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Leur écologie et la nôtre, par André Gorz (Le Monde diplomatique, avril 2010)

Leur écologie et la nôtre, par André Gorz (Le Monde diplomatique, avril 2010)
Evoquer l’écologie, c’est comme parler du suffrage universel et du repos du dimanche : dans un premier temps, tous les bourgeois et tous les partisans de l’ordre vous disent que vous voulez leur ruine, le triomphe de l’anarchie et de l’obscurantisme. Puis, dans un deuxième temps, quand la force des choses et la pression populaire deviennent irrésistibles, on vous accorde ce qu’on vous refusait hier et, fondamentalement, rien ne change. La prise en compte des exigences écologiques conserve beaucoup d’adversaires dans le patronat. Mais elle a déjà assez de partisans capitalistes pour que son acceptation par les puissances d’argent devienne une probabilité sérieuse. Alors mieux vaut, dès à présent, ne pas jouer à cache-cache : la lutte écologique n’est pas une fin en soi, c’est une étape. C’est pourquoi il faut d’emblée poser la question franchement : que voulons-nous ? Il vaut mieux tenter de définir, dès le départ, pour quoi on lutte et pas seulement contre quoi. Related:  ÉcologieEcologieENVIRONNEMENT

De quoi avons-nous (vraiment) besoin ?, par Razmig Keucheyan (Le Monde diplomatique, février 2017) La transition écologique suppose de faire des choix de consommation. Mais sur quelle base ? Comment distinguer les besoins légitimes, qui pourront être satisfaits dans la société future, des besoins égoïstes et déraisonnables, qu’il faudra renoncer à assouvir ? C’est la question qu’aborde le Manifeste négaWatt, l’un des ouvrages d’écologie politique les plus stimulants parus récemment, rédigé par des spécialistes de l’énergie (1). Un négawatt, c’est une unité d’énergie économisée — « néga » pour négatif. Grâce aux énergies renouvelables, à l’isolation du bâti ou au raccourcissement des circuits économiques, il est possible, selon les auteurs, de mettre sur pied un système économique qui soit écologiquement viable à l’échelle d’un pays, et même au-delà. Le consumérisme ambiant ne saurait perdurer, car il accroît en permanence les flux de matières premières et la consommation d’énergie. Dès lors, deux problèmes apparaissent. Une tâche brûlante de notre temps

COP21 : 700 maires du monde réunis à Paris pour exercer « une pression positive » Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Laetitia Van Eeckhout Exercer une « pression positive » sur les négociations qui se déroulent au Bourget. Telle est la volonté des représentants des quelque 1 000 villes du monde entier réunis, vendredi 4 décembre à Paris, en marge de la COP, pour un Sommet des élus locaux pour le climat. Ce rassemblement est organisé à l’initiative d’Anne Hidalgo, l’hôte, et de Michaël Bloomberg, envoyé spécial des Nations unies pour les villes et le climat et ancien maire de New York. Lire aussi : Anne Hidalgo et Michael Bloomberg : « Accord contraignant ou pas, il faut agir » Rio de Janeiro, Santiago du Chili, Milan, Athènes, Londres, Bordeaux, Copenhague, Berlin, Londres, Sydney, Séoul, Shanghai, New Delhi, Pékin, Bamako, Dakar, Johannesburg, Chicago, Los Angeles, Montréal, Vancouver… Au total, 700 maires ont répondu présent. Des villes plus ambitieuses Les élus veulent aller au-delà de cette reconnaissance et apporter « une contribution décisive à la COP21 ».

La Terre vue de l'espace, belle mais si fragile | Les années lumière Science et technologie La Terre vue de l'espace, belle mais si fragile Le dimanche 22 novembre 2015 Les pieds sur Terre, mais la tête dans les étoiles, Jacques Arnould appréhende d'une manière différente la crise climatique. « J'ai la chance de prendre le temps de réfléchir au pourquoi de nos activités spatiales et en quoi ces activités vont changer notre vie humaine sur Terre. » En entrevue avec Chantal Srivastava, le philosophe et historien des sciences chargé des questions éthiques au Centre national d'études spatiales (CNES) explique comment l'espace peut être un instrument de lutte aux changements climatiques. Créer un compte

Climat : les leçons de la conférence de Varsovie avant d'aborder celle de Paris Des pays qui revoient leurs objectifs de réduction d’émissions de CO2 à la baisse, un Fonds vert pour le climat toujours vide, des mouvements sociaux qui quittent les négociations quand l’industrie des énergies fossiles y conserve sa mainmise… La 19e conférence sur le climat qui s’est achevée fin novembre à Varsovie, en Pologne, a tout d’une caricature. Seule certitude : la France accueillera la conférence de l’Onu sur le climat en 2015. Dans cette tribune, des membres d’Attac France recommandent au gouvernement quelques pistes pour se libérer du poids des intérêts privés. Le 21 novembre, la France a été officiellement désignée comme pays hôte de la conférence de l’Onu sur le climat de 2015. « Assez c’est assez », « assez de discours, des actes ». Des objectifs de réduction d’émissions repoussés... à plus tard Les contours d’un accord pour la période post-2020, accord qui devrait être adopté à Paris en 2015, sont flous et peu convaincants. « On ne négocie pas avec le climat »

