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Revenu de base

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L'idée du revenu de base expliquée à tous ! Grandeur et décadence de la valeur travail. Nous devons considérer deux archétypes de la « valeur travail » : l’un est économique, l’autre est idéologique. Deux valeurs travail qui s’imbriquent aujourd’hui dans une interdépendance où il est difficile de distinguer la frontière nette entre chacune d’elles. Les sociétés primitives ne connaissent pas la valeur travail idéologique.

Certaines n’ont même pas de mots distincts pour séparer les activités productives des autres comportements humains. Les activités nécessaires de ces sociétés correspondaient à des besoins tels que la faim, la soif, la sécurité, la protection contre les intempéries ; agir sur l’environnement permettait de satisfaire ces besoins, par l’action du travail qui produit un bien ou un service consommable, d’où résulte l’assouvissement du besoin, en peu de temps et avec le minimum d’efforts. L’idée de besoins illimités était inexistante, la logique d’accumulation, de croissance, et de production pour l’échange aussi. Dominique Meda remarque : Y sommes-nous prêts ? Vers une société de «jobs à la con» ?

Avez vous un «job à la con» ? Si vous avez le temps de lire cet article devant votre ordinateur au boulot, la réponse est probablement oui. Et à en croire la viralité (1) du pamphlet consacré aux «bullshit jobs» (en VO) signé David Graeber, anthropologue à la London School of Economics et une des figures du mouvement Occupy Wall Street, vous n’êtes pas pas le seul. Dans un court essai (2) publié dans le magazine de la gauche radicale britannique Strike !

Le 17 août, l’universitaire, qui n’aime pas qu’on le définisse comme anarchiste, décrit ce qu’il a baptisé le «phénomène des jobs à la con». Soit, selon lui, l’aliénation de la vaste majorité des travailleurs de bureau, amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société. «Tout un tas d’emplois inutiles» Comment définir un emploi inutile ? Tâches absconses Modes de vie anxiogènes, ultracontrôlés et aseptisés Guillaume Gendron. Le smicard et les assistés. Ainsi donc il faudrait que les bénéficiaires du RSA... travaillent ! Ils sont sans doute beaucoup à n’attendre que ça, mais Laurent Wauquiez, bravant le ridicule, juge visiblement utile d’instaurer une obligation de travailler en échange du versement du RSA. Il faudrait donc que les bénéficiaires effectuent un travail social de cinq heures par semaine pour mériter leur généreuse prestation, au lieu d’attendre tranquillement, et non sans une certaine malice, que les honnêtes travailleurs leur apportent le pain tout cuit sur la table.

Ridicule, absurde, la farce serait drôle si elle n’était si cruelle. Car si les bénéficiaires du RSA - et les chômeurs de manière générale - ne travaillent pas, c’est bien qu’on les en empêche. Il peut toutefois être intéressant de se pencher sur cette obligation que réclament certains. Obliger les bénéficiaires du RSA à contribuer à la société ? Mais une dernière question mérite d’être soulevée. La solution aux angoisses de M. L’imbécile « valeur travail »