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Développement des inégalités

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La bataille de l’égalité. Olivier Blanchard : « Les élites ne se sont pas assez préoccupées de la montée des inégalités » L’ancien chef économiste du Fonds monétaire international estime qu’une désagrégation de l’euro n’est pas exclue, mais que l’Union européenne pourrait lui survivre.

Olivier Blanchard : « Les élites ne se sont pas assez préoccupées de la montée des inégalités »

Le Monde | 09.07.2018 à 06h44 • Mis à jour le 09.07.2018 à 13h16 | Propos recueillis par Marie Charrel et Philippe Escande Face à la montée du populisme, les gouvernements doivent s’attaquer d’urgence aux inégalités, prévient Olivier Blanchard, économiste au Peterson Institute de Washington. Présent aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence vendredi 6 juillet, l’ancien chef économiste du Fonds monétaire international (FMI) s’inquiète également des fragilités de la monnaie unique. Les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine menacent-elles la reprise mondiale ? A court terme, le principal risque porte sur l’investissement. A moyen terme, les conséquences sont bien plus préoccupantes, au regard de ce que cela pourrait signifier pour l’avenir et les relations internationales.

Le « pognon de dingue » investi dans la protection sociale est efficace et apprécié par les Français. Un rapport pointe l’école comme une machine à fabriquer les inégalités. « Une ville n’est durable que si elle assure un minimum d’équité » Aux défis environnementaux s’ajoute celui de la mixité sociale, selon Stéphane Füzesséry, historien de la ville.

« Une ville n’est durable que si elle assure un minimum d’équité »

La « ville durable » est-elle avant tout une ville pour les riches ? Stéphane Füzesséry, historien de la ville, architecte et urbaniste, explique que toute volonté de développement urbain durable doit se mettre au service de l’inclusion sociale. Qu’est-ce qu’une ville durable ? C’est une ville capable de satisfaire ­localement les besoins fondamentaux de ses habitants sans compromettre la capacité des générations futures à ­répondre aux leurs. « Réfléchir à une mesure “disruptive” bénéficiant au plus grand nombre et à la stabilité sociale » Dans cette chronique, l’économiste Pierre-Cyrille Hautcœur revient sur les jubilés, ces décisions politiques qui pendant des millénaires, de la Mésopotamie à la Rome républicaine, ont permis, avec l’annulation de certaines dettes, d’éviter la polarisation excessive de la société.

« Réfléchir à une mesure “disruptive” bénéficiant au plus grand nombre et à la stabilité sociale »

LE MONDE | 12.05.2018 à 10h30 | Par Pierre-Cyrille Hautcoeur (Directeur d'études à l'EHESS) Recherches. La crise financière de 2007 a été attribuée à un excès d’accumulation de dettes tant privées que publiques, et les systèmes financiers sont encore considérés comme fragiles par beaucoup de spécialistes. Une des raisons de cette fragilité se trouve dans la situation des ménages, dont les dettes n’ont en France jamais été aussi élevées par rapport à leurs revenus, notamment celles des classes moyennes.

Selon l’OCDE, la part des travailleurs pauvres est deux fois plus élevée en France qu’en Allemagne. Des chiffres publiés par l’OCDE indiquent que la part de travailleurs pauvres est plus élevée en France qu’en Allemagne.

Selon l’OCDE, la part des travailleurs pauvres est deux fois plus élevée en France qu’en Allemagne

Mais ceux d’Eurostat, suivant une définition un peu différente, montrent l’inverse… Le chiffre a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux – en particulier en France : en 2015, la part de travailleurs pauvres (vivant sous le seuil de pauvreté, à 50 % du revenu médian) était de 3,7 % en Allemagne, soit deux fois moindre que celle de l’Hexagone, à 7,1 %, selon les chiffres publiés, le 8 mai, par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Voilà ce qui, à première vue, bat en brèche l’idée selon laquelle l’Allemagne est la championne des travailleurs pauvres, en dépit de sa puissance économique. Le nombre de banquiers millionnaires va atteindre un nouveau pic en France.

Prisons, maisons de retraite, hôpitaux… Macron contraint de déminer plusieurs fronts. Les riches, grands gagnants des premières mesures de Macron, selon l’OFCE. D’après l’Observatoire français des conjonctures économiques, « les 5 % de ménages les plus aisés capteraient 42 % des gains » liés aux réformes. « Macron, président des riches !

