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Lawrence Lessig : " La segmentation du monde que provoque Internet est dévastatrice pour la démocratie"

Lawrence Lessig : " La segmentation du monde que provoque Internet est dévastatrice pour la démocratie"
C'est avec une certaine inquiétude que Lawrence Lessig observe comment Internet est à la fois un outil fantastique et ce qui a renforcé la crise démocratique. Professeur de droit à Harvard, constitutionnaliste réputé, Lawrence Lessig est l'un des premiers penseurs du web. Dès les années 1990, il a réfléchi aux liens entre Internet et la démocratie. C'est à lui que l'on doit les licences "creative commons" (pour la mise à disposition d'oeuvres en ligne). Lawrence Lessig, qui fut un temps candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine, regarde avec inquiétude la victoire de Trump et ce qui l'a rendue possible. Vous dites qu’il devient difficile de partager un récit commun qui permette de gouverner. Nous ne réalisions pas qu’Internet allait aussi changer profondément la nature des communautés, la manière dont elles accèdent à l’information et la digèrent. Quelles conséquences a cette polarisation ? Quelle est la responsabilité des réseaux sociaux ? De quelle manière ? Related:  marieelleDigitalisationprospectives idéologies

Diplôme lettres et informatique : une passerelle vers les métiers émergents Former des étudiants aussi bons en informatique qu’en littérature, c’est le pari d’un diplôme créé à la rentrée 2016 par deux universités parisiennes. Ces profils intéressent d’ores et déjà les entreprises de l’informatique. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Marine Miller Ariane Ravier a deux passions : les mathématiques et la littérature. Pourtant, à 16 ans, il lui a fallu choisir : « Mes professeurs de seconde ont tenté de m’influencer. Choisir mais ne pas renoncer Après une première année de licence maths-info à l’université Paris-I, elle décide de se réorienter, surprise, dit-elle, de « la vision comptable des cours d’économie et de l’esprit peu enclin au débat de ses camarades ». Lire aussi : Sciences humaines et nouvelles technologies : le cocktail gagnant des universités canadiennes L’exemple d’Ariane illustre la situation de nombreux lycéens qui, littéraires autant que scientifiques, rechignent à choisir une orientation qui les enfermerait dans une seule discipline.

Où va l’homo technologicus ? Big data, intelligence artificielle, nanotechnologies, biologie de synthèse, robotique, tous ces noms semblent capables d’étayer les scénarios les plus contradictoires : ici, on les accole à d’effrayantes prophéties, là, à de séduisantes promesses. On les associe tantôt à l’idée de salut (avec, en ligne de mire, un « homme nouveau » débarrassé des soucis liés à la matérialité du corps), tantôt on les assoie à l’idée de catastrophe, d’abomination, de liquidation de ce que nous, les humains, serions en vérité, au fin fond de nous-mêmes. Dans le premier cas, on clame que les technologies qui s’annoncent donneront à l’idée de progrès l’occasion d’une rédemption radicale, mais sans doute pas pour tout le monde. Dans le second, on avance qu’avec elles, c’en sera bientôt fini de « l’affaire homme », et que, déjà, la puissance des bouleversements en cours est si forte qu’il n’y a plus aucune place pour le jeu politique ou l’agir démocratique. À quoi ce monde ressemblera-t-il ? Intervenants

Here's why Google went to Burning Man to find its next CEO Bernard Stiegler « Nous devons rendre aux gens le temps gagné par l’automatisation  Nous sommes rentrés dans l’ère économique du big data. Cette explosion quantitative de la donnée numérique est-elle le signe d’une nouvelle révolution industrielle ? Bernard Stiegler Oui. Et elle est à nos portes. Une étude du cabinet Roland Berger avance que 3 millions d’emplois seront détruits en France d’ici dix ans. Cela signifie qu’à court terme une entreprise comme Amazon pourra se passer des salariés pour empaqueter les objets et envoyer les colis ? Bernard Stiegler Les manutentionnaires seront en effet remplacés par des robots. Cette automatisation va donc à moyen terme concerner tout le monde ? Bernard Stiegler Les camions sans chauffeur sont déjà sur des routes dans le Nevada et bientôt en Allemagne. On imagine que le territoire n’a pas été choisi par hasard. Bernard Stiegler Lorsque j’ai commencé à parler de ce projet avec Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, 38 % des jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage en Seine-Saint-Denis.