Du ski par 40 °C, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, août 2017) Ce n’est plus aux États-Unis que se joue l’avenir de l’air conditionné. Si la consommation électrique nécessaire à la climatisation continue d’y augmenter, du fait de l’agrandissement des maisons et du réchauffement climatique, les ventes de climatiseurs stagnent, les ménages se contentant de remplacer leurs vieux appareils. De nouveaux clients sont apparus dans les pays émergents, à mesure que s’y constituait une classe moyenne urbaine. En comparaison, l’Inde demeure assez peu équipée (2 à 3 % des foyers), mais le potentiel de développement est immense. Déjà bien implanté au Japon, en Corée du Sud ou dans les pays du Golfe, où l’on fait du ski dans des centres commerciaux par 40 °C à l’extérieur, le marché de l’air conditionné se développe à vive allure au Brésil, en Indonésie, au Nigeria, aux Philippines ou encore au Mexique.

Les plus pauvres émettent 2 000 fois moins de gaz à effet de serre que les plus riches Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Martine Valo Les quantités de gaz à effet de serre émises dans l’atmosphère ne présagent pas seulement de l’évolution du changement climatique à venir, elles constituent aussi un solide indicateur des énormes disparités économiques dans le monde. C’est sous cet angle-là que les économistes Lucas Chancel et Thomas Piketty abordent la question de l’atténuation du réchauffement dans leur étude « Carbone et inégalité : de Kyoto à Paris », rendue publique mardi 3 novembre. Dans leur analyse, qui s’appuie sur des données reflétant la forte hausse des émissions de ces gaz depuis 1998, les deux chercheurs de l’Ecole d’économie de Paris – l’un à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), le second en tant que directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) – remettent en cause l’approche par pays. 13 tonnes pour un Européen, 6 pour un Chinois Mettre à contribution les plus gros émetteurs

Qui sont les cancres et les zélés du climat? La réponse en cartes | Les cartes week-end Quelles provinces font le plus d'efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre? Quelles sont celles qui se croisent les bras? Voici un tour d'horizon avec des cartes et des analyses. Un texte de Danielle Beaudoin Pour voir cette carte sur votre appareil mobile, cliquez ici. Les meilleurs élèvesLa Colombie-Britannique, le Québec et l'Ontario ont travaillé plus fort que les autres provinces pour lutter contre les changements climatiques, selon Annie Chaloux, professeure et directrice de l'Observatoire des politiques publiques de l'Université de Sherbrooke (OPPUS). « Ça fait très longtemps qu'elles mettent en place des politiques, elles sont très sensibles à la question des changements climatiques. » — Annie Chaloux, directrice de l'OPPUS L'experte constate que le Québec a été particulièrement proactif dans ce domaine, notamment en raison de la création en 2013 d'un marché du carbone avec la Californie. « Des producteurs de pétrole. Donner des bonbons aux mauvais élèves?

90 entreprises sont responsables de deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre Une étude pointe les 90 entreprises qui ont produit le plus de gaz à effet de serre. Les pétroliers Chevron, ExxonMobil, BP et Shell arrivent en tête. Parmi les groupes français, Total et le cimentier Lafarge sont les entreprises qui contribuent le plus aux émissions de CO2 et de méthane. Deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre accumulées dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle sont causées par seulement... 90 entreprises ! Les cinq premières entreprises privées sont les géants pétroliers américains Chevron (3,5 % des émissions) et ExxonMobil (3,2 %), la britannique BP (2,4 %), la néerlandaise Shell (2,1 %) et l’entreprise américaine ConocoPhillips (1,1 %). Quelles sont les compagnies qui provoquent le réchauffement climatique ? Sophie Chapelle Photo : CC Graeme Maclean

L’air conditionné à l’assaut de la planète, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, août 2017) La ville de Hamilton, au Canada, n’est guère connue pour la douceur de son climat : chaque année, les températures y sont négatives pendant cent vingt-neuf jours, et elles ne dépassent 30 °C que pendant dix-huit jours. Dans cette localité de 500 000 âmes, 82 % des foyers disposent pourtant de la climatisation, une technologie que le conseil municipal envisage de fournir gratuitement aux résidents pauvres souffrant de problèmes de santé. Hamilton inaugurerait ainsi un dispositif inventé aux États-Unis, où des aides publiques existent déjà pour les ménages peinant à s’équiper (1). Subventionner l’air conditionné ? Mais le goût américain pour la fraîcheur artificielle ne se limite pas à ces zones arides ou subtropicales. Or cette dépendance a un coût écologique considérable, à la fois en termes d’émissions de gaz à effet de serre, du fait des fluides réfrigérants utilisés par les climatiseurs, et en termes de consommation énergétique. Des ours polaires devant les cinémas