Les riches, grands gagnants des premières mesures de Macron, selon l’OFCE

» A l’automne 2017, l’opposition n’en démordait pas. Dans sa ligne de mire : la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) et son remplacement par une taxe sur le patrimoine immobilier, la mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % sur les revenus du capital, la baisse de 5 euros des APL ou encore la réduction des emplois aidés. Le premier marathon budgétaire du gouvernement s’annonçait rude. Malgré les critiques et une opinion partagée, le projet de loi de finances 2018 a été adopté le 21 décembre sans encombre. Rapport Oxfam: un monde toujours plus inégalitaire - Page 2.

Des richesses concentrées dans quelques mains.

La faim, inextinguible fléau, progresse à nouveau dans le monde. En 2017, alors que la production agricole est suffisante pour nourrir la planète, 815 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique.

La faim, inextinguible fléau, progresse à nouveau dans le monde

Un chiffre en augmentation. « La hausse des inégalités n’est pas une fatalité, c’est le résultat de choix politiques » Les économistes Lucas Chancel et Gabriel Zucman, coauteurs du « Rapport sur les inégalités mondiales 2018 », publié jeudi, ont répondu aux internautes.

« La hausse des inégalités n’est pas une fatalité, c’est le résultat de choix politiques »

Une centaine d’économistes réunis au sein de la World Wealth and Income Database (WID.world) ont publié, jeudi 14 décembre, le premier rapport sur les inégalités mondiales entre 1980 et 2016. Au cœur des inégalités, la fin des politiques publiques. « Ils disaient il y a vingt ans que le capitalisme globalisé et financiarisé apporterait la prospérité au plus grand nombre.

Au cœur des inégalités, la fin des politiques publiques

Quand il est devenu évident que le capital était de plus en plus concentré à l’échelle mondiale et encore plus agressif contre les non-possédants, ils ont déclaré que la lutte des classes était terminée. » Dans une de ses dernières tribunes, Yanis Varoufakis rappelle en quelques phrases les origines du malaise politique et social qui mine les sociétés occidentales : un creusement des inégalités sans précédent dans le monde, une lutte des classes qui ne dit pas son nom, qu’on refuse même de nommer.

Et ce n’est pas par hasard que l’ancien ministre grec de l’économie appuie sa démonstration sur ce qui se passe au Royaume-Uni et aux États-Unis. Le nombre de pauvres a augmenté d’un million en dix ans. Banques: de l’ISF à l’impôt sur l’infortune. Le FMI alerte sur la hausse du risque de pauvreté en Allemagne. Selon le Fonds, qui prône une « croissance inclusive », Berlin dispose de marges de manœuvre financières pour agir en faveur des travailleurs pauvres.

Le FMI alerte sur la hausse du risque de pauvreté en Allemagne

A qui profite l’insolente prospérité allemande ? Comment doivent se répartir les fruits de la croissance d’un pays dont la plupart des indicateurs économiques sont au vert ? Ces questions, actuellement âprement discutées au sein des partis politiques du pays, devraient prendre encore plus d’importance avec la publication du rapport annuel du Fonds monétaire international (FMI), lundi 15 mai. Ce dernier s’inquiète de la « lente augmentation générale du risque de pauvreté » outre-Rhin en dépit d’une solide croissance et d’un taux de chômage historiquement faible. « Malgré un filet de sécurité sociale bien développé et une forte progression de l’emploi, le risque de pauvreté relative [en Allemagne] demande une attention continue », écrit le FMI au neuvième point de son rapport.

Un Allemand sur six. Les Fractures françaises : tout comprendre aux inégalités dans l’hexagone. « Le Monde » revient en cinq grands récits graphiques sur les divisions et les tensions qui traversent notre pays, le jour de l’élection présidentielle.

Les Fractures françaises : tout comprendre aux inégalités dans l’hexagone

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Service infographie A l’issue du quinquennat de François Hollande, plusieurs gros dossiers attendent le prochain locataire de l’Elysée. En effet, si Jacques Chirac avait fait de la fracture sociale son thème de campagne de l’élection présidentielle de 1995, plus de 20 après, les écart sociaux et territoriaux sont toujours là, que ce soit sur les questions de chômage, d’éducation, d’accès aux soins, etc., autant d’enjeux majeurs pour les Français. « Le pouvoir d’achat est toujours lié à l’emploi, au logement ensuite » Dans un sondage Ipsos Sopra Steria récent et peu commenté, publié le 30 mars (« Présidentielle 2017: les Français et le pouvoir d’achat »), la question du pouvoir d’achat est prioritaire dans leur vote pour 37 % des Français et occupe une place importante pour 56 % d’entre eux.

