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Contraintes, limites au developpement des communs en bibliothèques

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Identifier les enclosures informationnelles pour favoriser les apprentissages en réseau - J'ai écrit ce blog entre 2005 et 2018, de nombreux billets peuvent vous intéresser. Désormais je m'occupe de Design des politiques publiques. Retrouvez-moi sur mon nouveau blog ! Symbioses Citoyennes Une enclosure ou une clôture c’est l’action de clore quelque chose, c’est poser une frontière. Cette notion fait référence à la théorie des biens communs, elle est le plus souvent synonyme d’appropriation.

Celle-ci peut être marchande (ex : les multinationales de l’eau) ou alors étatique (confiscation de terres, déplacement de populations) ou encore juridique (brevetage du vivant). Dans le domaine de l’information, clore revient à poser une frontière artificielle alors que l’ADN du numérique est de permettre le stockage et la dissémination à très bas coûts des biens informationnels qui sont par nature non rivaux, c’est-à-dire accessibles simultanément par plusieurs personnes. Or l’information peut-être un bien commun de la connaissance.

Enclosures à visées commerciales. Open data : les tâtonnements des bibliothèques. Si la loi « Lemaire» (1) a instauré le principe d’open data par défaut pour les administrations possédant au moins 50 agents et les collectivités de plus de 3500 habitants, il apparaît clairement, à ce jour, qu’un nombre important d’entre elles ne respectent pas ces nouvelles obligations. A commencer par les ministères eux-mêmes, comme l’a montré une enquête menée et publiée par le média en ligne Next Inpact en septembre dernier. Bascule vers l’ouverture volontaire des données Cependant, certains secteurs semblent progressivement amorcer un virage plus net vers l’ouverture des données. Comme celui des bibliothèques. « Je crois que c’est le secteur des institutions culturelles qui commence à faire le plus nettement la bascule vers l’ouverture volontaire.

Beaucoup plus que les musées et les archives », lance Lionel Maurel, bibliothécaire et juriste. Plusieurs bibliothèques ont en effet franchi le pas, notamment lorsque cela touche aux fonds patrimoniaux numérisés. I Gazette des communes. BnF Collection eBooks : le domaine public mis à mal par un nouveau partenariat public-privé. BnF-Partenariats, filiale de droit privé de la Bibliothèque nationale de France, a annoncé la semaine dernière le lancement d’une collection d’eBooks disponibles à la vente sur les différentes plateformes commerciales (Amazon, iBooks Store, Fnac/Kobo, chapitre.com, etc.), au format ePub adapté à la lecture sur tablettes, liseuses et smartphones.

Ces fichiers au nombre d’une cinquantaine pour le moment, mais destinés à atteindre 4000 titres à terme, correspondent tous à des œuvres du domaine public, numérisées par la BnF dans le cadre de ses marchés de numérisation. Les œuvres du domaine public doivent pouvoir faire l’objet d’une exploitation commerciale et SavoirsCom1 est plusieurs fois intervenu pour que cette possibilité d’exploitation commerciale soit la plus large possible, car elle contribue pleinement à la possibilité de redécouvrir et de valoriser des œuvres anciennes.

Le montage de ce partenariat soulève de nombreuses autres questions. Numérisation à la BnF : comment la France est en train de se faire rouler… Pour accélérer la numérisation de ses collections patrimoniales, la Bibliothèque nationale de France a noué des partenariats public-privé avec plusieurs firmes dans le cadre des Investissements d’avenir : ProQuest pour la numérisation des livres anciens, Believe et Memnon pour celle des fonds de 78 tours. Alors que ces accords ont soulevé une vague de protestations, Bruno Racine, le président de la BnF, défendait ces projets la semaine dernière dans les colonnes du Monde, en mettant en avant des arguments d’efficacité économique. Il avait reçu la veille le soutien du Ministère de la Culture, manifesté à l’occasion d’une réponse à la question parlementaire posée par le député Marcel Rogemont en octobre dernier.

Pourtant lorsque l’on examine dans le détail le partenariat avec ProQuest, on se rend compte qu’il est beaucoup plus restrictif que ceux que cette firme américaine a déjà noué avec des bibliothèques patrimoniales au Danemark, en Italie, aux Pays-Bas et en Angleterre. M. WordPress:

La fracture numérique

Politique. Open Access Week 2017. On s'en bat (malheureusement encore) les couilles. Depuis Lundi c'est la semaine de l'Open Access. La semaine de l'accès ouvert. Partout dans le monde et en France se tiennent donc différents événements plus ou moins médiatisés. En général plutôt moins que plus. De manière assez opportune ou peut-être hasardeuse, quelques jours avant cette Open Access Week dans tous les cas, un collectif "représentatif" de personnalités qui sont autant d'"insiders" et de figures historiques du mouvement de l'Open Access en France (dont certain(e)s font par ailleurs un travail remarquable, ce n'est pas le sujet), un collectif d'insiders se disant représentatif disais-je, a donc diffusé un "appel" : "l'appel de Jussieu" qui plaide notamment en faveur de la "biblio-diversité".

