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Sur la CULture

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Les nigauds qui gobent n'importe quoi. La première partie de ce texte est à lire ici: Quand l'État est défaillant, les sorcières apparaissent L'exemple parfait du gogo-martyr qui s'offre un moment d'illusion de puissance, se trouve dans le film de Louis Malle "Lacombe Lucien". En 1942, un pauvre gosse handicapé, intellectuellement limité, constamment humilié, trouve soudain sa revanche en s'engageant dans la milice.

C'est lui qui désormais fait régner la terreur : bref moment de mauvais bonheur avant le naufrage. Ce n'est pas Lacombe Lucien qui a inventé la collaboration mais puisqu'elle était là, dans son contexte culturel, elle lui offrait une occasion de revanche tragique. Les "biens élevés", dans de gentilles familles chrétiennes ou musulmanes, connaissent eux aussi des moments de fragilité. Ces jeunes ont été aimés par leurs parents dans une culture en paix qui les accueille plutôt bien, même quand ils sont d'origine étrangère. Cette stratégie de prise de pouvoir n'est pas nouvelle. Ne pas riposter Trop riposter. La censure par le populaire. « Il appartient aujourd'hui aux êtres dissonants de résister autant que faire se peut à cette fiction discriminante de béatitude, d'une part en traquant les dérives de ce langage afin que sa vacuité saute aux yeux du plus grand nombre, d'autre part en alimentant in situ sa dissonance.

L'enjeu est à la fois de déstabiliser les tenants de ce langage dominant, et de se forger une ligne de conduite critique. » Eric Chauvier, Que du Bonheur. 1Depuis quelques mois, un même mot d’ordre se fait entendre ici et là : celui selon lequel les lieux d’art et de culture devraient être des lieux « populaires » et « ouverts à tous ». Rien de nouveau sous le soleil si l’on veut bien se rappeler que c’était le même élan qui guidait déjà Jean Vilar et Antoine Vitez dans la défense d’un « théâtre élitaire pour tous » (Vitez) dès les années cinquante. 2Celui qui est toujours instrumentalisé, celui pour qui parlent ceux qui agitent la poupée du « populaire » moribond, c’est le public. 8C’était en 2001.

P.P. L'Herne – Il n’y a pas d’identité culturelle. Le débat de l’identité culturelle traverse l’Europe entière ; il concerne, plus généralement, le rapport des cultures entre elles en régime de mondialisation. Or on se trompe ici de concepts : il ne peut être question de « différences », isolant les cultures, mais d’écarts maintenant en regard et promouvant entre eux du commun ; ni non plus d’ « identité », puisque le propre de la culture est de muter et de se transformer, mais de fécondités ou ce que j’appellerai des ressources. L’auteur ne défends donc pas une identité culturelle française impossible à identifier, mais des ressources culturelles françaises (européennes) – « défendre » signifiant alors non pas tant les protéger que les exploiter. Car s’il est entendu que de telles ressources naissent en un milieu et dans un paysage, elles sont ensuite disponibles à tous et n’appartiennent pas.

À se tromper de concepts, on s’enlisera dans un faux débat, donc qui d’avance est sans issue. Premier chapitre Revue de presse : La Silicon Valley est-elle en passe de devenir la capitale de la culture ? En quelques années, l'économie numérique a établi son hégémonie sur les industries culturelles. Netflix représente désormais plus de 90 % de la consommation de video on demand aux Etats-Unis, 63 % du temps passé par les 2,3 millions de Français abonnés aux offres légales, et tâte désormais avec succès à la production.

Amazon écrase la vente de livres. L'audience de la presse vient massivement de Google et Facebook (et un peu Apple désormais) et est déterminé par des algorithmes bien précis. Huit des dix personnalités préférées des jeunes Américains sont des youtubeurs. Apple truste le marché de la musique en ligne (un peu contré quand même par le streaming mais avec d'intéressantes tentatives de riposte). On pourrait continuer à l'infini, sans surprendre en rien les lecteurs de ce blog. Ce qui est inquiétant, bien sûr, c'est que cette hégémonie industrielle, en matière de culture, finit fatalement par établir une hégémonie culturelle.

