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Veille genre & féminismes

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Politiser la question des violences sexistes et sexuelles. Entretien avec des animatrices de #NousAussi. Astrid de Garces (Collectif féministe de SciencesPo) et Morgane ont fait partie des animatrices de #NousAussi, une coalition de collectifs féministes qui a largement contribué à l’énorme succès de la manifestation contre les violences sexuelles et sexistes du 24 novembre, et est parvenue à y défendre une politique féministe intégrant une série de revendications spécifiques et cruciales.

On pourra lire sur Contretemps ce texte dans lequel Nous aussi explique sa démarche et ses objectifs, et relire également notre dossier : « Défaire le genre, refaire le féminisme ». Comment est né #NousAussi ? Morgane : Lorsque Nous Toutes a été lancé, plusieurs collectifs qui pressentaient (un pressentiment légitimé par une certaine expérience du féminisme ces 15-20 dernières années en France) que leurs problématiques spécifiques ne seraient pas prises en compte par une telle mobilisation, ont commencé à se rencontrer pour discuter ensemble de comment se positionner par rapport à cette initiative.

Les cellules voyageuses ou comment j’ai rencontré mon endométriose. Régulièrement mise au tapis par des crises spasmodiques, Manon a mis dix ans à obtenir un diagnostic. Entre-temps, elle aura tenté de convaincre beaucoup de médecins que « non, Messieurs, ceci n’est pas de l’hystérie… » avant de tester une longue liste d’improbables remèdes. Texte initialement publié dans la revue Z (texte : Manon Wallenberger, illustrations : Nadia Von Foutre) Automne 2006, Paris, Goutte-d’Or. J’ai 20 ans et je suis à poil sur la table, venue pour faire un examen.

Un an plus tard, j’apporte les résultats à mon gynéco. Règles douloureuses, un jour d’hiver dans la rue. Métro. Ces crises arrivent sans prévenir, tous les quelques mois ou toutes les quelques semaines, en train en Inde, au mariage de supers copains, chez les parents. Septembre 2015, hôpital d’Avignon, je viens de confirmer avec une IRM ce que ma mère avait deviné il y a sept ans. Youhouuu ! Les tissus hystériques Chaudron sacré et tisanes à l’alchémille Merde, je tourne en rond sur Internet. Sortir de la passe : un risque d’impasse. «Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter.» Lors du vote de la loi contre la prostitution, le 13 avril 2016, ce slogan, emprunté à l’anthropologue Françoise Héritier et scandé sur les bancs de l’Assemblée nationale, avait marqué les esprits et symbolisé les espoirs. Deux ans après, c’est l’heure des comptes. Entré en vigueur pour mettre fin au délit de racolage et instaurer la pénalisation des clients, le texte «visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées» est-il réellement effectif et efficace ?

Ce vendredi et samedi, les associations se réunissent pour alerter : si l’aspect répressif de la loi semble œuvrer à vive allure (2 300 clients ont déjà été verbalisés), la mise en place de son volet social - axé sur l’accompagnement des personnes vers une sortie de la prostitution - se heurte à de nombreuses difficultés pratiques. Un contenu législatif trop faible. France: les violences envers les prostituées s'accroissent. La loi censée combattre le système prostitutionnel en France est en vigueur depuis avril 2016. Elle prévoit de sanctionner les clients, mais, indirectement, elle a aussi fragilisé les prostituées, les exposants à beaucoup plus de violences. Gabriella, ancienne travailleuse du sexe, qui milite aujourd'hui au sein de l’association Paloma à Nantes, témoigne : « Depuis le passage de la loi, on a constaté une augmentation des violences dans la rue.

Beaucoup de personnes sont violées, agressées. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'insécurité au niveau des négociations avec le client qui a peur de la police qui peut le pénaliser. » Et cette peur qu’ont les clients de la police force les prostituées à se cacher. Médecins du Monde, l’association qui intervient auprès de ces personnes à travers le monde, appelle à la décriminalisation de la prostitution. La loi de 2016, tout en s'attaquant aux clients, a aussi proposé aux prostituées des parcours de sortie de leur activité. Chronologie et chiffres clés. La pénalisation des clients nuit aux travailleurs du sexe. Depuis l’adoption de la loi antiprostitution, il y a près d’un an, nos associations ne cessent de constater ses effets délétères. Précarisation, insécurité et impacts négatifs sur la santé sont désormais le lot quotidien des travailleurs du sexe.

