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Revenu de base

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Tout sur le revenu de base

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Le mythe de l’allocation universelle. Par Emmanuel Brunet Bommert. Argent – Pièces de monnaie – Euro (domaine public) Le concept d’allocation universelle connait aujourd’hui une forte recrudescence d’attention, dans nombre de pays, sous quantité de noms tels que « impôt sur le revenu négatif », « revenu universel » ou « revenu de base garanti ». Pour passer d’abord sur les évidences, un tel principe n’est en rien libéral, mais utilitariste. En effet, l’utilitarisme recherche ultimement le « plus grand bonheur pour le plus grand nombre » ou à défaut le « moins de malheur pour le plus grand nombre », d’où vient son ambition d’universalité en matière morale. Le libéralisme se contente de rejeter la coercition comme solution aux problèmes sociaux, pour la reléguer au rang d’un mal nécessaire à la sûreté commune, dont on se passerait bien si c’était une chose possible. Utilitarisme et progrès social Pour ces quelques raisons, l’idée d’une allocation universelle comme grande proposition libérale n’a aucun sens.

Le bonheur objectif. Le mythe de l’allocation universelle (2) Par Emmanuel Brunet Bommert Argent – Pièces de monnaie – Euro (domaine public) On ne peut jamais faire confiance au temps. Un gouvernement « stable » est aussi difficile à définir qu’impossible à obtenir : tant que le pouvoir sera géré par des humains, il sera sujet au vieillissement et à la mort de ses membres. L’autorité armée n’est pas différente de la société qu’elle habite, elle change, se transforme et évolue en conséquence de quantité de facteurs.

Une administration peut promettre ce qu’elle veut, être aussi bien gérée qu’il est possible, sans être plus appelée à durer que la plus abjecte tyrannie féodale. Si une idée comme l’allocation universelle est proposée aujourd’hui avec la promesse qu’elle sera pourvue des limites nécessaires, rien ne peut garantir que le pouvoir politique ne reviendra pas sur sa parole cinquante années plus tard, lorsqu’il aura changé de mains. L’oisiveté et l’ennui sont de dangereux facteurs. La productivité devient un crime. Le casse-tête du financement du revenu de base (3) Parmi les très nombreux projets de RB, certains répondent mieux que d’autres d’une part à des exigences écologiques, d’autre part à cet autre principe de justice qu’est le partage du travail.

En particulier les deux suivants. Mais on ne peut pas dire qu’ils disposent à ce jour d’un plan de financement crédible. Une commission de « Nouvelle Donne » a commencé à travailler sur un scénario original incluant 1) une RTT radicale à 28 heures par semaine, 2) un RB à 600 euros mensuels pour les 18-65 ans et 200 euros pour les moins de 18 ans, et 3) une réforme fiscale progressiste. C’est encore en débat, mais coupler le RB et une forte RTT est vraiment intéressant, chacun des deux volets pouvant renforcer l’autre et réduire les inégalités, car : 2) le quasi plein emploi réduit les dépenses directes et indirectes de « traitement » du chômage, qui se chiffrent en dizaines de milliards.

Là est le casse-tête du financement. ANNEXE : extrait d’un billet du 22 novembre 2015. What would society look like with universal basic income? What would you do if somebody gave you a few hundred pounds each month to spend on whatever you wanted? Would you quit your job? Retrain and look for a better one? Spend more time with your kids? Get those vital repairs done on your house? Eat better food? I’m not trying to taunt you. Basic income – the proposal to give a flat, non-means-tested payment to every citizen – is an old idea.

Campaigns to get the idea taken seriously are sprouting like mushrooms around the world. “Basic income is about power, about letting it go,” Michael Bohmeyer, a former entrepreneur who runs Mein Grundeinkommen, told me. That is the sort of freedom that sounds like blasphemy to conventional, liberal, “free-market” economists. “If we don’t disconnect work and income, humans will have to compete more and more with computers,” Bohmeyer explains. With that in mind, Bohmeyer began an experiment in anti-capitalism that has been more successful than he could have imagined. « Money for nothing » : l’heure du revenu de base universel a-t-elle sonné ? Ce texte a été co-rédigé avec Genevieve Shanahan. « Money for nothing » (« de l’argent pour rien ! »), au-delà d’une simple chanson des Dire Straits sortie en 1985, l’expression court actuellement sur toutes les lèvres, au cœur des débats politiques et des programmes proposant d’instituer des salaires de base aux citoyens, quelle que soit leur activité économique.

Ainsi, à travers le monde, des expérimentations du revenu universel sont mises en place, les gouvernements explorant la possibilité de verser un salaire aux personnes à taux forfaitaire, indépendamment de leur participation au marché du travail. Inconcevable ? Au premier abord, on pourrait penser que les bénéficiaires resteront chez eux à regarder la télévision toute la journée.

Une réponse à l’économie des « marges » Une solution partielle contre un tel désenchantement pourrait donc être une redistribution qui prenne en compte les méthodes de travail modernes, dont l’économie des petits boulots ou l’économie collaborative. Dissipons le malentendu autour du revenu universel. Par Guy Sorman. Portrait de Milton Friedman, Wikipedia. En politique, les idées neuves sont rares : pour peu que l’on relise les Anciens, Cicéron ou Polybe, il semble que tout a été dit. Ou presque. Ces temps-ci, le débat démocratique est, à juste titre, hanté par une préoccupation nouvelle : comment rendre acceptables à tous les effets accélérés de la mondialisation des échanges ? La croissance économique a toujours été fondée sur la destruction créatrice : des activités périmées disparaissent, de nouvelles plus performantes surgissent. Dans ce processus, des hommes et des femmes sont pris en étau, entre deux emplois : à leur attention furent créées les allocations chômage et les primes à la formation continue.

