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Chroniques Devauchelle

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Bruno Devauchelle : Informer ou relayer l'information... On découvre chaque jour des sites, des pages Facebook, des comptes twitter, LinkedIn ou autres qui s'intéressent aux TICE en éducation.

Bruno Devauchelle : Informer ou relayer l'information...

C'est plutôt intéressant de voir cette multiplication, mais cela peut aussi poser quelques questions. Parmi celles-ci, et le Café Pédagogique n'y échappe pas, se pose la question de la pertinence des informations diffusées, du modèle éditorial et plus généralement de l'évolution du paysage informationnel dans ce domaine. De l'enseignant isolé à l'association, en passant par le syndicat ou l'entreprise, chacun y va et essaie de trouver sa place. Entre le propos militant, le journalisme situé, le propos personnel, ou simplement le relais d'infos, nous assistons à une recomposition de la médiation informationnelle, technologique autant qu'humaine. Intermédiations La question de l'(inter)médiation (dés-intermédiation et ré-intermédiation) n'est pas nouvelle, les chercheurs ont depuis plusieurs années exprimé combien cette question était vive.

Eduquer avec le numérique ? Le numérique change-t-il profondément l'École?

Eduquer avec le numérique ?

Transforme-t-il la façon d'enseigner ? Impacte-t-il les résultats et réduit-il les inégalités ? Bruno Devauchelle : Numérique : Quand l'entreprise entre par la fenêtre... Bruno Devauchelle : Numérique et attention : Que faire en classe ? "Ils ne font plus attention !

Bruno Devauchelle : Numérique et attention : Que faire en classe ?

Génération zapping ! Pas de concentration ! " voici quelques une des expressions qui peuplent les conversations des salles des enseignants dans les établissements scolaires. A ce discours s'ajoute celui sur la télévision, la zapette (cf. les propos de Philippe Meirieu), et plus récemment les tablettes et les écrans. Difficile d'ignorer ces questions au-delà des discours convenus et très anciens sur la jeunesse, traduction simpliste du traditionnel conflit des générations (les anciennes ne comprenant plus les nouvelles).

Bruno Devauchelle : y a-t-il une pédagogie du numérique ? Au coeur de différentes études critiques publiées ces dernières années se trouve l'aphorisme suivant : "le numérique en éducation ne vaut que par la pédagogie qui invite à l'utiliser !

Bruno Devauchelle : y a-t-il une pédagogie du numérique ?

" Après avoir souvent entendu dans les propos volontaristes de responsables politiques ou autres promoteurs des équipements numériques que le numérique allait transformer la pédagogie et qu'on verrait probablement une pédagogie numérique émerger, on ne peut que s'interroger. Appelée de ses voeux sous cette formulation, cette approche certes séduisante reste très éloignée de la réalité quotidienne.

En sortant ici des rituelles explications comme pas de moyens, pas de formations, pas de ressources, infrastructures sous dimensionnées et des rituels plans qui y font écho, l'analyse révèle qu'il y a un espace d'incompréhension entre différents acteurs. Numérique : Il faudra bien que les élèves l'utilisent ! Si l'on veut que le numérique soit présent dans l'école, il faut que les élèves l'utilisent "vraiment" !

Numérique : Il faudra bien que les élèves l'utilisent !

En d'autres termes, comment éduquer au numérique si on n’éduque pas avec le numérique, mais seulement par le numérique ? Ce questionnement, posé ici-même lors de l'annonce de la stratégie numérique proposée par Vincent Peillon en 2012, reprochait l'impasse sur le "avec". En d'autres termes, nous disions déjà que éduquer "au et par numérique" était insuffisant pour engager une véritable évolution dans la prise en compte du "fait social total" qu'est le numérique dans l'éducation. L'étude publiée par la DEPP en janvier 2016, à la suite de celle de 2015, sur les collèges connectés, conforte nos interrogations (l'étude de 2016 et celle de 2015).

Un quart seulement des enseignants, en moyenne, mettent les élèves en activité avec des moyens numériques dans des collèges équipés. L'analyse de cette note de la DEPP mériterait d'être approfondie. Le B2i est-il une nécessité ? Au moment où l'on parle de la refondation de l'école pour en tirer un bilan global, on ne peut que s'étonner de la disparition du B2i alors que l'insistance sur le numérique semble être une priorité du gouvernement.

Le B2i est-il une nécessité ?