Le premier effet néfaste est la baisse de revenus des travailleurs du sexe. Les tensions sur le terrain sont plus fortes, le stress s’est accru et le rapport de force s’est inversé en faveur des clients. Le prix des passes a diminué, obligeant ainsi à travailler plus longtemps et à «faire» plus de clients. Cette précarisation est, à tort, utilisée comme une preuve du succès de la loi par ses défenseurs qui parient sur son effet dissuasif. L’importante augmentation du nombre d’agressions signalées constitue l’autre effet le plus significatif. Enfin, concernant la santé, des témoignages fréquents de rapports sans préservatif nous sont rapportés. . (1) Y.

Un collectf. La Cour de cassation autorise les entreprises à accorder une demi-journée de congé à ses salariées le 8 mars. La haute juridiction a considéré dans un arrêt « possible, par accord collectif, de faire bénéficier aux seuls salariés de sexe féminin d’une demi-journée de congé supplémentaire, le 8 mars » afin de « remédier aux inégalités de fait qui affectent leurs chances ». La Cour de cassation a estimé dans un arrêt rendu mercredi 12 juillet qu’une entreprise pouvait accorder, par accord collectif, une demi-journée de congé à ses salariées à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.

Saisie par un chauffeur de bus qui se plaignait d’une « inégalité de traitement » car son employeur lui avait refusé la demi-journée de congé qu’elle accorde à ses salariés de sexe féminin, la chambre sociale de la haute juridiction a rejeté son pourvoi. « En droit du travail, toute discrimination en raison du sexe est prohibée, rappelle la Cour. Lire aussi : Précarité : les femmes en première ligne « Inégalités de fait » Les femmes premières victimes des maladies professionnelles. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez nos CGU et l'utilisation de cookies afin de réaliser des statistiques d'audiences et vous proposer une navigation optimale, la possibilité de partager des contenus sur des réseaux sociaux ainsi que des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts.

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Elle est aujourd’hui institutrice en banlieue parisienne. Et elle nous éconduit gentiment, mais fermement. « J’ai refait ma vie, je n’ai aucun regret. » Pourquoi rouvrir le livre des souvenirs amers ? Sur ce fameux cliché, pris il y a vingt-cinq ans, elle pose avec un sourire gauche, un peu crispé, mais pas plus que celui de la petite bande qui l’entoure.

De gauche à droite, autour de Michel Rocard, sont rassemblés Benoît Hamon, Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Luc Mélenchon, Pierre Moscovici, Claude Bartolone, Jean Glavany et Manuel Valls. Le porte-parole du gouvernement dit avoir été "déçu" par la tenue "trop ample" de Rihanna. C’est sur un ton badin que Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement déclare en toute décontraction dans une interview vidéo à Konbini, avoir été “déçu” par la tenue “trop ample” de Rihanna. Si, si. Même au sommet du gouvernement, difficile d’endiguer les clichés sexistes. La séquence a été isolée par plusieurs internautes sur les réseaux sociaux : “Sa tenue était peut-être un poil trop ample” A la question : “Pas trop jaloux de la relation Macron / Rihanna ?” “Ah si. La vidéo intégrale est ici : Sous l’apparat de la légèreté, que favorise ce format court, le porte-parole du gouvernement se range donc derrière les commentaires désobligeants suscités par la tenue de Rihanna.

D’autres commentaires sexistes D’ailleurs, un dessinateur régional a également été épinglé pour un dessin dégradant pour la pop-star. Même Charlie Hebdo y est allé de sa petite réflexion beauf et misogyne : 2017, le retour du genre idéal. Quelques signaux avaient déjà donné le ton. La brochette de costards sombres et socialistes bien alignés derrière leur pupitre lors de la primaire de la gauche. L’élection triomphale du plus «mâle-blanc-conservateur-catholique» d’entre tous, à l’issue de celle de la droite. Les indices s’accumulaient, et le livre de la sociologue Frédérique Matonti vient le confirmer : il y a bien eu un «rappel à l’ordre genré» sur la scène politique ces dix dernières années. Le Genre présidentiel, enquête sur l’ordre des sexes en politique (La Découverte, qui sort ce jeudi) est le récit d’un backlash.

Des femmes, aussi, se sont affrontées pour prendre la tête d’un des deux plus grands partis de France (Martine Aubry contre Ségolène Royal en 2008) ou la Mairie de Paris (Anne Hidalgo contre Nathalie Kosciusko-Morizet en 2014). Corps. Le «quasiment» est important. Paradoxalement, ce sont les lois sur la parité adoptées en 2001 qui ont redonné un sexe aux politiques, écrit Frédérique Matonti.