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Le YouTubeur existe-t-il

Le YouTubeur existe-t-il
Des traits apparemment communs se dissolvent ainsi dès lors qu’on les regarde et les interroge. D’autres, au contraire, apparaissent. Au-delà du livre, qu’est-ce qui permet de parler de « booktubeurs » ? Nous ne dirions par exemple pas d’un ami que nous aurions filmé pour la première fois, et dont nous aurions diffusé le témoignage sur YouTube, qu’il est un « booktubeur ». Ni de François Bon qu’il est un « BookTubeur » parce qu’il fait, entre autres, des chroniques littéraires. Parmi ces « jeux de langage », on trouve les éléments classiques de la présentation de soi (Erving Goffman) dont la façade qui établit et fixe « la définition de la situation » proposée à l’observateur. Dans tous les cas, ces acteurs s’appuient sur un autre élément de la façade, le décor. Ces jeux permanents entre l’apparence et la manière, entre le décor et sa mobilisation, peuvent également être observés au niveau des lieux de la représentation : la scène et les coulisses. Related:  A classer-a lirecultures numériquesInternet

Faut-il démanteler Google ? En 2018, Google fêtera ses vingt ans. Vingt ans durant lesquels le moteur de recherche imaginé au tournant du siècle par deux étudiants de Stanford a muté en une gigantesque pieuvre aux multiples tentacules. Dans un futur proche, cet empire numérique compte nous informer, nous guider, nous soigner, voire nous empêcher de mourir. Tout ça avec notre complicité, c’est-à-dire en s’appuyant sur les données personnelles qu’on lui fournit sans rechigner. Mais l’histoire économique récente montre que même les empires les plus solides en apparence ne sont pas indestructibles. « Ils tenaient un super filon, on l’avait tous compris. Inspirés par un algorithme existant, nommé HITS, qui permet de mesurer l’autorité d’une page par rapport à d’autres, ils créent le fameux « PageRank », capable de classer des millions de pages. « Du très beau travail algorithmique », qui scotche Serge Abiteboul, alors professeur invité à Stanford. « Brin est venu me chercher pour me montrer une démo.

Le RGPD : une timide avancée pour la protection des données Adopté en 2016 après quatre années de discussions, il remplace la Directive sur la protection des données personnelles adoptée en 1995. L’objectif est double, « redonner aux citoyens le contrôle de leurs données personnelles, tout en simplifiant l’environnement réglementaire des entreprises ». Comme les entreprises traitant des données personnelles, les établissements publics sont logiquement concernés par ce règlement, avec la nécessité pour chaque État membre de l’UE de trouver les moyens d’une application cohérente, en France avec un travail développé en collaboration avec la CNIL. Regardons les grandes lignes de ce règlement, avec ensuite quelques considérations précises sur les conséquences en matière de protection, en particulier pour les enfants, avec enfin des considérations et questions sur les usages et responsabilités en établissements scolaires. Les grandes lignes du RGPD Une protection fragile des données Responsabilités et règles dans le contexte scolaire Conclusion

La personnalisation : un mythe La personnalisation est toujours présentée à la fois comme le Graal de la transformation numérique et la raison de l’exploitation toujours plus poussée des données personnelles des utilisateurs. Elle est une promesse qui ne se suffit jamais à elle-même : sa précision, son efficacité, son adaptabilité sont toujours améliorables et perfectibles. Pour s’ajuster parfaitement à chacun d’entre nous, elle nécessite toujours plus de données, pareil à un puits sans fond qui espère toujours trouver dans notre intimité l’information ultime qui nous caractérisera uniquement, exactement et complètement. Mais où est passée la personnalisation ? Pourtant, quand on regarde un peu le fonctionnement des services en ligne, force est de constater qu’à mesure qu’elle nous est assénée comme notre avenir le plus certain, la personnalisation ressemble chaque jour un peu plus à une illusion. Dans ce contexte, la personnalisation ressemble de plus en plus à une cosmétique gentille et indolore. Hubert Guillaud

L’incontrôlable besoin de contrôle 1 YouTube est aujourd’hui le premier média de diffusion de contenus audiovisuels réalisés et postés e (...) 1« Le genre est toujours un faire » nous dit Judith Butler (2006a, 96), mais que faut-il faire pour faire fille ? Quels sont les discours sur soi et sur les autres, les gestes et les rituels qui font que les filles se revendiquent et sont reconnues comme telles ? 2Sur YouTube, les jeunes vidéastes font exister, rendent visible et naturalisent leur appartenance de genre face à un public chargé de la valider. 2 Postée le 06.12.12, ? 3Chaque jour, des milliers de jeunes, garçons et filles, postent des vidéos sur YouTube, dans lesquelles ils se filment, face caméra, dans l’espace domestique de leur chambre (Balleys, 2016). 3 Postée le 29.10.2014, ? Une double méthode d’investigation 10Les résultats présentés ici sont le fruit d’une double investigation sociologique, conduite sur deux années. « L’Antiboyfriend TAG »

Sommes-nous plus distraits… et moins productifs que jamais ? Consulter ses e-mails 15 fois par heure pendant que son smartphone affiche à la chaîne des notifications WhatsApp n’est a priori pas la configuration idéale pour se concentrer et travailler efficacement : la déduction semble plutôt logique. Mais est-ce vraiment le cas, et dans quelle mesure « l’économie souffre-t-elle de la crise de l’attention » ? C’est la question posée par Dan Nixon, un économiste de la Bank of England, dans un article posté le 24 novembre. Huit secondes. Ce serait désormais le temps de concentration moyen de l’être humain, contre 12 secondes au début des années 2000 (avant la révolution numérique). Un chiffre qui prend tout son sens quand on sait que la capacité de concentration moyenne d'un poisson rouge est de... 9 secondes. Dans quelle mesure la crise de l’attention a-t-elle un impact économique ? Pause café, pause Facebook Le problème est double, pour Dan Nixon. Plus vous êtes distraits, plus vous êtes distraits Image à la Une : CC / Flickr / lukewes

