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Genre et occupation de l'espace

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Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace. Partie 1 : l’occupation de l’espace Partie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Partie 3 : l’expression de la colère Dans cette nouvelle série d’articles, nous nous intéresserons à différents comportements qui sont typiques des dominants (occuper beaucoup d’espace, avoir beaucoup de temps de parole et parler fort, exprimer certaines émotions comme la colère…).

Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace.

Nous verrons également qu’il est considéré comme peu convenable pour une femme de les arborer. Brigitte Laloupe aborde ce thème dans son livre « Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ». Occuper beaucoup d’espace : un attribut du dominant Les dominants ont droit à plus d’espace1. Plus précisément, l’espace personnel des dominants est plus grand2. En corrélation avec un plus grand espace personnel, les dominants ont tendance à occuper plus d’espace avec leur corps. L’utilisation de l’espace est donc un très bon indicateur de statut social. La rue, fief des mâles. L'espace urbain est ultrasexué, pensé par et pour les hommes.

La rue, fief des mâles

Au point que les femmes érigent des barrières inconscientes et traversent les lieux publics bien plus qu'elles ne s'y attardent. LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Fanny Arlandis. Les filles, grandes oubliées des loisirs publics. L’offre de loisirs publics proposée aux jeunes s’adresse en priorité aux garçons.

Les filles, grandes oubliées des loisirs publics

Voilà l’étonnant résultat d’une enquête menée par des chercheurs du CNRS. Deux fois plus de garçons que de filles profitent des gymnases, skate-parcs et autres équipements publics culturels ou de loisirs pour les jeunes dans l’agglomé­ration de Bordeaux. Avec l’avancée en âge, la mixité se réduit progressivement, jusqu’à un décrochage massif des filles, qui désertent les lieux à partir de la classe de 6e. Ce sont les résultats d’une enquête1 de juin 2011, menée sur trois communes et dirigée par le géographe Yves Raibaud, du laboratoire Aménagement, développement, environnement, santé et sociétés2, à Pessac. « Par simple observation, je trouvais frappante la prédominance masculine dans ce type d’équipements, mais les communes ne ­disposaient pas de chiffres sur le genre », explique ce dernier. Le sport masculin valorisé Les vertus de la mixité Sur le même sujet : « Une ville faite pour les garçons »

Une ville faite pour les garçons. Nos espaces urbains sont construits pour tous, pensez-vous ?

Une ville faite pour les garçons

Il n'en est rien. Dès le plus jeune âge, tout est fait pour y favoriser la présence des garçons, affirme le géographe Yves Raibaud. A la veille des élections municipales, il propose aux élu(e)s des actions concrètes. À Paris, Toulouse, Bordeaux et Montpellier, les garçons sont les usagers majoritaires de la ville. C’est ce que montrent plusieurs études que nous avons menées entre 2010 et 20131 sur les équipements publics culturels ou de loisirs pour les jeunes. L’objectif serait de canaliser la violence des garçons La première de nos études montre que les filles décrochent à partir de la classe de 6e des activités de loisir sportif, culturel ou généraliste proposés par les municipalités ou les associations mandataires. Nos espaces urbains sont souvent construits par et pour des hommes. « Les filles préfèrent rester chez elles » L’espace urbain est construit par des hommes.

Dans le métro, les hommes occupent plus d’espace que les femmes. Le voilà, le maître du monde.

Dans le métro, les hommes occupent plus d’espace que les femmes

Les jambes nonchalamment écartées, les pieds calés de chaque côté du corps, le journal largement ouvert devant lui, la tablette à portée de main, installé comme s’il lisait paisiblement dans son salon. A côté, une femme, telle une petite souris, a replié les jambes, rangé ses affaires et posé son sac sur ses genoux. Et l’équipée s’en va ainsi, brinquebalante, soumise aux soubresauts de la rame, aux accélérations soudaines et aux freinages intempestifs. YOUR BALLS ARE NOT THAT BIG. Genre et transports publics : la guerre des territoires. C’est en errant sur Twitter la semaine dernière que nous sommes tombés sur une énième conversation lancée par la blogueuse étiquetée “féministe” (ce n’est pas son unique engagement), Mar_Lard.

Genre et transports publics : la guerre des territoires

Les débats auxquels elle participe sur les réseaux sociaux soulèvent bien souvent des questions piquantes de discrimination. Cette fois, la discussion abordait plus ou moins directement un bouquet de thèmes qui nous sont chers tels que la place des femmes dans l’espace public, et plus précisément les incivilités teintées de machisme. La polémique est partie de remarques sur les codes sociaux sexistes attribués à certains gestes du quotidien : les femmes se tiennent les jambes croisées, les hommes les jambes écartées.

“Your balls are not that big” Les articles et blogs dénonçant l’attitude “machiste” de certains voyageurs ne manquent pas sur la Toile ! “Where a dude sits down on a chair and spreads out his legs to make a V shape with them.” Transports publics VS “Space Invaders”