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La Marie-Séraphique, navire négrier | La Cliothèque. Sous un joli nom, un triste navire, l’auteur reconstitue l’histoire d’un navire négrier en voyage vers les Antilles dans la seconde moitié du XVIII ème siècle, un commerce « ordinaire » pour l’époque, encouragé par l’État et légitimé par l’Église. L’histoire de ce navire est un exemple parmi les nombreux voyages vers les côtes américaines.

Un travail de recherche rigoureux, une grande richesse iconographique font de cet ouvrage une remarquable source pour tout professeur désireux de développer avec ses élèves les divers aspects du commerce triangulaire et l’histoire de l’esclavage. La Marie-Séraphique, du « curieux souvenir » à l’objet de mémoire Bertrand Guillet, conservateur et directeur adjoint du musée d’Histoire de Nantes, nous présente d’abord les sources: journal de bord, comptes d’exploitation du navire mais surtout les dessins et aquarelles qui les accompagnent et expliquent peut-être que la Marie Séraphique ait connu une gloire posthume dans divers ouvrages ou expositions.

Navire. Plan profil navire. Doc groupe navire. Hist arts traites negrieres. Patrimonia : Marie-Séraphique. La Marie-Séraphique, navire négrier nantais, s’affiche comme un objet d’histoire insolite, non par son parcours, commun à celui des autres négriers nantais de la seconde moitié du 18e siècle, mais par le fait que ses campagnes vers les côtes d’Afrique puis vers Saint-Domingue ont fait l’objet d’une série de représentations. C’est bien par cette singularité iconographique que nous retenons désormais le nom de ce navire que rien ne prédisposait à être dépeint – ni ses différents acteurs, du financier au simple marin, ni ses voyages triangulaires, conformes à la pratique nantaise et sans relief particulier, sans fortunes de mer, ni révoltes. Sont donc conservées aujourd’hui plusieurs images de la Marie-Séraphique réalisées par deux hommes de l’équipage, le patron de chaloupe et le capitaine. Par contre, nous ignorons les raisons d’une telle réalisation, ces dessins venant illustrer de simples comptes de désarmement, archives d’une grande banalité dans la comptabilité négrière.