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ECONOMIE DE PARTAGE COLLABORATIF

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La Croix Mobile. TRIBUNE de Hugues Sibille,président du Labo de l’économie sociale et solidaire (ESS) L’affaire Uber en est une preuve évidente : économie collaborative et économie coopérative ne sont pas synonymes.

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Elles ne doivent plus être confondues. L’économie collaborative, récente, est, selon Wikipedia, « une activité humaine qui vise à produire de la valeur en commun, en s’appuyant sur une organisation horizontale, rendue possible par les plates-formes Internet ; elle privilégie souvent l’usage sur la possession ». Ici commence une forme de mystification : supprimer les intermédiaires ne veut pas dire mettre en commun la valeur créée. C’est l’inverse qui se produit : les plates-formes Internet sont souvent des entreprises à forme capitaliste qui accaparent une valeur financière créée (Airbnb introduite en Bourse pour 8 milliards de dollars) en partie grâce au fait qu’elles n’ont pas à investir dans les biens utilisés (voitures, appartements, etc.).

Michel Bauwens: «Le "peer to peer" induit que la production émane de la société civile» Sauver le monde, le titre de son livre d’entretiens, sonne comme un blockbuster de science-fiction américain.

Michel Bauwens: «Le "peer to peer" induit que la production émane de la société civile»

Le sous-titre ramène sur Terre : Vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer. Michel Bauwens est un des grands théoriciens de l’économie collaborative. Ancien directeur de stratégie dans le privé, fondateur de deux start-up, il a tout arrêté en 2002 après avoir envisagé le peer to peer (P2P, ou «pair à pair») des réseaux informatiques comme une logique qui pourrait résoudre la crise d’une société approchant de sa limite écologique et sociale. En 2005, cet «anthropologue numérique» belge a créé la fondation P2P, boîte à idées de solutions alternatives.

Il conseille également le gouvernement équatorien sur une politique de transition vers une société de la connaissance ouverte. Qu’est-ce que le peer to peer ? C’est une dynamique relationnelle, la capacité des gens à se connecter, à s’organiser et donc à créer ensemble de la valeur et des ressources partagées. Michel Bauwens : « Quand survient le chaos, il faut déjà avoir les solutions »

Sur la route des utopies concrètes. Vingt idées pour dynamiser l’économie du partage dans les territoires. Rachel Botsman et Michel Bauwens ne s’étaient jamais rencontrés, et leurs interventions croisées ont marqué le premier forum de l’économie collaborative qui s’est tenu à Cenon, en Gironde, jeudi 4 et vendredi 5 juillet 2013.

Vingt idées pour dynamiser l’économie du partage dans les territoires

La présence de ces deux pointures internationales de l’économie collaborative et pair-à-pair fut l’occasion de faire un point sur la manière dont les politiques publiques peuvent s’emparer du sujet. Eclairages. « Changer a du bon, mais changer massivement est encore mieux » Rachel Botsman en impose et c’est plutôt « la chance » de la rencontrer, dans le petit milieu de l’économie collaborative. L’auteur de l’ouvrage de référence What’s mine is yours (ce qui est à moi et à toi) n’était pas venue dans l’hexagone depuis sa publication et passer un peu de temps avec elle a tout d’un luxe… dont j’ai profité afin de l’interroger sur sa vision des enjeux à venir de cette économie en devenir.

Passer du pire au peer Alors, qui en est maintenant ? Le collaboratif, je ne le tiens pas de mon grand père. Si l’économie du partage n’a pas grand chose à apprendre à la génération de nos anciens, de grandes différences demeurent tout de même avec l’ère de la consommation collaborative.

Le collaboratif, je ne le tiens pas de mon grand père

Marc Chataigner passe en revue ce qui rend notre société différente de celle de nos grands-parents. Gain économique, atout écologique et dimension sociale, ces trois arguments en faveur de la consommation collaborative sont répétés par tous ses promoteurs qui les présentent comme des leviers qui font prévaloir la consommation collaborative sur les autres modèles existants. Pourtant, ces trois aspects sont-ils réellement propres à la consommation collaborative ? Je l’écrivais dans un précédent post, nous n’apprendrions rien à nos grands-parents au sujet du partage, qu’ils “pratiquaient” a priori largement dans le cadre de leur communauté proche. L’exemple de l’exode rural Cependant, ces nouveaux ‘ruraux’ n’ont plus grand chose à voir avec leurs ancêtres.

Holiste vs Individualiste Hommes du pays vs.