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Matignon va abroger le dispositif des "chaînes bonus" Patrick Poivre d'Arvor condamné à verser 400 000 euros à TF1. L'ancien présentateur vedette de TF1 Patrick Poivre d'Arvor a été condamné à verser 400 000 euros de dommages et intérêts à la chaîne de télévision française, pour ne pas avoir respecté une clause de "non-critique", a-t-on appris, mercredi 9 novembre, auprès du conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt, près de Paris. Le journaliste a annoncé qu'il ferait appel de cette décision.

"Bien entendu je fais appel car au-delà des montants extravagants, c'est de liberté d'expression qu'il s'agit", indique Patrick Poivre d'Arvor dans un communiqué publié mercredi après-midi sur son site Internet. "Un salarié, qui plus est un journaliste, dont c'est le métier, n'aurait-il pas le droit d'exercer son droit de critique vis-à-vis de son patron, si puissant soit-il ? " ajoute-t-il, jugeant "invraisemblable" la somme de 400 000 euros réclamée par la chaîne. Télédangers. Le bénéfice net de TF1 chute violemment au troisième trimestre. Le groupe de télévision TF1 a annoncé, jeudi 10 novembre, "anticiper un chiffre d'affaires consolidé en retrait d'environ 1 %" pour 2011, en raison des "incertitudes économiques actuelles", alors qu'il avait auparavant prévu la "stabilité" pour l'exercice en cours.

Le groupe a également annoncé un bénéfice net en chute de 93 % au troisième trimestre, à 6,6 millions d'euros, contre 95,5 millions d'euros un an plus tôt. Sur les neuf premiers mois de l'année, le résultat net part du groupe s'élève à 125,2 millions d'euros contre 169,7 millions d'euros un an plus tôt, soit une baisse de 26,2%. Le groupe, propriétaire de la Une ainsi que de chaînes comme Eurosport, TMC, NT1 ou LCI, indique que cette dégradation est due à un "changement de périmètre à la suite de l'intégration de TMC et de NT1", récemment acquises.

TF1, qui souffre face à la concurrence de la TNT, doit aussi un affronter une baisse de 3,2% de ses revenus publicitaires (296,6 millions d'euros). TNT : six chaînes gratos contre les canaux bonus. C’est un bien beau cadeau que le gouvernement va glisser dans les petits souliers des Français : six nouvelles chaînes de télé. Et gratuites, s’il vous plaît. Et en haute définition, avec ça.

On espère que l’électeur s’en souviendra au moment de voter en 2012, parce que c’est pas tous les jours que le PAF augmente ainsi d’un tiers : bientôt, en septembre 2012, ce sont au total 24 chaînes qui s’offriront aux yeux baignés de larmes de joie des téléspectateurs. Sitôt l’annonce de Matignon hier, la félicité a gagné tous les acteurs de l’audiovisuel. «Très satisfait» , Alain Weill qui, il n’y a pas deux semaines, menaçait de vendre aux Allemands son groupe NextRadioTV (BFM TV, RMC, etc.).

Car voilà : tout le monde a gagné. Oui, Canal 20, comme le nom de code du projet de chaîne bonus de Canal +. Et -- comme c’est étrange -- l’été venu, le gouvernement commence lui aussi à trouver que ces foutues chaînes bonus n’ont que des défauts. Canal + fait son stream-tease. Avec Netflix aux fesses, Canal + est obligé de courir vite. Du coup, avant même de voir le site américain de vidéos par abonnement débarquer en France, la chaîne cryptée tente la riposte préventive avec le lancement, annoncé hier, d’un service analogue baptisé CanalPlay Infinity .

Il y avait urgence : aux Etats-Unis, le succès est tel que Netflix représente près d’un tiers du trafic sur Internet. Le principe ? Pour un prix modique (7,99 dollars par mois, soit 5,99 euros), l’abonné a droit à des dizaines de milliers d’heures de programmes. Ce sont 25 millions d’Américains qui ont plongé et Netflix s’est déjà installé au Canada, au Brésil en attendant l’Espagne en janvier et peut-être la France.

