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LAICITE

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Persée : Portail de revues en sciences humaines et sociales. Le socialisme utopique : ressource de la décroissance « décroissanceS. [Ce texte est une version longue d'un article paru dans le numéro 10 de la revue Entropia, consacré aux "Sources de la décroissance"] Une partie de la radicalité politique de la décroissance tient davantage du rhizome que de la racine : par son horizontalité et aussi par son potentiel de propagation.

Un rhizome est une touffe de racines. Parmi elles, le « socialisme utopique » qui, à son tour, tient plus du rhizome que de la racine : car il y a des socialismes utopiques comme peut-être il existe des décroissances. Faut-il s’en lamenter, craindre que la décroissance n’ajoute finalement que des dédales supplémentaires à l’intérieur du labyrinthe généralisé du capitalisme, regretter avec nostalgie la perte du Grand récit et du Parti Unique ? C’est au sein d’un tel paradigme que le socialisme utopique peut transmettre des discussions et aussi des divisions. Alors, en attendant, en quoi la décroissance pourrait-elle être socialiste ? De gauche, certes, mais socialiste ? Hériter - Hésiter. Emploi: les entreprises perçoivent déjà 40 milliards d'aides par an, en plus du CICE. - UN SYSTÈME D'AIDES "COMPLEXE ET INSUFFISAMMENT COORDONNÉ" de 40 MILLIARDS Dans un rapport publié en avril 2013 à la demande du gouvernement, le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) évaluait à 27 milliards d'euros les aides ciblées sur l'emploi (allègements sur les bas salaires, contrats aidés, aides à l'alternance etc).

Il y ajoutait 13 milliards d'une kyrielle de dispositifs "dont l'un des objectifs est l'emploi" (TVA réduite dans la restauration et pour les travaux de rénovation, mesures pour les services à la personne, aides des collectivités territoriales etc). Ce montant de 40 milliards est toutefois à mettre "au regard des prélèvements qui pèsent sur les entreprises en France, de l'ordre de 355 milliards d'euros, parmi les plus élevés d'Europe", relevait le Conseil. Le COE, instance d'expertise et de concertation placée auprès du Premier ministre, appelait à "mieux évaluer" ce système d'aides, jugé "trop complexe et insuffisamment coordonné".