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Brochure Portraits 2018 3. Il est urgent de renforcer la présence des femmes dans la tech, Le Cercle. Des r seaux de femmes pour am liorer la parit. Femmes & digital. ETUDE -375 STARTUPERS-NUMA-ROLANDBERGER-2016.pdf. Wax Science. Silicon Valley, French Tech : où sont les femmes et les minorités ? Dans le premier épisode de la série américaine Silicon Valley, une comédie de la chaîne HBO qui suit les galères d'un groupe de start-uppeurs en quête de succès, Gavin Belson, le PDG de Hooli -l'équivalent fictif de Google- se fascine par la sociologie de ses employés.

Silicon Valley, French Tech : où sont les femmes et les minorités ?

"C'est très étrange. Les programmeurs se déplacent toujours par groupe de cinq. Il y a toujours un grand gars blanc et maigrichon, un gros avec une queue de cheval, un petit asiatique tout maigre, un autre blanc avec une pilosité faciale bizarre, et un Indien", relève-t-il, fasciné, en regardant ses équipes s'affairer. Cette tirade, certes caricaturale, se moque d'une situation qui l'est presque tout autant: l'homogénéité des profils dans le secteur des nouvelles technologies. Car c'est un fait. Une ville faite pour les garçons.

Nos espaces urbains sont construits pour tous, pensez-vous ?

Une ville faite pour les garçons

Il n'en est rien. Dès le plus jeune âge, tout est fait pour y favoriser la présence des garçons, affirme le géographe Yves Raibaud. A la veille des élections municipales, il propose aux élu(e)s des actions concrètes. À Paris, Toulouse, Bordeaux et Montpellier, les garçons sont les usagers majoritaires de la ville. C’est ce que montrent plusieurs études que nous avons menées entre 2010 et 20131 sur les équipements publics culturels ou de loisirs pour les jeunes. Les filles, grandes oubliées des loisirs publics. L’offre de loisirs publics proposée aux jeunes s’adresse en priorité aux garçons.

Les filles, grandes oubliées des loisirs publics

Voilà l’étonnant résultat d’une enquête menée par des chercheurs du CNRS. Deux fois plus de garçons que de filles profitent des gymnases, skate-parcs et autres équipements publics culturels ou de loisirs pour les jeunes dans l’agglomé­ration de Bordeaux. Avec l’avancée en âge, la mixité se réduit progressivement, jusqu’à un décrochage massif des filles, qui désertent les lieux à partir de la classe de 6e.

Ce sont les résultats d’une enquête1 de juin 2011, menée sur trois communes et dirigée par le géographe Yves Raibaud, du laboratoire Aménagement, développement, environnement, santé et sociétés2, à Pessac. « Par simple observation, je trouvais frappante la prédominance masculine dans ce type d’équipements, mais les communes ne ­disposaient pas de chiffres sur le genre », explique ce dernier. De graves inégalités hommes-femmes dans la recherche mondiale. Code erreur : pourquoi les femmes ont-elles cessé de programmer ?

Dans les années 1960 et 1970, le nombre de femmes se lançant dans la carrière informatique augmentait au même rythme que celui des femmes se dirigeant vers d'autres domaines scientifiques.

Code erreur : pourquoi les femmes ont-elles cessé de programmer ?

C’est en 1984 que la situation a pris un nouveau tournant. On a pu constater à cette époque une chute soudaine du nombre d'étudiantes en informatique, alors que les femmes étaient toujours plus nombreuses à s’orienter vers d’autres domaines scientifiques, en particulier la médecine et les sciences physiques ou exactes, ainsi que vers des branches traditionnellement masculines comme le droit et le commerce. Les femmes ont abandonné une discipline sur le point de révolutionner notre façon de communiquer, d'apprendre, d'échanger, d'acheter et de vendre.

Pourquoi ont-elles décidé - ou été contraintes - de tourner le dos à la science qui aurait bientôt le plus grand impact sur les hommes depuis l'invention de l'imprimerie ? Les filles sont-elles trop scolaires? C'est une piste de réflexion tracée par la dernière étude de l'OCDE sur les inégalités scolaires.

Les filles sont-elles trop scolaires?

Dans la nouvelle étude très commentée de l’OCDE, sur les inégalités filles-garçons à l’école, on constate une fois de plus le décalage entre les enfants en fonction de leur sexe: les filles une fois arrivées à dans les études supérieures, sont «sous-représentées» dans les domaines des sciences : mathématiques, sciences physiques, informatique. En 2012, seules 14 % des jeunes femmes sont inscrites dans ces cursus. Et l’étude précise bien, au cas où il faudrait encore le rappeler, qu’il ne s’agit pas de «différences d’aptitudes innées». Il y a plusieurs pistes pour appréhender ce décalage qui se forge au fur et à mesure de la scolarité. L’une des plus intéressantes, explorée par l’étude de l’OCDE, est celle qui suggère que les filles sont trop scolaires.

Combattre le "syndrome de l'imposteur" des femmes développeuses : l'ambition de Duchess France. Susciter des vocations féminines pour les métiers techniques du numérique et mettre en avant les modèles du secteur : telle est la vocation de Duchess France, jeune association au succès grandissant.

Combattre le "syndrome de l'imposteur" des femmes développeuses : l'ambition de Duchess France

En amont de l'événement Digigirlz, consacré à la sensibilisation de jeunes élèves aux cultures du numérique, nous avons rencontré Ludwine Probst, membre de ce collectif et lauréate du prix Excellencia 2014. Quelle est l’ambition de Duchess France ? Ludwine Probst : Duchess France est une association destinée à donner plus de visibilité aux femmes développeuses et techniques et à faire émerger des rôles modèles, ce dont nous manquons cruellement. Nous souhaitons voir plus de femmes et jeunes filles investir l’informatique et ses métiers techniques, mais aussi voir les femmes déjà présentes s’imposer davantage ! Parler de notre métier, le faire connaître est devenu prioritaire pour nous, et primordial pour susciter des vocations.