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Rapport Stora Janvier 2021

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En Algérie, la révolte des historiens face au verrouillage des archives. Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du « Monde Afrique » depuis ce lien.

En Algérie, la révolte des historiens face au verrouillage des archives

Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du « Monde Afrique ». La révolte gronde chez les historiens algériens. Neuf d’entre d’eux, emmenés par Mohamed El Korso, Daho Djerbal et Amar Mohand-Amer, ont publié, jeudi 25 mars, une lettre ouverte au chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, lui demandant de mettre fin aux « entraves bureaucratiques » pénalisant l’accès aux Archives nationales. Effet collatéral de la parution en janvier à Paris du rapport de Benjamin Stora sur la réconciliation mémorielle franco-algérienne, une telle initiative collective est sans précédent.

France-Algérie : peut-on réconcilier les mémoires ? L’Histoire : L’histoire de la guerre d’Algérie concerne, selon vous, 1 Français sur 10 – soit 7 millions de personnes.

France-Algérie : peut-on réconcilier les mémoires ?

Comment en êtes-vous arrivé à ce chiffre ? Benjamin Stora : Qui, en France, en 1962, a vécu la guerre d’Algérie ? Il y a les appelés du contingent français qui y ont été envoyés (1,5 million depuis 1955). S’appuyer sur le rapport de Benjamin Stora. Constatons d’abord que la remise de ce rapport a eu lieu dans des conditions quelque peu cocasses.

S’appuyer sur le rapport de Benjamin Stora

Elle était annoncée sur l’agenda de l’Elysée pour le jeudi 20 janvier à 17h, mais quand l’auteur du rapport s’est présenté à l’heure dite pour le remettre au président, les journalistes auxquels il aurait pu, ainsi qu’Emmanuel Macron, adresser quelques mots sur le sujet brillaient par leur absence. C'est que, dans la matinée, ceux-ci avaient été convoqués par le « conseiller mémoire » de la Présidence, Bruno Roger-Petit, qui leur avait livré des « éléments de langage », lesquels ont été largement diffusés dès la mi-journée par l’Agence France Presse, les quotidiens en ligne et les chaines d’information continue. C’est ainsi que les journaux français et étrangers se sont fait l’écho de ce verdict péremptoire : « Colonisation et guerre d'Algérie : Il n’y aura “pas d’excuses”, prévient l’Élysée ». L’invention du terme de « repentance » Dense et riche, le rapport Stora peut permettre d'aller au-delà du conflit franco-algérien.

Benjamin Stora vient de remettre, ce mercredi à 17 heures, son «Rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation, et la guerre d’Algérie» au président de la République, Emmanuel Macron.

Dense et riche, le rapport Stora peut permettre d'aller au-delà du conflit franco-algérien

Le rapport était attendu, comme ses conclusions et préconisations. Il est dense, riche et d’une qualité historiographique impressionnante. Le grand spécialiste de l’Algérie retrace, dans celui-ci, soixante ans de débat franco-algériens, mais surtout franco-français sur les méandres et les fractures de ce récit dans nos mémoires. France-Algérie : les 22 recommandations du rapport Stora. Le rapport de Benjamin Stora remis mercredi 20 janvier à Emmanuel Macron recommande la mise en place d’une commission « Mémoire et Vérité » chargée d’impulser des initiatives mémorielles communes entre la France et l’Algérie.

France-Algérie : les 22 recommandations du rapport Stora

L’historien propose que cette commission soit composée de « différentes personnalités engagées dans le dialogue franco-algérien », comme Fadila Khattabi, présidente du groupe d’amitié France-Algérie de l’Assemblée nationale, Karim Amellal, ambassadeur, délégué interministériel à la Méditerranée, des intellectuels, médecins, chercheurs, chefs d’entreprise, animateurs d’associations… Cette commission pourrait formuler des recommandations sur les 22 points suivants : Commémorations.

Poursuivre les commémorations, comme celle du 19 mars 1962 demandée par plusieurs associations d’anciens combattants à propos des accords d’Evian, premier pas vers la fin de la guerre d’Algérie. Témoignages. Avec le rapport Stora, le poids écrasant du passé franco-algérien. Courrier International et des tiers selectionnés, notamment des partenaires publicitaires, utilisent des cookies ou des technologies similaires.