Cet appel contient des formules et des aspirations que je partage (comment ne pas les partager ...) par exemple lorsqu'il est question d'appeler Même si la formulation très générique laisse ouverte plein d'ambigüités possibles. "7. Un appel pourquoi pas. Pourquoi un énième appel ? Il est plus facile de récupérer la photo haute définition d'une œuvre d'une collection privée vendue aux enchères qu'une oeuvre d'un musée p… What public libraries will lose without net neutrality. The FCC will vote on a measure today that would repeal net neutrality and pave the way for the end of the free, open internet as we’ve always known it. Librarians aren't happy about it. Yesterday, The Verge published an op-ed written by the heads of the New York Public Library, the Brooklyn Library, and the Queens Library systems, which called the measure “appalling,” and argued that the end of an open internet would contribute to inequality of education and opportunity, widening “the already yawning digital divide.”

Later, in a phone call, the New York Public Library’s CEO and president Anthony Marx and associate director of information policy Greg Cram broke the issue down further, explaining exactly which library resources an open internet protects, who would be hurt the most by net neutrality’s rollback, and why handing the internet to ISPs could threaten the basic foundation of American democracy.

This interview has been edited for clarity and length. L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert mérite mieux qu’un Copyfraud. La presse a signalé la semaine dernière la mise en ligne sur le site de l’Académie des sciences d’une édition numérique de la célèbre Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, dans le cadre du projet Enccre (Edition Numérique Collaborative et CRitique de l’Encyclopédie).

Issue d’un travail de recherche ayant duré plus de 6 années, cette réalisation offre à la fois un accès aux reproductions numériques brutes, des outils de recherche et de nombreux enrichissements éditoriaux susceptibles d’intéresser aussi bien les chercheurs que le grand public. Le collectif SavoirsCom1 regrette cependant que ce document emblématique de la philosophie des Lumières fasse l’objet d’un copyfraud (une revendication abusive de droits d’auteur) neutralisant les libertés de réutilisation offertes par le domaine public. – La transcription des textes de l’Encyclopédie a été récupérée sur Wikisource et a fait l’objet d’un encodage en XML-TEI, qui a été remis à disposition selon les termes de la licence CC-BY-SA.

Peut-on être bibliothécaire sans être promoteur de l’open access ? Peut-on être bibliothécaire sans être promoteur de l’open access ? C’est une question que se pose Aaron Tay, bibliothécaire à Singapour dans ce billet. Après avoir raconté son propre cheminement personnel par rapport à l’open access (intéressant à lire aussi), il réagit à l’une des réponses reçues à sa question posée sur Twitter (tu peux être bibliothécaire et pas promoteur de l’open access « seulement si tu t’intéresses plus aux bibliothèques qu’à la recherche »), et donne son analyse : « Au mieux, [l’open access] va fortement « disrupter » les bibliothèques universitaires, en entraînant de grandes difficultés dûes aux ajustements des missions, avant une stabilisation, au pire il va nettement réduire le besoin en bibliothécaires et conduire au déclin des bibliothèques ; je confesse que cela m’effraie pour moi et pour les BU. » Quel futur pour l’open access et les bibliothèques ?

[Photo : Lea Aharonovitch] Vendre le domaine public "une inflexion de la politique" de la BnF. Chacun s'attendait à ce que les fichiers soient commercialisés, à un moment ou un autre. Après avoir créé BnF Partenariats, opaque filiale commerciale, la direction de la BnF n'avait plus qu'à sortir doucement de son rôle de gestionnaire du patrimoine culturel, pour devenir éditeur. C'est pourtant le domaine public, que la mission même de la BnF impose de conserver, qui est ici revendu. Et sans valeur ajoutée manifeste. Alors que l'argent public, dans le cadre d'un partenariat public-privé sert à cette numérisation, le collectif SavoirsCom1 s'interroge, dans une lettre ouverte que nous reproduisons intégralement.

Régis Tesson, CC BY 2.0 BnF-Partenariats, filiale de droit privé de la Bibliothèque nationale de France, a annoncé la semaine dernière le lancement d'une collection d'eBooks disponibles à la vente sur les différentes plateformes commerciales (Amazon, iBooks Store, Fnac/Kobo, chapitre.com, etc.), au format EPUB adapté à la lecture sur tablettes, liseuses et smartphones.