Ces proportions sont plus élevées pour les électeurs de François Fillon et surtout de Marine Le Pen, dont 45 % des électeurs jugent cette question prioritaire. Et, sans surprise, ils ne font guère confiance à leurs candidats pour la régler, le taux de confiance étant de 43 % pour Jean-Luc Mélenchon, 38 % pour Emmanuel Macron et entre 20 % et 34 % pour les autres candidats.

Thomas Piketty : « De l’inégalité en France » Dans sa chronique, l’économiste, qui participe à la campagne de Benoit Hamon, s’interroge sur la suppression de l’ISF que proposent certains candidats. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Thomas Piketty (Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris.) Au Somaliland, une sécheresse mortelle. Crise humanitaire : « Nous avons échoué à prévenir les famines en Afrique » Pour Claus Haugaard Sorensen, ex-directeur de l’action humanitaire européenne, l’aide au développement doit être massivement réorientée vers les régions vulnérables. Trop tard ? Trop peu ? Alors que vingt-quatre pays d’Afrique auront besoin d’assistance alimentaire en 2017 et que des situations de famine sont déjà rapportées dans trois d’entre eux – Nigeria, Somalie et Soudan du Sud –, les questions reviennent sur l’efficacité des dispositifs de réponse aux crises humanitaires.

Claus Haugaard Sorensen a été aux commandes du service d’aide humanitaire et de protection civile de l’Union européenne (ECHO) de 2011 à 2015 qui répond aux demandes d’assistance des Etats en finançant notamment les ONG qui interviennent sur le terrain. Cancers et pauvreté : un lien est établi. Hausse de 30% de dividendes versés en 2016. En 2016, les entreprises du CAC 40 ont distribué à leurs actionnaires 55,7 milliards d’euros sous forme de dividendes et de rachats d’actions, contre 43 milliards en 2015. « Il y a eu un glissement du pouvoir des salariés vers le capital »

L’économiste britannique Anthony Atkinson, spécialiste des inégalités, est mort le 1er janvier dernier. Il était chercheur au Nuffield College à Oxford et professeur à la London School of Economics. Les inégalités de santé se creusent en Europe. Les Français ont une meilleure espérance de vie selon un rapport de l’OCDE et de la Commission européenne sur l’état de santé des habitants des 28 pays de l’UE. Malgré la reprise, les inégalités battent toujours des records. Selon une étude de l’OCDE, qui regroupe trente-cinq pays, la reprise économique peut aboutir à la hausse des inégalités lorsqu’elle dope les revenus du capital.

Douze millions de pauvres : l’échec du « modèle allemand » ? Le « modèle allemand » est souvent présenté comme un idéal à suivre : faible taux de chômage, exportations records, plus gros PIB européen…mais que cache vraiment ce « modèle » ? Selon une association allemande d’aide sociale, la barre record des douze millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté vient d’être franchie. Pauvreté, inégalités, bas salaires, services publiques atrophiés, de nombreux allemands sont obligés de cumuler deux emplois pour boucler leurs fins de mois. Allemagne : la presse sous le choc après la supposée censure d’un rapport sur la pauvreté par le gouvernement. Dans la presse internationale, le gouvernement allemand accusé de censure. 12 millions de Français peinent à payer leurs factures de gaz et d’électricité.

Ces ménages sont en situation de précarité énergétique : ils consacrent plus de 10 % de leurs revenus à leurs dépenses en énergie. Près de 12 millions de personnes éprouvent des difficultés à payer leurs factures de gaz et d’électricité, et le chèque énergie qui se met en place ne les aidera pas toutes, prévient l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) dans un bilan publié mardi. Des médecins affichent sur Internet leur refus de soigner les patients précaires. Face à la pauvreté, « on sent un vent mauvais » La France vit un deuxième exode rural. Aggravation «inédite» de la pauvreté en France. Avec 65,3 millions de déracinés fin 2015, la planète bat un nouveau record. J'ai dû mal à accepter cette souffrance, d'autant plus quand je sais que 30% de la production alimentaire mondiale est jetée. Pas d'eau potable pour lui. La dégradation de la situation des jeunes en cinq chiffres. Les jeunes Européens se sentent « marginalisés » par la crise économique et sociale.