Au Costa Rica, 98,7 % de l’électricité produite est « verte » Entre janvier et octobre, le pays a produit la quasi-totalité de son électricité à partir de l’hydraulique, la géothermie et l’éolien. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Frédéric Saliba (Costa Rica, envoyé spécial) À 2 400 mètres d’altitude sur la cime du Montecristo, au nord-ouest du Costa Rica, des dizaines d’éoliennes fendent l’air dans un bourdonnement lancinant. En contrebas, le lac d’Arenal s’étend à l’infini dans la vallée. « De janvier à octobre, nous avons produit 98,7 % de notre électricité à partir d’énergies renouvelables », se félicite Elbert Duran, directeur de la communication de l’Institut costaricain d’électricité (ICE). L’année prochaine, le pays prévoit d’atteindre 100 % d’électricité verte. Diversifier la production d’énergies propres Le 4×4 traverse la ville de Tilaran, dont le nom vient du mot tilawa, qui signifie en langue indienne, « le lieu de la pluie et du vent ». Juste à côté de l’usine Miravalles III, 4 300 panneaux photovoltaïques scintillent au soleil.

Ruée en vue pour les terres d’ici Les bouleversements climatiques qui frappent de plus en plus la planète risquent d’accélérer l’accaparement de terres agricoles québécoises, de plus en plus convoitées en raison de l’accroissement des possibilités de production alimentaire. C’est ce que conclut une étude de la Fondation David Suzuki qui sera publiée lundi et dont Le Devoir a obtenu copie. Une situation qui menacerait le secteur agricole de la province, mais aussi notre sécurité alimentaire. « Sous l’effet des changements climatiques, de plus en plus d’investisseurs pourraient être amenés à tourner leur regard vers les terres agricoles québécoises, qui devraient profiter d’un avantage concurrentiel par rapport aux terres agricoles des pays plus au sud », soutient le rapport intitulé « Climat d’accaparement ». Or, au cours des prochaines décennies, la population mondiale devrait dépasser les neuf milliards de personnes, ce qui signifie qu’il faudra augmenter la production alimentaire mondiale d’au moins 50 % d’ici 2050.

Agro-industrie bretonne : l'heure de vérité Le Monde.fr | | Par Aurélie Trouvé (économiste et agronome, coprésidente du Conseil scientifique d'Attac) Ces derniers jours, le projet d'écotaxe a essuyé une pluie de critiques, pour beaucoup à juste titre. La gestion serait assurée par un grand conglomérat privé, Ecomouv, qui s'attribuerait près du quart des recettes de la taxe, engrangeant des profits excessivement élevés. Au final, 60% au mieux des recettes bénéficieraient aux modes de transports alternatifs à la route. Les autoroutes seront exemptées de la taxe et donc indirectement favorisées, de même que le transport aérien. Sans compter le manque de politiques pour accompagner le fameux " transfert modal " vers le transport ferroviaire et fluvial. Mais est-ce pour autant une raison de rejeter le principe de cette taxe ? La Bretagne est la championne de la production agricole de masse. Les agriculteurs vendent ensuite au rabais leurs porcs, leurs volailles, leur lait à des grandes industries agroalimentaires.

Un an dans la vie d’une forêt – Le Comptoir Pendant un an, à intervalles réguliers, au fil des saisons, David Haskell a observé un mètre carré d’une forêt des Appalaches, dans l’État du Tennessee, mètre carré qu’il a fort à propos décidé de baptiser le “mandala”, du nom des diagrammes symboliques qui représentent dans le bouddhisme l’évolution et l’involution de l’univers par rapport à un point central, et qui sont généralement utilisés comme supports pour la méditation. « Les énergies lumineuse et sonore qui inondent le mandala trouvent un point de convergence dans ma conscience, où leur beauté est ardemment appréciée. Il y a également convergence au départ du trajet de l’énergie, au cœur incroyablement chaud et pressurisé du soleil. Celui-ci est à l’origine aussi bien de la lumière de l’aube que du chant matinal des oiseaux. Le rougeoiement à l’horizon est de la lumière filtrée par l’atmosphère ; la musique dans l’air est de l’énergie solaire filtrée par les plantes et les animaux dont se sont nourris les oiseaux chanteurs.

Et si Lyon bannissait la voiture ? Les résultats d'une enquête sur nos déplacements Une piste cyclable fraîchement peinte. Crédit : DD/Rue89Lyon. Logiquement, l’équipement des ménages en voiture se réduit également. Tandis que ceux qui continuent à l’utiliser plébiscitent les parcs-relais. Gérard Collomb aime comparer Lyon aux grandes villes européennes. Alors à quand Lyon sans voiture ? Le dernier état des lieux datait de 2006. L’enquête « déplacements » pilotée par le Sytral porte sur 569 communes à cheval sur trois départements. Les ménages ont moins de voiture Le nombre de voitures par ménage a baissé entre 2006 et 2015. C’est peut-être là que se situe la vraie rupture. On compte aujourd’hui 390 véhicules pour 1 000 habitants à Lyon-Villeurbanne et 520 pour 1 000 habitants dans le reste de la Métropole de Lyon. Pas de secret, évidemment : mieux une zone est desservie par les transports collectifs (bus, tram, trains), moins les gens ont de voiture. Le Beaujolais, l’Ain ou le Pays viennois sont mieux lotis. Des citoyens qui se déplacent moins… du fait d’internet ?

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