Avec le rapport Stora, le poids écrasant du passé franco-algérien

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Les propositions du rapport de Benjamin Stora sur l’Algérie par Romain Herreros, publié dans le Huffingtonpost le 20 janvier 2021 Source L’historien remet à Emmanuel Macron son rapport visant une « possible réconciliation mémorielle entre la France et l’Algérie ».

Le rapport de Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie et la question de l'accès aux archives

Les généraux algériens relancent la guerre des mémoires avec la France – Un si Proche Orient. Le chef d’état-major Saïd Chengriha, en invoquant, au mépris de la réalité historique, les « millions de martyrs » tombés face à la France, ferme la porte à la réconciliation mémorielle.

Les généraux algériens relancent la guerre des mémoires avec la France – Un si Proche Orient

Le général Chengriha, le 19 décembre 2019 à Alger (Fateh Guidoum, AP) L’homme le plus puissant d’Algérie n’est pas le président Abdelmejid Tebboune, bien mal élu en décembre 2019, dans un scrutin marqué par une abstention historique de 60%. Rapport Stora. Le gouvernement algérien déplore la non-reconnaissance des “crimes coloniaux” de l’État français. Trois semaines après la remise du rapport Stora sur les relations entre la France et son ancienne colonie, Alger a réagi pour la première fois et dit regretter l’absence d’excuses et de reconnaissance.

Rapport Stora. Le gouvernement algérien déplore la non-reconnaissance des “crimes coloniaux” de l’État français

Loin d’apaiser les relations, cela semble les crisper, relève la presse algérienne. Le rapport de l’historien Benjamin Stora, commandé par Emmanuel Macron, visait à apaiser les relations franco-algériennes. Pour l’heure, il n’a fait qu’accentuer les crispations. La réaction du gouvernement algérien, à qui il aura fallu trois semaines pour s’exprimer, le confirme. En Algérie, les anciens combattants rejettent le rapport Stora sur la réconciliation des mémoires. La puissante Organisation des moudjahidine (ONM), qui représente les anciens combattants algériens de la guerre d’indépendance (1954-1962), n’a pas du tout apprécié le rapport rendu le 20 janvier par l’historien français Benjamin Stora.

En Algérie, les anciens combattants rejettent le rapport Stora sur la réconciliation des mémoires

Elle reproche à ce dernier d’avoir « occulté les crimes coloniaux ». Des crimes « perpétrés par l’Etat français, de l’aveu des Français eux-mêmes », selon le secrétaire général par intérim de l’ONM, Mohand Ouamar Benelhadj, qui s’est exprimé dans une vidéo diffusée sur la chaîne YouTube de l’organisation. France-Algérie : « Les harkis méritent mieux qu’un rapport mémoriel lacunaire et cynique à leur égard » Tribune. Il n’est jamais bon de taire des vérités quand on veut les réconcilier. « Les vérités (…) que l’on tait deviennent vénéneuses », disait Nietzsche.

Cinquante-neuf ans après la fin de la guerre d’Algérie, nous pensions que la vérité des différentes mémoires de ce conflit avait progressé. Et pourtant… Consternation et colère, tels sont les deux sentiments que nous inspire le rapport de l’historien Benjamin Stora remis au président de la République le 20 janvier. Comme les 7 millions de Français touchés par cette guerre, nous, descendants de harkis, attendions beaucoup de ce texte.

Analyse critique du rapport Stora par Jean-Jacques Jordi et Guy Pervillé. Depuis la remise de ce rapport au président de la République, le 20 janvier dernier, une foison de commentaires et analyses a été publiée. Nos historiens, mais aussi des représentants d'anciens combattants, de harkis, d'éditorialistes...ont eu à cœur de marquer leurs points d'accord ou de désaccord (les seconds bien plus nombreux que les premiers !) Avec la longue liste de préconisations proposée par B.Stora.Un groupe d'historiens, (1) pour la plupart spécialistes d'histoire contemporaine ou des rapports France-Algérie, a alors proposé de se réunir pour élaborer une analyse critique rassemblant les principales oppositions au texte produit.

Joseph PEREZ, le 27 février 2021. L'analyse par l'historienne Sylvie Thénault de la publication du rapport de Benjamin Stora. Débat autour des questions mémorielles sur la colonisation et la guerre d’Algérie A propos du rapport de Benjamin Stora sur « les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » par Sylvie Thénault, publié par histoire@politique le 13 avril 2021.Source.

Tribune Sylvie Thénault.