Algorithmes Claire Mathieu est directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique. Elle travaille au Département d’Informatique de L’École normale supérieure et à l’Irif, Université Paris-Diderot. Elle est la toute nouvelle titulaire de la Chaire « Informatique et sciences numériques » du Collège de France où elle présente un cours intitulé « Algorithmes » (leçon inaugurale aujourd’hui, le 16 novembre 2017). Les algorithmes fascinent, peuvent inquiéter, prennent une place considérable dans nos vies. Les algorithmes, quand ils sont bien conçus car bien compris, contribuent au bien social et sont un outil de transformation de la société. Très souvent, ces algorithmes sont opaques, mystérieux, voire effrayants. En général, l’analyse d’algorithmes sert d’abord à montrer qu’un algorithme résout correctement un problème, puis qu’il le fait en un temps raisonnable, de façon fiable et en restant économe en ressources. Modélisation mathématique et évolutions technologiques

Dialoguiste pour robot : l'humain derriere Siri, Cortana et les autres Par Clotilde Chevet, doctorante du GRIPIC CELSA Paris-Sorbonne. Billet invité Egoteller, psydesigner, dialoguiste, UXcopywriter, etc. les mots fleurissent pour désigner ceux dont le métier est de faire parler nos objets connectés. Ces « professionnels de la conversation », tantôt poètes, écrivains ou encore scénaristes pour séries TV, sont recrutés par les Gafa et startups pour élaborer la personnalité linguistique des assistants personnels. La naissance d’un métier Depuis l’arrivée de Siri sur le marché en 2011, l’essor des assistants personnels a offert une place de choix aux littéraires dans les grandes entreprises tech. Les sciences de l’information et de la communication cherchent à lever un coin du rideau sur ceux qui œuvrent en coulisses à l’élaboration de l’interaction avec les assistants personnels. Un travail d’équipe Au quotidien, les dialoguistes travaillent main dans la main avec les développeurs afin d’élaborer la trame d’interaction. Du langage naturel au langage humain

YouTube : nouveau tiers de confiance de la génération Y Par Alicia Tang, France Télévisions, Direction de la prospective Une nouvelle étude de l’agence DEFY Media vient étayer ce que nous voyons tous autour de nous : la progression des contenus numériques et des réseaux sociaux chez les jeunes. Conduite par le Hunter Qualitative Research et des psychologues pour enfants, les résultats de cette enquête américaine sont sans appel : les réseaux sociaux sont en train de s’imposer face aux médias traditionnels comme la télévision, confrontée à un défi sans précédent. « Regarder la télé sur un écran de télévision, c’est terminé, surtout chez les plus jeunes » affirme Nielsen. Alors pourquoi cette transformation des usages chez les plus jeunes ? 1FOBO : Fear Of Being Offline Du fait de leur exposition et utilisation de contenus digitaux et réseaux sociaux de plus en plus tôt, ces jeunes ont une vision du monde qui leur est propre. Ainsi, chez ces 13-24 ans, la vie « offline » n’existe pas quand il est possible d’être connecté 24/24h.

Evaluer par compétences en EMI : le doc bilan Evaluer par compétences, c'est: Rigolo, si on est au clair avec soi-meme et qu'on revient toujours au plus simple (et qu'on met des couleurs!) Polémique, parce que ca fait toujours raler quelque'un (peut se ranger aussi dans la catégorie rigolo) Parlant pour les élèves, avec une explication préalable, les couleurs correspondnat aux niveaux d'acuisition sont bien apprehendées Motivant pour l'EMI, car on met une petite note correspondnat au niveau d'acquisition (donc évaluation chiffrée =motivation externe), mais en même temps ce n'est pas une évaluation sommative donc on joue sur la zone floue noter/ pas noter. Parce que la motivation personnelle interne, le plaisir d'apprendre n'est pas toujours un facteur déterminant pour l'ensemble des élèves. Donc évaluer par compétences, c'est: 5 Compétences ORG Coopérer et mutualiser RECH Utiliser les médias et les informations de manière autonome EXP Exploiter l'information de manière raisonné COM Produire, communiquer partager de manière raisonnable

Les communs : levier pour l’enseignement (du) numérique à l’école De la conversation à l’espace public Aider les élèves à percevoir un environnement et s’y situer, c’est leur permettre de comprendre comment s’élaborent les connaissances et les opinions au sein d’un espace public. Quand bien même le numérique rendrait le savoir « disponible », son assimilation et son élaboration ne sont pas pour autant immédiates, et c’est à l’institution scolaire d’enseigner ses cheminements par un travail sur les sources. Confronter les flux d’information, identifier des autorités, visualiser les éléments constitutifs d’une controverse : la compréhension de ces mécanismes est essentielle pour se prémunir des préjugés, mais aussi pour reconnaître que derrière toute donnée, il y a des logiques d’acteurs, des stratégies, des luttes d’influence ou d’intérêt [3][3] On peut s’appuyer par exemple sur la cartographie des.... La connaissance en commun Leur application au contexte scolaire peut passer par la méthode du « document de collecte » (Boubée, 2007). Faire société

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