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Décroissance

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Sans Lendemain. Croissance, un culte en voie de disparition, par Jean Gadrey (Le Monde diplomatique, novembre 2015) Il existe de multiples explications à la « baisse tendancielle du taux de croissance (1) » observée depuis plusieurs décennies dans les pays riches, et plus récemment dans les pays émergents. Même des économistes médiatiques commencent timidement à envisager l’hypothèse d’un monde sans croissance, du moins dans les pays dits avancés. C’est le cas, aux Etats-Unis, de Paul Krugman et de Larry Summers, pour qui « une stagnation séculaire est plausible (2) ». En France, Thomas Piketty nous met lui aussi en garde : « Est-il bien raisonnable de miser sur le retour de la croissance pour régler tous nos problèmes ?

Cela ne résoudra pas l’essentiel des défis auxquels les pays riches doivent faire face (3). » A son tour, Daniel Cohen nous exhorte : « Affranchissons-nous de notre dépendance à la croissance (4). » Comment prétendre être exemplaire sur le climat en liant tout à la croissance ? Une « croissance verte » compatible avec la finitude des ressources est un mythe. Alain Caillé : « Il nous faut imaginer un monde post-croissantiste » Le Comptoir : Vous avez publié en 2013 un « manifeste convivialiste ». En quoi consiste exactement ce concept de « convivialisme » ? Alain Caillé : Je commencerai par une boutade.

Une amie, très militante dans ce que nous pouvons appeler la « société civique », me disait il y a six mois : « Alain, j’ai lu le manifeste, ce texte est formidable, parce qu’il ne dit rien. » Et elle a ajouté : « Ne disant rien, il dit beaucoup. » Et je trouve que c’est assez juste. C’est comme cela que je comprends le convivialisme. Ce manifeste est commandé par un sentiment d’urgence. . « Le problème est que toutes les grandes doctrines issues du XIXe siècle dont nous sommes les héritiers – principalement le socialisme et le libéralisme et puis ce que j’appellerais leurs variantes, anarchisme et communisme –ne sont plus à la hauteur de l’époque. » Qu’est-ce qui les réunit maintenant en positif ? Ce n’est pas une question de rupture.

Oui, je pense qu’il faut le dépasser. Nous pouvons effectivement en discuter. Croissance : « A quelle distance sommes-nous de nos limites ? » Exploitation d’une forêt tropicale en Malaisie, le 20 juillet 2010 (Rahman Roslan/AFP) Comment expliquer qu’aucune civilisation extraterrestre ne nous ait encore rendu visite, alors que notre galaxie compte plusieurs centaines de milliards de planètes ? Pour répondre à cette question bien connue, appelé paradoxe de Fermi, le physicien Gabriel Chardin soulevait il y a quelques semaines sur son blog une hypothèse étonnante.

Pour ce chercheur – qui a reçu en 2007 la médaille d’argent du CNRS pour ses travaux sur la recherche de la matière cachée de l’univers –, l’explication vient tout simplement de la croissance économique : Si aucun extraterrestre n’est parvenu jusqu’à nous, ce serait donc parce qu’il est très peu probable qu’une civilisation parvienne à une telle prouesse avant d’avoir brûlé les ressources qui lui étaient imparties. Combien de temps avant la fin de notre monde ? Cette hypothèse, basée sur des arguments physiques, pose des questions renversantes. Gabriel Chardin (CNRS) Safran : l’Etat vend un bijou de famille pour faire de la location ensuite. Le logo de la société Safran, le 16 décembre 2013 à son usine de Fougères (AFP Photo / Frank Perry) Vous ne le savez pas pas, tout le monde s’en fiche, et ça ne fera sans doute pas plus de dix posts dans le forum, mais l’Etat vend 3,96% de Safran. Safran, c’est la boîte issue de la fusion en 2005 de Snecma et de Sagem. Moteurs d’avion, trains d’atterrissage, hélicoptères, fusées, civil et militaire, du lourd de chez lourd, du fleuron français, du stratégique.

Et donc, l’Etat vend. Pas tout. Il en garde parait-il assez pour rester actionnaire principal et garder le contrôle, mais il vend 3,96%. Et c’est une mauvaise affaire. Une décision stupide pour complaire à Bruxelles Habituellement, Lenglet, il est plutôt chèvre chou, thèse antithèse synthèse, il y a du bon et du mauvais partout, très 20 heures fédérateur, en somme. Mais alors, pourquoi l’Etat prend-il cette décision stupide ? Hypothèse hasardeuse Je résume ce que j’ai compris.

C’est bancal ? Une dernière chose. Patrick Artus, Croissance zéro : comment faire face ? - Parole d'auteur éco. Sommes-nous condamnés à la croissance faible ? Quel potentiel de croissance pour la France ? Ceux qui ont aimé ont aussi apprécié Les dernières émissions d'Olivier Passet Les dernières émissions Toutes les dernières émissions Xerfi Canal Économie Accéder à Precepta Stratégiques Accéder à Xerfi Business TV Les nouvelles émissions Xerfi Canal TV Toutes les dernières émissions Xerfi Canal TV Les incontournables.

Olivier Passet, Xerfi - Faut-il s'adapter à la croissance zéro ? - Politique éco. Les dernières émissions d'Olivier Passet Ceux qui ont aimé ont aussi apprécié Les dernières émissions Toutes les dernières émissions Xerfi Canal Économie Les nouvelles émissions Xerfi Canal TV Toutes les dernières émissions Xerfi Canal TV Les incontournables. Une société sans croissance: la politique à l’heure de la «grande stagnation» L’entrée des démocraties occidentales dans une ère sans croissance paraît de plus en plus crédible. Or, le triomphe de l’Etat nation libéral-démocratique et social a été profondément lié aux «Trente Glorieuses». Que peut-on en attendre pour l’avenir de nos régimes politiques?

Nicolas Sarkozy se faisait fort d’aller la «chercher avec les dents», tandis que François Hollande la guette désespérément. En son nom, Pierre Gattaz prétend «tout renégocier»: aucun sacrifice ne serait de trop pour précipiter son retour, du Smic aux seuils sociaux dans les entreprises. Au niveau de l’Union européenne (UE), une stratégie baptisée «Europe 2020» lui a été dédiée, en l’affublant des adjectifs «intelligente, durable et inclusive». L’expansion en volume du produit intérieur brut (PIB), soit la fameuse «croissance», a fini par bénéficier dans nos sociétés d’une adoration quasi religieuse. La fin de la croissance apparait bien sûr comme un horizon positif pour certains citoyens de sensibilité écologiste.