En effet si le B2i peut être discutable, et l'on sait qu'il l'a été au cours de ses 15 années d'existence, il n'en reste pas moins que ce référentiel (et son application) qu'il soit actualisé, renommé ou non, est une nécessité. Pourquoi, parce qu'il est indispensable de fournir des repères aux enseignants, aux équipes, au-delà des programmes des disciplines ou des recommandations floues, voir des enseignements d'option. C'est le chaînon manquant de la politique numérique du ministère. De bonnes raisons de ne pas s'emparer du B2i. Bruno Devauchelle : Numérique : ENT, même pas peur ! L'ENT fait peur.

Bruno Devauchelle : Numérique : ENT, même pas peur !

Peur de l'intervention des parents dans l'école pour les enseignants. Modifications irréfléchies dans la gestion des établissements permises par la communication électronique. Anxiété des élèves devant la transparence sur leurs résultats. Faut il avoir peur des ENT ? Comment dominer la situation ? ENT, the french Touch... Bruno Devauchelle : Vidéos numériques pour la classe : quelles forces et quelles limites ? Devant l'engouement des jeunes pour les sites de vidéos de toutes natures, et vu le nombre d'heures passées par les adultes et les jeunes devant les écrans (télévisés ou non), il n'est pas étonnant que le monde scolaire s'empare de ce moyen pour l'enseignement.

Bruno Devauchelle : Vidéos numériques pour la classe : quelles forces et quelles limites ?

La télévision, longtemps délaissée par l'école qui la considère essentiellement comme un objet de loisir, s'est transformée en trente années. Et l'avènement du multimédia ainsi que la convergence numérique l'ont transformée. La télévision est désormais un élément du paysage vidéo de l'environnement de chacun de nous, mais ce n'en est qu'une partie. Si son usage reste premier chez les adultes, il se dilue progressivement dans l'ensemble des pratiques d'écrans, d'images fixes et animées, incluant le visionnage en ligne, le téléchargement. La force de témoignage des vidéos. Avec le numérique : Diffusion ou transmission ? L'histoire du numérique, définie comme le processus de socialisation de la digitalisation de l'information communication, amène à observer qu'il y a deux grandes périodes : la diffusionniste et la transmissive.

Avec le numérique : Diffusion ou transmission ?

Le modèle initial est celui des médias de flux, fondés sur la diffusion d'informations. Le développement de l'informatique et de la mise en réseau ont permis de mettre en cause cette forme. La possibilité offerte à l'usager de produire et d'interagir sur ces informations a ouvert un espace de "transmission" nouveau. Bruno Devauchelle : Quelle posture de l'enseignant face au numérique. Alors que se sont multipliés les référentiels de compétences pour définir le métier d'enseignant et sa relation aux TIC et autres numériques au cours des quinze dernières années, on s'est assez peu penché sur la notion de posture de l'enseignant en tant que telle dans un contexte de plus en plus envahi par les moyens numériques.

Bruno Devauchelle : Quelle posture de l'enseignant face au numérique

Par posture, nous désignons outre des manières d'être face au monde, des modes d'engagement personnel ou plutôt d'implication dans les activités personnelles et professionnelles (voir infra en note le texte d'Alain Viala). Sans vouloir sortir des compétences les fameux "savoir être" ou "attitude" qui y sont associés, il est nécessaire, au regard des pratiques du numérique par les enseignants, de questionner la dimension posturale, ce qu'elle est, ce qu'elle implique, et comment on peut la travailler, individuellement, collectivement, institutionnellement. - La maîtrise de la visée plus que des objectifs : se fixer un cap sans s'enfermer dans un but à atteindre.

Numérique : Des réseaux sociaux dans et pour la classe ? La question des réseaux sociaux en classe est en train de monter (à nouveau ?) En puissance. De Claire Bailley à Anne Cordier qui ont récemment publié des ouvrages qui interrogent les pratiques des jeunes, au site proposé par l'enseignement de Wallonie. Numérique et réussite scolaire : un couple gagnant ? La nouveauté technologique fascine et les arguments éducatifs ne manquent jamais lorsqu'elle arrive sur le marché. Les publics visés par ces argumentaires sont d'abord les familles et éventuellement les enseignants. Mais les publics visés sont aussi les décideurs, ceux qui par les moyens financiers dont ils disposent peuvent influer sur la diffusion de ces technologies.

Le récent plan numérique annoncé par le président de la république n'échappe pas à cet engouement. Lors de récentes entretiens avec des élèves de CM2 et de 6è, nous avons pu constater combien leur relation aux technologies actuelles était positive, enthousiaste. De même lorsqu'on évoque avec eux l'avenir, ils le voient peuplé de ces technologies.

