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Les problèmatiques numériques

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La chaîne du livre. La « chaîne du livre », qui rassemble auteurs, éditeurs, et diffuseurs marchands (libraires) et non-marchands (bibliothèques), représente la première industrie culturelle de France. La « chaîne du livre », qui rassemble auteurs, éditeurs, et diffuseurs marchands (libraires) et non-marchands (bibliothèques), représente la première industrie culturelle de France. La période récente a connu une production éditoriale en constante croissance en termes de titres publiés et de chiffre d'affaires, ainsi qu'une multiplication des bibliothèques disposant d'une offre fournie et variée.

Cette situation favorable ne doit cependant pas cacher la remise en cause des processus traditionnels de création, sélection et diffusion, ainsi que l'évolution des pratiques culturelles qu'impose l'émergence du numérique. Trois établissements publics, dont la tutelle est assurée par le Service du livre et de la lecture, jouent un rôle majeur dans le champ du livre et de la lecture : Après les auteurs, les éditeurs découvrent le hold-up ReLIRE. Rappelons quelques données de base : il y a un peu plus de 1200 éditeurs déclarés en France, si vous avez des chiffres plus exacts je suis preneur. Les 4 premiers font environ 60 % du chiffre global, et les 1000 derniers à peu près 2 % de ce chiffre.

Seulement, une large part de la création, la prise de risque, l'exploration, est le fait de cette constellation d'éditeurs artisans – voir là-dessus l'incroyable archive que constitue le Matricule des Anges (qui n'a jamais parlé de publie.net, sigh...), ouvrant mensuellement son journal à l'un d'eux. Cette situation se reproduit dans la numérisation. Le SNE rassemble 400 éditeurs environ, et réserve sa direction, comme la direction de ses principales commissions (numérique en l'occurrence) à ses plus gros membres. En version officielle Admirons d'ailleurs l'hypocrisie : ça aurait demandé combien de temps, un script qui examine si les titres spoliés n'étaient pas déjà en circulation numérique ? Et ça ne passe pas. Moi je passe le relais.

ReLIRE : Registre des Livres Indisponibles en Réédition Électronique | BnF. ReLIRE : la BnF, "une gougnafière imbue, assistée de gros paresseux" Six mois après la création du registre référençant les oeuvres sous droit, du XXe siècle, commercialement indisponibles, une sorte de réflexion finale sur la rémunération perçue par les auteurs était présentée. Et ce 21 septembre, dans le silence le plus absolu, les oeuvres qui n'étaient pas retirées entraient dans le système de gestion collective de la Sofia. On s'enlise, on s'embourge, c'est dégueulasse dessin de Claude Ponti C'est dans L'Express que l'on trouvera les résultats de la première phase de l'opération. Pour mémoire, entre le 21 mars et le 21 septembre 2013, les auteurs, ayants droit et éditeurs qui avaient pris connaissance du procédé, pouvaient demander le retrait de leurs oeuvres, afin qu'elles ne soient pas numérisées, ni re-exploitées.

L'enjeu de ce projet, couvert par une législation spécialement taillée pour que les éditeurs n'aient pas à négocier les droits numériques avec les auteurs, est de parvenir à la numérisation de 500.000 oeuvres. Alors, combien ? Claude Ponti. Ne plus déposer de livres à la BNF, en attendant que ReLIRE s'arrête ? Dans le cadre du Salon L'Autre Livre, l'éditeur Charles Mérigot (éditions La Ramonda), vient de nous faire parvenir un texte évoquant le projet de numérisation des oeuvres indisponibles, le fameux registre ReLIRE. « Les textes appartiennent-ils encore à leur auteur ? Le Ministère veut-il tuer l'édition indépendante et les petits éditeurs ? Voilà les sujets de débat qui viendront sur la table lors de la prochaine édition du Salon L'Autre Livre, qui se tiendra du 16 au 17 novembre prochain à L'Espace des Blancs Manteaux à Paris », expliquent les organisateurs.

Nous reproduisons ici, en intégralité, le texte de M. Mérigot. Le registre devait se concentrer uniquement sur les oeuvres du XXe siècle... uniquement Depuis le 1er mars 2012, une loi permet de numériser les livres déposés avant 2001 à la BNF pour le dépôt légal. Un « Comité scientifique », proclamé « représentatif » décide que tel livre est « indisponible ».

Des complexités connues et subies Leçons d'exploitation : homo homini lupus. Le Droit du Serf | Collectif de réflexion et d'action créé en octobre 2000 pour faire respecter le droit des auteurs à jouir décemment de leurs œuvres. Un objet qui ne respecte pas les droits du lecteur mérite-t-il de s’appeler livre. Hier devant la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée était discutée une proposition de loi présentée par le rapporteur Christian Kert de l’UMP, dont le but est d’interdire la gratuité des frais de port afin de préserver les libraires de la concurrence d’Amazon. Au cours de la discussion, la députée Isabelle Attard (EELV) s’est attachée à démontrer qu’une telle mesure "ne peut prétendre changer quoi que ce soit à l’état du commerce du livre en France" et qu’elle revenait à "prendre le problème par le petit bout de la lorgnette".

Au lieu d’essayer de rétablir l’équilibre de l’écosystème du livre par le biais d’une Lex Amazon, elle s’est livrée une analyse beaucoup plus générale de la question du livre numérique et a proposé une mesure très intéressante, qui pourrait s’avérer bénéfique pour les libraires, mais aussi pour les lecteurs. Book, Ball and Chain. Par Kurtis Garbutt. S’attaquer aux "jardins clos" Un livre verrouillé ne serait plus un livre Book. Books should not expire. Placer sous licence libre les oeuvres financées par l'argent public. La députée Sylvie Andrieux (Bouches-du-Rhône) vient de soulever une intéressante question portée à la connaissance de la ministre de la Culture. Dans le cadre des oeuvres « produites ou subventionnées par les services de l'État ou des collectivités locales », ne serait-il pas juste que le contribuable puisse profiter de ce que l'argent public a servi à financer ?

*** Fanch The System !!! ***, CC BY 2.0 Il n'est en effet pas rare que les collectivités locales, pour faire tourner l'industrie, fassent appel à une maison d'édition du département ou de la région, pour la réalisation d'un livre. Si la députée ne choisit pas cet exemple pour étayer son propos, elle aurait tout à fait pu. Ainsi, on se souviendra qu'en mars 2010, le ministère de la Culture avait lancé un appel d'offres, pour « conception, réalisation, impression à 40 000 exemplaires, et livraison en sept points, d'un album destiné à être offert à chaque nouvel enfant et à sa famille dans le cadre de l'opération Premières pages ». SavoirsCom1. M'en biens communs | « Science sans fiction n'est que ruine de l'âme. » – Daniel de Roulet.