background preloader

Contributif

Facebook Twitter

Andrew Keen : « J’ai fait du chemin, depuis Le culte de l’amateur … » Mardi 23 novembre, nous recevrons, sur le campus de Microsoft France, la visite d’Andrew Keen, pour la première étape d’une saison de « rencontres RSLN », série de débats et de rencontres IRL autour de penseurs ou d'acteurs du numérique. Deux partis pris nous animent : pluridisciplinarité et volonté de nous tenir à égale distance des « techno-béats » et « néo-luddites ». Nous parlerons successivement journalisme, avec Mercedes Bunz, e-gouvernement, avec Nigel Shadbolt (co-architecte de data.gov.uk avec Tim Berners-Lee), extension de la diplomatie en ligne, avec Evgeny Morozov, ou réseaux sociaux, avec Brian Solis. Vous pourrez suivre l’ensemble des éléments qui se rattacheront à cette saison dans une nouvelle rubrique dédiée, qui ne tardera pas à se compléter. > Qui est Andrew Keen ? Andrew Keen a publié, en 2007, un ouvrage assez critique sur le web collaboratif, Le culte de l’amateur - Comment Internet tue notre culture, préfacé, dans sa version française, par Denis Olivennes.

> Entretien. Qui sont donc les amateurs : l'analyse de Patrice Flichy. (Visuel : L'extension des « espaces de réception créatrice » : quand les fans détournent les productions manga Naruto, via la pratique du cosplay). Et si on laissait de côté, quelques minutes, la discussion sur la qualité des contributions des non-professionnels en ligne pour mieux comprendre les ressorts qui les poussent à participer ? Voilà la proposition, simple, formulée par Patrice Flichy, professeur de sociologie à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée et directeur de la revue Réseaux, dans Le sacre de l’amateur, publié en novembre 2010, dans la collection La République des Idées (éd. Le Seuil). Elle lui permet d'examiner cette question dans des perspectives plus lointaines, et, surtout, détachées des habituelles passions entretenues par les inconditionnels de l’UGC - comme de de ses contempteurs. – Les postulats de départ – C’est donc uniquement de l’évolution des pratiques amateurs dont il est question dans l’ouvrage.

. – Les arts – Commentaire de Patrice Flichy : – La chose publique – Philippe Bouquillion, Jacob T. Matthews, Le Web collaboratif. Mutations des industries de la culture et de la communication. 1« Le Web 2.0 » ou « Web collaboratif » est aujourd’hui présenté comme une évolution culturelle majeure, voire comme le fondement d’une nouvelle ère politique et sociétale.

Dans cette recherche, Philippe Bouquillion et Jacob T. Matthews démontrent que le Web 2.0 est moins la conséquence d’une transformation technologique que le résultat d’une stratégie d’adaptation des industries de la culture et de la communication. En effet, d’un point de vue technique, le terme ne désigne rien de concret et apparaît en 2003. Sa paternité est généralement attribuée à Tim O’Reilly, expert en informatique et entrepreneur, qui met en œuvre une large campagne de promotion de l’expression dès 2004. L’objectif était de trouver un concept et un slogan marketing pour sauver les startups de l’effondrement spéculatif de « la bulle Internet » en étudiant les caractéristiques des entreprises qui ont survécu au crash. Qu'est-ce que le web collaboratif ? Du participatif au collaboratif. Patrice Flichy. Le sacre de l’amateur. Sociologie des passions ordinaires à l’ère numérique, Seuil, 2010, 97 pages, 11,50 €

1« Les quidams ont conquis internet ». Phrase d’introduction de son ouvrage Le sacre de l’amateur, Patrice Flichy a choisi de prendre le contre‑pied d’Andrew Keen et de ses réflexions sur l’univers sauvage du web 2.0, pour nous présenter au travers de trois chapitres, un internet de masse dans lequel l’amateur s’impose comme la figure emblématique d’une nouvelle forme d’expertise. À mi-chemin entre l’ignorant et le professionnel, l’amateur du web contemporain s’appuie aujourd’hui sur sa compétence, acquise notamment par l’expérience, pour rivaliser avec les experts.

Selon Flichy, c’est dans son quotidien que l’amateur puise une source considérable de connaissances et acquiert de nouveaux savoirs et savoir-faire. Il défend l’idée que les technologies de l’information et de la communication ont encore plus accentué le phénomène d’apprentissage, permettant à la mise en réseau de faire émerger une « intelligence collective ». Michel Serres et Bernard Stiegler: moteurs de recherche. Michel Serres sur les notions de coopération et compétition à l'université hommes-entreprises. Petite Poucette, la génération mutante. Michel Serres, diplômé de l’Ecole navale et de Normale Sup, a visité le monde avant de l’expliquer à des générations d’étudiants. Historien des sciences et agrégé de philosophie, ancien compagnon de Michel Foucault, avec qui il a créé le Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1968, il a suivi René Girard aux Etats-Unis, où il enseigne toujours, à plus de 80 ans.

Ce prof baroudeur, académicien pas tout à fait comme les autres, scrute les transformations du monde et des hommes de son œil bleu et bienveillant. Son sujet de prédilection : la jeune génération, qui grandit dans un monde bouleversé, en proie à des changements comparables à ceux de la fin de l’Antiquité. La planète change, ils changent aussi, ont tout à réinventer. Vous annoncez qu’un «nouvel humain» est né. Je le baptise Petite Poucette, pour sa capacité à envoyer des SMS avec son pouce. Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux grandes révolutions : le passage de l’oral à l’écrit, puis de l’écrit à l’imprimé. IRI - Institut de recherche et d’innovation du centre pompidou, Accueil.

Entretien avec Félix Guattari (1991)