Les échanges internationaux ajoutent à l’incertitude, mais la cause première de la destruction créatrice reste le progrès technique. À cette anxiété, les économistes répondent de manière globale : l’innovation et les échanges améliorent l’économie, globalement, en moyenne. Le revenu universel : une idée libérale ? Le 5 juin 2016, les Suisses voteront pour ce qui pourrait bien être une véritable révolution dans notre société : l’instauration d’un revenu universel. Il s’agit en réalité d’une idée déjà ancienne, défendue notamment par un Américain, prix Nobel d’économie en 1976, Milton Friedman.

Dès 1969 c’est, d’après l’économiste, la solution pour éradiquer la grande pauvreté : on ne touche pas à l’équilibre de répartition des richesses, tel qu’il est produit par le capitalisme, mais on procure à tous un revenu minimum de subsistance afin de sortir de l’insupportable, qu’il n’y ait enfin plus personne qui crève de faim dans une société aussi riche. On retrouve cette idée dans Utopia de Thomas More (en 1516 !) Ou défendue par le révolutionnaire américain Thomas Paine, le français Charles Fourier, le mathématicien Bertrand Russell ou l’anglais James Meade (également prix Nobel, en 1977).

En 2013, le prix Nobel d’économie Paul Krugman se prononce à son tour en faveur d’un revenu de base. Imaginer un revenu garanti pour tous, par Mona Chollet (Le Monde diplomatique, mai 2013) On travaille, et, grâce à ce travail, on perçoit de l’argent. Une telle logique est si bien ancrée dans les esprits que la perspective d’instaurer un revenu inconditionnel, c’est-à-dire de verser à chacun une somme mensuelle suffisante pour lui permettre de vivre, indépendamment de son activité rémunérée, apparaît comme une aberration. Nous sommes encore persuadés de devoir arracher à une nature aride et ingrate les moyens de notre subsistance individuelle ; or la réalité est bien différente.

Bourses étudiantes, congés parentaux, pensions de retraite, allocations familiales, indemnités de chômage, régime français des intermittents du spectacle, minima sociaux : autant de prestations qui ont en commun de découpler revenu et travail. Si insuffisants, si attaqués que puissent être tous ces dispositifs, ils montrent que le revenu garanti est une utopie « déjà là ». Mais précisons bien de quoi l’on parle exactement. Il refait surface en Europe, d’abord dans les Pays-Bas des années 1980 (6). Non, le revenu universel n'est pas une utopie ! FIGAROVOX/TRIBUNE - La Fondation Jean Jaurès vient de publier une étude sur le revenu de base universel.

D'un point de vue purement technique, ce dispositif est tout à fait faisable, estime Bertrand Chokrane, pour qui il reste à traiter les aspects politiques. Diplômé de l'Ecole normale supérieure et titulaire d'un post-doctorat au MIT, Bertrand Chokrane a été responsable du planning stratégique chez Renault-Nissan puis chez Dassault-Systèmes. Il est actuellement PDG d'une société d'analyse financière spécialisée dans le domaine de l'audit, du conseil et de la prévision de marché.

Plus d'informations sur ce site. La crise que nous vivons n'est pas une crise cyclique, c'est une mutation profonde où la croissance disparait progressivement. Il faut donc nous adapter au lieu d'attendre une reprise fantasmagorique qui ne viendra pas. Les plans de type keynésien n'ont jamais fonctionné. Que reste-t-il comme solution? Quel en serait le montant? Comment financer un tel dispositif? Revenu minimum universel : l'énième usine à gaz. FIGAROVOX/TRIBUNE - Le revenu minimum universel va connaître des expérimentations en Finlande et en Suisse et suscite le débat en France.

Pour Charles Wyplosz, il s'agit d'une «fausse bonne idée». Charles Wyplosz, professeur d'économie internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, est également directeur du Centre international d'études monétaires et bancaires. Le revenu minimum universel sans conditions est-il en train de devenir à la mode? Les Finlandais vont l'expérimenter sur un échantillon de la population, les Suisses vont voter sur une proposition généreuse et la question agite le petit monde politique français. À première vue, c'est une bonne idée. Un pays riche ne doit-il pas assurer à tous ses citoyens de quoi vivre décemment?

Les bonnes idées cachent parfois de gros défauts et peuvent être sujettes à la célèbre loi des conséquences imprévues ou bien à l'idée selon laquelle l'enfer est pavé de bonnes intentions. Revenu universel : le dessous des cartes. FIGAROVOX/ANALYSE - Les récents débats sur l'ubérisation, la numérisation et la protection sociale ont fait émerger clairement la question du revenu universel. Pour en décoder le sens, Eric Verhaeghe nous propose une petite géographie politique du revenu universel... Éric Verhaeghe est fondateur de Tripalio, une start-up sur la vie syndicale. Cet ancien élève de l'ENA a occupé des fonctions dans le monde patronal et assumé divers mandats paritaires.

Il fut notamment administrateur de la sécurité sociale. Son livre, Ne t'aide pas et l'Etat t'aidera est paru le 25 janvier aux éditions du Rocher. Le revenu universel demeure, pour beaucoup de Français, une sorte de mystère coincé entre l'utopie et l'encouragement à la paresse. Le revenu universel et les libertaires Une première fraction des défenseurs du revenu universel appartient au monde libertaire et donc à l'extrême gauche. Le revenu universel et les libéraux de gauche Le revenu universel et les libéraux centristes.

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