«Nous vivons à l’ère de l’industrie culturelle, qui vise l’opinion de masse consensuelle» «Nous vivons à l’ère de l’industrie culturelle, qui vise l’opinion de masse consensuelle» L 19 sptmbr, Lbrtn s’ssc l Msn d l dns d Lyn pr l rncntr «L cltr x ctyns», l’nvrst Cthlq d Lyn. Pl rdnn prtcpr dbt «L’rt ù n n l’ttnd ps». nscrvz-vs c. L’rt ù n l’ttnd ps – c’st--dr hrs ds cntrs spclss, ds mss t trs fstvls ? N rêvns ps trp. Ns vvns l’èr d l’ndstr cltrll, q vs l’pnn d mss cnsnsll, l cnvntn t l nrmlstn d gût. rtsts l md, œvrs fcls, spcttrs bvns gchs cps d snctfctns mdtqs crtqs, lx dds s pssbl spctclrs (l rcnt Fndtn Vttn l’r d bs d Blgn, l prchn nèm Fndtn Pnlt l’ncnn Brs d cmmrc d Prs…, tr ls cntrs d’rt nstttnnls, n nmbr) : n n st l. Les pratiques culturelles « populaires », bien vivantes mais invisibles. Cette chronique présente les pratiques culturelles contemporaines de la majorité des Français, celles qui existent le plus souvent en dehors de toute institution publique, une culture à zéro subvention, « marginalité d’une majorité » comme l’écrivait Michel de Certeau.

Dans le rejet actuel du politique, tel qu’il apparaît aux dernières élections dans les votes extrémistes ou l’abstention, les classes « populaires » expriment un sentiment de domination et d’impuissance qui concerne aussi les politiques culturelles. Ceux que l’on appelle les « acteurs culturels » ont l’impression de représenter l’intérêt culturel des populations, ce qui n’est pas le cas. En réalité, les pratiques culturelles prises en compte par les politiques publiques de la culture sont principalement portées par ceux qui peuvent se faire entendre, le plus souvent les classes moyennes supérieures. Une foule de pratiques ignorées Qu’est-ce qui est digne d’intérêt culturel ? La culture pour quoi faire ? Une infinité de sens. Les pratiques culturelles « populaires », bien vivantes mais invisibles | Profession Spectacle. Dans le rejet actuel du politique, tel qu’il apparaît aux dernières élections dans les votes extrémistes ou l’abstention, les classes « populaires » expriment un sentiment de domination et d’impuissance qui concerne aussi les politiques culturelles.

Ceux que l’on appelle les « acteurs culturels » ont l’impression de représenter l’intérêt culturel des populations, ce qui n’est pas le cas. [Revue de presse] En réalité, les pratiques culturelles prises en compte par les politiques publiques de la culture sont principalement portées par ceux qui peuvent se faire entendre, le plus souvent les classes moyennes supérieures. Elles ont bien sûr raison de le faire, tout comme il faut affirmer ici l’intérêt d’un soutien à l’art et reconnaître la qualité du travail des « professionnels de la culture ». Lire l’analyse de Fabrice Raffin sur : The Conversation. WordPress: J'aime chargement… Le désir asphyxié, ou comment l’industrie culturelle détruit l’individu, par Bernard Stiegler (Le Monde diplomatique, juin 2004)

Contribution à une théorie de la consommation de masse Le capitalisme hyperindustriel a développé ses techniques au point que, chaque jour, des millions de personnes sont connectées simultanément aux mêmes programmes de télévision, de radio ou de consoles de jeu. La consommation culturelle, méthodiquement massifiée, n’est pas sans conséquences sur le désir et les consciences. L’illusion du triomphe de l’individu s’estompe, alors que les menaces se précisent contre les capacités intellectuelles, affectives et esthétiques de l’humanité. Une fable a dominé les dernières décennies, leurrant pour une grande part pensées politiques et philosophies.

Contée après 1968, elle voulait faire croire que nous étions entrés dans l’âge du « temps libre », de la « permissivité » et de la « flexibilité » des structures sociales, bref, dans la société des loisirs et de l’individualisme. Le marketing, comme le dit Gilles Deleuze, est bien devenu l’« instrument du contrôle social ». La culture, théâtre des inégalités?

