En s’appliquant à mimer les gestes, Halim A., assigné à résidence depuis le 15 novembre 2015 à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) dans le cadre de l’état d’urgence, est en train de démontrer au juge des référés et à la représentante du ministère de l’intérieur qu’il est possible de tenir son téléphone à bout de bras quand on est en conversation haut-parleur.

Et que ce geste ne saurait être confondu avec celui de la prise d’une photo. Comique, la démonstration résume à elle seule les incohérences qui, depuis le début, sous-tendent ce premier cas d’assignation suspendue par la haute juridiction administrative vendredi 22 janvier. Lire aussi le récit complet : Pourquoi le Conseil d’Etat a suspendu l’assignation à résidence de Halim A. En vain. Le Sénat a adopté en première lecture la proposition de loi sur la sécurité dans les transports.

Les sénateurs ont adopté jeudi après l'avoir modifiée une proposition de loi PS sur la sécurité dans les transports, qui mêle des mesures de lutte contre la fraude et contre le terrorisme après l'attentat manqué dans le Thalys cet été. Le texte déjà adopté à l'Assemblée en première lecture doit faire à présent l'objet d'une commission mixte paritaire (7 députés, 7 sénateurs) chargée de trouver une version commune aux deux chambres.

Les sénateurs Communiste, républicain et citoyen (CRC) ont voté contre et les écologistes se sont abstenus, les autres groupes votant la version modifiée par le Sénat à l'occasion d'un scrutin à main levée. Elle a aussi proposé la transmission en temps réel des images de vidéoprotection aux forces de l’ordre. En séance, les sénateurs ont décidé d'obliger les passagers à avoir un document d’identité avec eux lorsqu’ils ne disposent pas d’un titre de transport valable, et permis aux transporteurs d’exiger des titres de transport nominatifs. État d'urgence, démocratie en danger !