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Génération Y

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Rencontre avec danah boyd. Contre l'idéologie de la compétence, l'éducation doit apprendre à penser. Dans quelle mesure l'évolution de nos sociétés ébranle-t-elle les conditions de possibilité de l'entreprise éducative ? Marcel Gauchet : Nous sommes en proie à une erreur de diagnostic : on demande à l'école de résoudre par des moyens pédagogiques des problèmes civilisationnels résultant du mouvement même de nos sociétés, et on s'étonne qu'elle n'y parvienne pas... Quelles sont ces transformations collectives qui aujourd'hui posent à la tâche éducative des défis entièrement nouveaux ? Ils concernent au moins quatre fronts : les rapports entre la famille et l'école, le sens des savoirs, le statut de l'autorité, la place de l'école dans la société.

A priori, famille et école ont la même visée d'élever les enfants : la famille éduque, l'école instruit, disait-on jadis. En pratique, les choses sont devenues bien plus compliquées. Aujourd'hui, la famille tend à se défausser sur l'école, censée à la fois éduquer et instruire. P. M. La formation à l’attention (des jeunes générations) Pour faire écho aux propos de Philippe Meirieu sur la classe cocotte-minute, et sans doute pour monter aussi les enjeux de former « les petites poucettes« , je publie un extrait de mon article – (2010) « La skholé face aux négligences : former les jeunes générations à l’attention », Communication & Langages n°163, mars 2010, p.47-61 PaternitéPartage selon les Conditions Initiales Certains droits réservés par carmen zuniga Les usages des objets techniques impliquent parfois l’acquisition de compétences qui s’opère de manière « informelle ».

La formation à l’attention (des jeunes générations)

Sans nier cette réalité, il convient d’observer que de nombreux champs échappent de ce fait à la formation, notamment ce qui relève des médias qui requièrent pleinement l’exercice d’une distance critique. Les « négligences » des jeunes générations. (suite du billet précédent et extrait de l’article (2010) « La skholé face aux négligences : former les jeunes générations à l’attention », Communication & Langages n°163, mars 2010, p.47-61) Les jeunes générations commettent fréquemment des négligences.

Les « négligences » des jeunes générations

Le terme de négligence doit être pris ici dans un sens différent de son sens commun. Il nous faut donc définir au préalable ce que nous entendons par négligences. 1 Les Négligences : définition du concept. Nous avons regroupé derrière le concept de négligences, une série de « mésusages », que nous avons pu observer auprès des élèves, afin de caractériser sous une même étiquette des échecs communicationnels et informationnels entre l’élève et le document[1]. A. 1. . -2. Les jeunes générations et la technique. (suite des billets précédents (1) et (2) et extrait de l’article (2010) « La skholé face aux négligences : former les jeunes générations à l’attention », Communication & Langages n°163, mars 2010, p.47-61) Nous avons remarqué comme beaucoup de collègues enseignants la forte attirance des jeunes publics pour les moyens de communication récents que sont les blogs et la messagerie instantanée sur web, le portable, les baladeurs mp3, etc.

Les jeunes générations et la technique

Cependant attrait ne signifie pas pour autant maîtrise. Et nous songeons ici, non seulement à la maîtrise technique en tant que computer literacy, mais également au traitement de l’information en tant qu’information literacy. Les adolescents surestiment fréquemment leur maîtrise de l’Internet notamment du fait que l’entremise du moteur de recherche leur garantit des résultats même s’ils ne sont pas pertinents. Petite Poucette, la génération mutante. Michel Serres, diplômé de l’Ecole navale et de Normale Sup, a visité le monde avant de l’expliquer à des générations d’étudiants.

Petite Poucette, la génération mutante

Historien des sciences et agrégé de philosophie, ancien compagnon de Michel Foucault, avec qui il a créé le Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1968, il a suivi René Girard aux Etats-Unis, où il enseigne toujours, à plus de 80 ans. Ce prof baroudeur, académicien pas tout à fait comme les autres, scrute les transformations du monde et des hommes de son œil bleu et bienveillant. Son sujet de prédilection : la jeune génération, qui grandit dans un monde bouleversé, en proie à des changements comparables à ceux de la fin de l’Antiquité.

La planète change, ils changent aussi, ont tout à réinventer. «Soyons indulgents avec eux, ce sont des mutants», implore Michel Serres, par ailleurs sévère sur sa génération et la suivante, qui laisseront les sociétés occidentales en friche. Vous annoncez qu’un «nouvel humain» est né. Pascale Nivelle. Le prof de la génération mutante. A l'université, le "prof numérique" est un prof comme les autres.

Le prof de la génération mutante.

Mais pas tout à fait. J'ai déjà souvent évoqué ici ou là le rôle que jouent les outils numériques dans ma pratique d'enseignant à l'université : pour souligner le rôle central de Facebook (Pourquoi je suis "ami" avec mes étudiants)pour pointer les avantages et inconvénients des NTAD (nouvelles technologies de l'attention et de la distraction) et le "pacte de silicone" qu'elles m'ont amené à conclurepour faire part de l'importance du "live-teaching"pour souligner le rôle déterminant et fécond des plateformes de blogs (aussi bien dans l'enseignement que dans la recherche) D'aussi loin que je me souvienne (je suis maître de conférences depuis 6 ans mais j'enseigne à l'université depuis 10 ans), j'ai toujours tenu un "blog des cours" en parallèle du "présentiel".

Celui-ci n'est plus maintenu et migre progressivement vers celui-là. Michel Serres encore, dans le même entretien : Trois grands principes. Primo. Deuxio.