La culture est un droit. C’est même inscrit dans les textes depuis 1998. Pourtant, en France, nous ne sommes pas tous égaux face à la culture. Selon une étude du Credoc [pdf] de 2012, 63% des cadres supérieurs sont allés au théâtre au moins une fois en 2011, contre 23% des ouvriers. De même, 69% des cadres supérieurs avaient visité un musée au moins une fois dans l’année, contre 20% des ouvriers. Depuis plusieurs années, l’État français met en place des politiques de démocratisation de la culture. Les pauvres toujours exclus Historiquement, depuis la création d’un ministère en charge des affaires culturelles en 1959, l’exclusion culturelle est essentiellement traitée sous l’angle de la création artistique. L’État a pourtant mis en place quelques actions phares dans les années 2000. La culture déconnectée du champ social Facteur de plaisir, de lien social, d’estime de soi… Les associations reconnaissent depuis des années les bienfaits de la culture.

Du macramé au festival de rock Avec la. Emmanuel Négrier, : «On constate une événementialisation de la vie culturelle et sociale» Observateur de l’écosystème des festivals, Emmanuel Négrier, directeur de recherche CNRS en science politique au Centre d’études politiques de l’Europe latine (Cepel) à l’université de Montpellier-I, revient sur l’événementialisation du rapport à la culture dont la manifestation Un été au Havre [lire ci-contre] est le dernier signe. Comment nommer ces manifestations XXL axées sur le tourisme culturel qui fleurissent ces dernières années ? Il faudrait sans doute parler de «saisons», ou d’événement d’événements, voire de minicapitales culturelles puisqu’ils appartiennent au même régime que les «Capitales européennes de la culture».

Ce ne sont plus des festivals au sens où leur identité artistique est multiforme, leur durée est dilatée, que la part d’espace public et de mobilité sur le territoire est plus importante, qu’ils fédèrent un nombre conséquent d’acteurs publics et privés. Depuis quand observe-t-on leur multiplication ? De quoi ces grands raouts sont-ils le signe ? C’est-à-dire ? Democratisation culturelle etude mars2016. « Les femmes artistes disparaissent progressivement du métier après la sortie de l’école » | L'école du spectacle.

Aline César, présidente H/F Île-de-France (Ariane Mestre) Le constat est sans appel. Alors que les étudiantes du spectacle vivant sont plus nombreuses que les étudiants selon l’Observatoire 2016 de l’égalité entre hommes et femmes dans la culture et la communication, le milieu demeure très majoritairement masculin lorsqu’il s’agit d’occuper des postes à responsabilité, aussi bien sur le plan artistique qu’en termes de production. La SACD dans sa brochure 2012-2017 « Où sont les femmes, toujours pas là », recensait 1% de compositrices, 27% de metteuses en scène et 37% de chorégraphes. Du côté de la direction, le bilan n’est guère plus concluant avec 11% de directrices de Maisons d’Opéra, 28% de directrices de scènes nationales et aucune femme à la tête de théâtres nationaux depuis 2014.

Pour lutter contre cette progressive « évaporation » des femmes dans la culture, le mouvement H/F – pour l’égalité femme/homme dans l’art et la culture – se mobilise et attaque le problème à la racine.

Droits Culturels

« On constate un certain recul de la culture savante chez les élites » - La Croix. Chaque lundi pendant sept semaines, « La Croix » interroge des intellectuels sur les grandes questions qui traversent la société française. Cette semaine, Philippe Coulangeon, sociologue, analyse les rapports des Français à la culture. La culture est-elle aujourd’hui un facteur d’unité, de cohésion sociale, ou au contraire un lieu de fracture en France ?

Philippe Coulangeon : Personnellement, j’aurais plutôt tendance à voir les divisions qui sont liées à l’accès à la culture. La vision idyllique et enchantée de la culture, qui serait un espace débarrassé de conflictualité, ne résiste pas à l’analyse. Quelles lignes de fracture sont les plus importantes aujourd’hui ? Philippe Coulangeon : Il subsiste incontestablement de très grandes inégalités selon les milieux sociaux. Voit-on apparaître de nouvelles formes d’inégalité ? Philippe Coulangeon : Les inégalités sociales dans l’accès à la culture sont plutôt stagnantes au cours des trente dernières années. Recueilli par Élodie Maurot.