Jusqu'à quand Amazon se moquera-t-il de sa rentabilité. L'empire de Jeff Bezos ne cesse de grossir et de gagner des parts de marché.
Mais les profits et les dividendes ne sont pas là. Audace maîtrisée ou fuite en avant ? Les amateurs de foot se passionnent pour la Champions League. Chez les fans de jeux vidéo, ce sont plutôt les parties de League of Legends, StarCraft II et Counter-Strike qui tiennent la vedette. Et pour voir évoluer les meilleurs joueurs, ils se retrouvent le plus souvent sur Twitch.tv, la plate-forme Internet qui a popularisé ce nouveau genre de retransmissions. Ses résultats financiers sont décevants Toujours plus gros : telle pourrait être la devise du leader mondial du commerce en ligne, qui enchaîne les croissances annuelles à 20%. Longtemps, les investisseurs ont suivi. La comparaison avec Alibaba, l'«Amazon chinois» qui s'est introduit en Bourse en septembre, est de ce point de vue éloquente. Ses diversifications semblent hasardeuses Autre diversification discutable, les contenus. Eric Wattez. Amazon : les 14 secrets d'une machine à vendre et à gagner !
Le numéro 1 mondial du commerce par la valeur boursière semble insatiable.
Derrière sa croissance record se cache un souci insoupçonné du détail. Les vendeurs chinois déferlent... dans les cartons d'Amazon. Le géant américain a décidé de doper les marchands chinois pour contrer Wish, Aliexpress et autres LightInTheBox.
Au détriment des vendeurs occidentaux. On croyait que la promesse low-cost des débuts de l'e-commerce était derrière nous. Que les retailers et leurs exigences de rentabilité allaient remonter les prix du web pour les aligner sur la distribution physique. Raté. Depuis plus d'un an, on assiste partout en Occident et notamment en France à une poussée formidable de services d'e-commerce de produits chinois. Le deuxième acteur à surveiller de très près n'est autre qu'Aliexpress, le site lancé en 2010 par Alibaba pour servir de pendant international à Taobao et vendre des produits à prix de gros à des particuliers hors de Chine.
La réaction d'Amazon, à la fois surprenante et typique Evidemment, en Europe comme aux Etats-Unis, ce débarquement ne fait pas plaisir aux marchands locaux. Avec sa Kindle, Amazon casse les prix pour mieux vendre ses livres - 1. C’est l’invité surprise du match de titans que se livrent les géants de l’industrie électronique.
Le premier libraire mondial sort une tablette à prix cassé et aux performances tout à fait honorables. Son but : faire de la Kindle un hypermarché mobile. Jeunes gens affairés, réunions impromptues à la machine à café, amoncellement de cartons dans le hall d’entrée… Une ambiance fiévreuse régnait au siège parisien d’Amazon fin octobre. Normal, la filiale française du plus grand magasin en ligne du monde (48 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2011) n’avait plus que quelques jours pour préparer le lancement en France de la nouvelle tablette Kindle Fire HD. «C’est le moment d’avoir l’esprit commando, admet Romain Voog, le P-DG, très speed. Abonnez vous à l'édition digitale. Les 6 innovations bluffantes qu'Amazon nous prépare. Nous voulons être une machine à inventions », écrivait Jeff Bezos à ses investisseurs l’an dernier.
Une manière d’expliquer les moyens colossaux qu’il alloue à la R&D : 16 milliards de dollars rien qu’en 2016, ce qui place Amazon au premier rang mondial, devant Google ! Souvent vu comme un simple commerçant, le groupe se pense en réalité comme un géant de la technologie, capable de rivaliser en créativité avec les autres géants des Gafa. La comparaison tourne de plus en plus à son avantage.
Si la firme de Seattle a essuyé un échec cuisant avec son smartphone Fire, arrêté en 2015, elle est vite passée au coup d’après. Aujourd’hui, Amazon excelle dans le cloud, l’intelligence artificielle à commande vocale, ou encore la maison connectée. La livraison par drone, ce n'est pas une blague Ce ballon dirigeable, avec son essaim de drones, pourrait un jour faire pleuvoir des colis sur les villes ! Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Pourquoi Amazon efface discrètement les réductions sur ses prix. Les fiches produits sans tarif de référence se multiplient, n'affichant que le prix pratiqué sans mention du rabais consenti.
Un changement de braquet tout sauf anodin pour le roi des prix bas. Sans tambour ni trompette, Amazon procède depuis quelques mois à des modifications sur la façon dont il affiche le prix de ses produits. Le pionnier de l'e-commerce a construit sa réputation sur sa capacité à proposer de bonnes affaires. Une marque de fabrique qu'il n'a cessé de peaufiner, n'hésitant pas à ajuster ses prix plusieurs fois par jour pour toujours apparaître comme le plus compétitif, en tous cas sur les références les plus génératrices de ventes.
En pratique, la première chose que voyait l'internaute en arrivant sur une fiche produit était une remise, indiquant la réduction pratiquée par rapport au prix de référence. Amazon n'ayant jamais officialisé son intention de ne plus mentionner les rabais, il est possible qu'il ne s'agisse que d'un test.