Compte tenu des finalités de l'Ecole, de sa tradition et de son organisation, la nouveauté technologique n'y a a priori pas de place en tant que telle, sinon elle risquerait de créer l'effet girouette. Comme si tout cela manquait de "modestie" et de "simplicité". Bruno Devauchelle : Le numérique et la peur de l'autonomie. A lire les textes qui critiquent l'autonomie dans les établissements scolaires et en particulier à propos de la réforme des collèges, il faudrait l'interdire, l'encadrer, la limiter. Il nous faut interroger cette critique au moment où le numérique permet un cadre différent pour envisager plusieurs formes d'autonomie. A première vue les deux questions semblent éloignées, mais quand on y regarde de près on trouve de sérieux entrecroisements. Les moyens numériques dont nous disposons depuis près de vingt années (c'est en 1995 qu'Internet a commencé à se déployer réellement en France) ont rendu poreuses des frontières jalousement gardées.

Or cette porosité donne des idées d'autonomie, c'est vrai. Mais surtout cette porosité a d'autres conséquences dont en particulier de révéler les limites (et les peurs) du système ancien. Les moyens numériques, personnalisables, sont une ouverture pour chaque utilisateur. Question d'environnement... numérique. À intervalles réguliers, les Environnements Numériques de Travail reviennent sur le devant de la scène et font débat.

Depuis cette initiative de 2003, les initiales ENT ont envahi le monde scolaire français. Alors que le monde anglo-saxon parle plutôt de Virtual Learning Environments (VLE), ce qui semble bien différent : l'institution scolaire s'est semble-t-il davantage centrée sur la dimension organisationnelle et structurante apportée par les ENT. Numérique : Agir et non subir son identité. "Qui suis-je, qui puis-je dans ce monde en litige", c'est ainsi que Guy Béart démarre sa chanson dans laquelle il pose la question de l'identité. Faire face aux difficultés du numérique. En rencontrant enseignants et élèves, il est aisé de percevoir les difficultés dans les établissements pour utiliser le numérique. Après plus de trente années de pratiques, le fonctionnement des moyens informatiques reste encore trop souvent aléatoire et est encore souvent dissuasif pour nombre d'enseignants.

Pour les élèves, c'est aussi souvent une déception qu'ils transforment parfois en joyeux ennui ou récréation impromptue, en attendant que ça fonctionne, merveilleuse occasion de sortir le smartphone et de constater que lui, au moins, il fonctionne. Pour ou contre le numérique à l'école. Numérique : Objets connectés, enseignement et apprentissage. Numérique : Avec l'inflormation, le tournis des cerveaux ? Humanisme et numérique en éducation. A force de vouloir développer le numérique en éducation, on en oublie parfois de penser la place de l'humain et donc les orientations éducatives qu'il faudrait mettre en œuvre pour accorder technologie et humanisme dans la société qui émerge. Certes on va décrier certains usages abusifs ou détournés du numérique qui illustrent la déshumanisation qui serait à l'œuvre avec le numérique, mais on oublie de regarder, plus près de soi, vers l'évolution progressive de la vie quotidienne marquée par le numérique.

Or depuis près de quarante années, cette évolution pose la question d'une éducation au numérique mais, paradoxalement, peu souvent celle d'une éducation humanisante dans une société numérique. Les trois langages du numérique. Bruno Devauchelle : Faut-il encore former les enseignants au numérique ? Depuis le renoncement à imposer une certification (C2i2e) d'une véritable maîtrise du numérique pour les métiers de l'enseignement, on ne cesse d'entendre dire que le problème est la formation des enseignants. Eux-mêmes d'ailleurs, à l'instar de leurs dirigeants, entonnent volontiers ce refrain sans jamais aller beaucoup plus loin. Bruno Devauchelle : L'enseignant et la loi, à l'ère du numérique. Les enseignants ne sont pas tous des juristes, loin de là. Mais nul n'est censé ignoré la loi. Or l'observation des pratiques du numérique dans les établissements scolaires laisse à penser que les pratiques pédagogiques sont souvent assez éloignées du cadre légal, du cadre réglementaire à défaut de se référer à ce qui est recommandé par les autorités académiques.

Il n'est pas question, ici, de faire un cours sur le droit et l'enseignement, mais simplement de signaler quelques questions d'ordre juridique qui émergent dans le monde scolaire et qui doivent être prises en compte au sein des établissements.