«Nous ne sommes pas dans une logique défensive, mais le succès de Netflix nous a intrigués» , affirme Maxime Saada, directeur général adjoint de Canal +. Sur son chemin, CanalPlay Infinity a déjà un rival français : Filmo TV. Paru dans Libération du 14 octobre 2011. France 24, un pied dans l’hécatombe. Là où Alain de Pouzilhac passe, les chefs de France 24 trépassent. Combien en aura-t-il essoré depuis 2008 qu’il préside l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF), qui rassemble la chaîne France 24 et RFI ? On ne les compte plus : Ulysse Gosset, Albert Ripamonti, Vincent Giret (1), Christine Ockrent … et désormais Jean Lesieur.

Le directeur de la rédaction de France 24 aura tenu un an et un mois: hier, il a présenté par mail sa démission à Pouzilhac et ce, dans des termes pas piqués des hannetons, dénonçant les «méthodes perverses» du président de l’AEF ainsi que son «attitude fermée, hostile, méprisante» . Bim, bam, boum : ce qui est bien, c’est qu’avec France 24, on n’est jamais déçu. Déjà, une assemblée générale des journalistes est prévue ce matin à la cantine de France 24 où Pouzilhac devrait entendre parler du pays. Derrière la gronde des journalistes tant sur Villeneuve que sur Labévière, il y a la gronde de Jean Lesieur. Le déclencheur de la démission de Lesieur ? Trente ans plus tard, bataille navale des radios libres. Ce soir, à l’occasion des 30 ans de la loi qui mit fin au monopole d’État de la radiodiffusion, TDF organise une fête sur la péniche du Batofar, quai François-Mauriac, à Paris.

Étrange célébration : l’opérateur de diffusion, qui n’a pas franchement encouragé le foisonnement des radios libres au début des années 80, s’approprie une histoire qui n’est pas la sienne. À l’époque, TDF était une entreprise publique, et c’est elle qui brouillait les stations pirates. Autre cocasserie, le raout de ce soir est organisé avec le soutien de RMC, Europe 1, RTL, et Radio France, soit les ex-radios périphériques ou les stations publiques dont l’histoire n’a, là aussi, rien à voir avec celle de la bande FM et des radios libres. Paru dans Libération du 9 novembre 2011 À lire également : Aligre FM sans le sou et sans le son Lire les réactions à cet article. Isabelle HANNE. La riposte graduée, projet sécuritaire contre la révolution numérique. Le projet de loi « Création et Internet », qui sera présenté au parlement à l’automne prochain, entend régler la question des téléchargements illicites par des armes héritées de la guerre froide.

Le projet de loi « Création et Internet », qui sera présenté au parlement à l’automne prochain, emprunte beaucoup au vocabulaire militaire. Mieux connu des internautes sous le nom de « riposte graduée », ce dispositif prévoit de sanctionner les téléchargements « pirates » de fichiers numériques de musique ou de cinéma par des actions progressives qui vont du simple courriel d’avertissement envoyé à l’internaute à une suspension pure et simple de l’accès à Internet pour un délai de « trois mois à un an ». Serait-ce parce qu’elle est de nouveau membre de l’OTAN que la France a emprunté à l’organisation atlantique une stratégie élaborée en 1967 sous la pression américaine pour lutter contre la menace soviétique ?

Il suffit d’écouter, pour s’en convaincre, le président de la République. Un projet de loi sur l'audiovisuel inspiré par TF1. Alors que le projet de loi sur l’audiovisuel public tourne à la bataille parlementaire — avec l’examen de 850 amendements —, une question se pose : comment ce qui aurait pu passer pour une grande réforme de la télévision publique est-il en train de tourner au fiasco politique, démocratique et culturel ? Comment un projet qui avait la prétention d’édifier une BBC à la française est-il en train de se muer en parodie de l’ORTF ? Y répondre revient à identifier les causes profondes de la faillite du réformisme « sarkozyen » en matière de médias. On se souvient de la genèse du projet de loi, le 8 janvier : une décision abrupte, prise sans concertation et plus ou moins soufflée par Alain Minc, conseiller occulte de l’Elysée.

C’est là qu’Alain Minc entre en scène : la télévision va permettre de refaire le coup de l’« ouverture », qui avait notamment entraîné l’arrivée de Bernard Kouchner au Quai d’Orsay. Seulement, ne serait-ce pas là la face émergée de l’iceberg ? Tout cela pour quoi ? Les grands patrons de l’audiovisuel se serrent les coudes - Old fashion mediaElectronLibre.