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Le Chant des Sirènes

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Des sirènes pleines d'arêtes. Il a failli abandonner. Orel San, débarqué il y a deux ans avec un premier album puissant et sordide, le bien nommé Perdu d'avance, représentait à son corps défendant une génération de post-ados sans rêve ni avenir. Le Chant des sirènes est la preuve que, malgré tout, le rappeur avait un avenir. « Avec l'espèce de succès, je m'étais installé dans un mal-être confortable, raconte Orel San. Il a vraiment fallu que je me mette un coup de pied au cul pour sortir de nouveaux textes. » Retourné à Caen, au plus près de sa vie d'avant, Orel San a appris le travail d'écriture. « J'ai arrêté de prétendre que je n'étais pas écrivain. Je me suis mis à bosser. Laisser reposer des textes, y revenir ensuite, peser chaque mot… Du coup, l'écriture est devenue quelque chose de moins douloureux que quand je vomissais les textes.

J'ai moins la trouille aussi. » Benjamin Chapon. Orelsan tire la sonnette d’alarme. Orelsan pas enfant de chœur, mais pas sans cœur. Ecouter & Telecharger Le Chant Des Sirènes. En attendant les Sirènes... En Attendant les Sirènes 2 - "Freestyle Assisté par Ordinateur" En attendant les Sirènes 3. RaelSan. Double Vie. Suicide Social. Ils Sont Cools feat. Gringe. “La polémique m’a appris le métier” Orelsan, 29 ans, est de retour ! Il sort un nouvel album, Le chant des sirènes, le 26 septembre. En quittant Caen pour Paris, le rappeur caennais est définitivement devenu un artiste professionnel. Entretien pour Côté Caen. Côté Caen : Bonjour Orelsan ! Alors, cette vie parisienne ? Vous faites des infidélités à Caen ? Orelsan : Oui, je fais le traitre !

Pour quelles raisons ? Non, mais dans le monde de la musique, tout se passe à Paris. Tu n’as pas totalement délaissé Caen pour autant ? Non. Racontez-nous un peu la naissance de ce second opus ? J’avais fait mon premier disque dans mon garage, avec une méthode très artisanale. Tu es donc entré de plain pied dans le business de la musique ? Oui. Dans Raelsan, le premier titre de l’album Le Chant des Sirènes, vous revenez sur la polémique de 2009 (la secrétaire d’État de l’époque, Valérie Létard avait dénoncé le titre Sale pute comme une incitation à la violence envers les femmes N.D.L.R.).

Cela vous a quand même permis de faire du buzz ? Rap, amour et sexe : nos tendres quarante minutes avec Orelsan. Le Normand, qui choqua avec « Sale Pute », revient avec « Le Chant des sirènes ». Rencontre avec un jeune homme charmant. Orelsan à Paris, septembre 2011 (Audrey Cerdan/Rue89). Son deuxième album va (presque) faire oublier que c’est la polémique autour d’une vieille chanson de rupture – « Sale Pute », qui ne figure pas dans « Perdu d’avance » (2009) –, qui a valu sa notoriété au Caennais.

Dans « Le Chant des sirènes », Orelsan, désormais 29 ans, raconte, dans des textes noirs mais drôles, une génération perdue entre son grand besoin d’amour et la violence d’une société où tout va toujours plus vite. Au bout d’un moment, l’entretien, qui s’est déroulé dans un café du XIIIe arrondissement de Paris avec notre photographe Audrey Cerdan et la journaliste Marie Kock, se poursuivra en se tutoyant, naturellement – « Même les conjugaisons sont plus simples avec le tutoiement. Rue89 : Fun Radio tout à l’heure, France 2, France Inter, Canal +, la « der » de Libé...

C’est un peu des deux. Non, non. Orelsan, l’équilibriste. Auteur il y a deux ans d’un premier album remarqué, le mal nommé « Perdu D’Avance« , OrelSan revient enfoncer le clou – « comme Ponce Pilate » – avec un deuxième effort réalisé entre Caen et Paris. Moins introspectif mais toujours épaulé par de solides productions, « Le Chant Des Sirènes » confirme les espoirs autant qu’il ouvre de nouvelles perspectives. Rencontre avec celui qui a mis la Basse-Normandie sur la carte du rap.

Tu prévenais sur ton premier album qu’il n’y en aurait pas de deuxième. Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis? Mon premier album était très personnel, j’y racontais ma vie entre 15 et 25 ans, et j’ai eu le sentiment d’avoir fait le tour du sujet. Après être passé d’un truc amateur à quelque chose de plus professionnel, je me suis retrouvé face à une page blanche. Beaucoup de choses avaient changé dans l’intervalle: au début je faisais mes trucs sur Internet et tout le monde trouvait ça super, et d’un coup je me suis heurté à des gens avec d’autres avis.

"faut savoir lire entre les lignes'' Avec Le Chant des Sirènes, je ne m’attendais pas à grand chose. Disons que j’avais tendance à sous-estimer Orelsan. Je l’avais découvert, comme beaucoup, avec le clip de Saint Valentin. Je me suis bidonnée quelques jours devant son clip, je ressortais ses répliques dans mes conversations de tous les jours, et puis je suis passée à autre chose. Je me suis souvenue de son existence quand le lynchage a commencé. Sale Pute n’a pas plus à tout le monde, et il l’a payé cher. De mon côté, j’étais la Suisse, j’arrivais pas à savoir ce que j’en pensais. Je suis restée en retrait, je prenais sa défense au nom de la liberté d’expression, je lui tapais un peu dessus au nom du Droit des Femmes. Je ne me suis plus intéressée à Orelsan jusqu’à la sortie de Raelsan. Je devais l’écouter pour travailler sur mon interview, mais j’ai mis trois plombes à trouver une questions par laquelle commencer.

Et cette fois, je vais avoir un peu plus de mal à passer à autre chose. Plus de Jack Parker sur le web :