Transformation digitale : entre révolution culturelle et raisons de s'inquiéter Si je devais résumer en deux phrases ce que je retire de la dernière étude menée par la MIT Sloan Management Review en partenariat avec Deloitte et intitulée « Aligning the organization for its digital future » je dirais : Bonne nouvelle : les entreprises comprennent que la transformation digitale n’est pas tant une affaire de technologie qu’une nécessité profonde de transformation de la structure, du business et de l’opérationnel qui passe par une révolution culturelle.Mauvaise nouvelle : non seulement les entreprises sont encore loin du compte mais finalement peu d’entre elles se donnent les moyens de vraiment avancer. On a jamais transformé une entreprise avec de la technologie, celle ci-est un levier au service de la transformation mais n’est pas transformative par elle-même. Souvent même un premier niveau de transformation est nécessaire si l’on veut tirer profit de la technologie. Evident, me direz vous, c’est un basique. La transformation digitale : un projet à très long terme

Miguel Benasayag : « Le transhumanisme prépare un monde d’apartheid » Dans un entretien vidéo pour Reporterre, le neurologue et psychanalyste Miguel Benasayag se fait l’avocat de la singularité du vivant par rapport aux machines. Il explique pourquoi le cerveau est radicalement différent d’un ordinateur et s’en prend au transhumanisme, ce courant « religieux » qui porte en lui la « haine du corps et de la vie » et développe une « posture politique très réactionnaire ». Propos recueillis par Hervé Kempf, réalisation par plumeStudios Cerveau augmenté, homme diminué, de Miguel Benasayag, éditions La Découverte, mai 2016, 200 p., 18 €. Vous avez aimé cet article ? Lire aussi : Pierre Rabhi : « Il faut que l’humanité prenne conscience de son inconscience » Réalisation : Reporterre et plumeStudios, en partenariat avec le salon Primevère

Les enfants intellectuellement précoces sont-ils particulièrement anxieux ? - Scilogs.fr :Raison et psychologie Petit exercice de fact-checking : Perception des personnes sondées ... ... et conclusions des articles scientifiques, concernant le lien entre anxiété et précocité intellectuelle. En rouge, "les surdoués sont plus anxieux que les autres", en orange "les surdoués sont aussi anxieux que les autres" et en vert "les surdoués sont moins anxieux que les autres". De nombreux stéréotypes sont véhiculés, diffusés et amplifiés par les médias au sujet des enfants dits intellectuellement précoces ou surdoués — c’est-à-dire, selon la définition la plus courante, dont le QI dépasse 130. Une idée crédible et banale L’idée que les enfants précoces sont particulièrement anxieux est extrêmement répandue. "Les enfants surdoués comprennent plus vite que les autres. C’est en gros ce qu’on peut lire et entendre un peu partout. Ce que dit la science Seulement voilà. Commençons par deux cas particuliers. Un effet de la culture ? Les 13 études citées Beer, J. (1991).

Vous ne comprenez rien à la blockchain ? On vous explique - Capital.fr C’est un peu comme l’histoire du Viagra. Les laboratoires Pfizer voulaient fabriquer un médicament contre l’angine de poitrine. Et ils se sont aperçus par hasard que leur remède avait de tout autres vertus, bien plus attrayantes. Mais la technologie qui permet son fonctionnement, elle, est immensément prometteuse. De fait, la blockchain, la "chaîne de blocs", en français, est de la dynamite. >>> Frais bancaires : comparez les offres des banques gratuitement PLUS BESOIN DE TOUT CELA : grâce à son fonctionnement en réseau, la blockchain peut faire l’économie d’une autorité centrale de régulation. La blockchain, comment ça fonctionne : (Cliquez sur l'image pour l'agrandir) Tous droits réservés Schéma réalisé avec l'aide de Sébastien Bourguignon, manager au cabinet Octo Technology MÊME POUR LES PLUS “NUMÉRISÉS” d’entre nous, tout cela est encore difficile à concevoir, il faut bien l’admettre. > Vidéo. À lire aussi : Comment la blockchain va créer de nouveaux business

Philosopher Andrew Taggart is helping Silicon Valley executives define success — Quartz Silicon Valley is obsessed with happiness. The pursuit of a mythical good life, achievement blending perfectly with fulfillment, has given rise to the quantified self movement, polyphasic sleeping, and stashes of off-label pharmaceuticals in developers’ desks. Yet Andrew Taggart thinks most of this is nonsense. “I call it “the problematization of the world,” he said. Instead of asking, How can I be more successful, “It’s far more important to ask, ‘Why be successful?’” Taggart is among a small band of “practical philosophers” entering the world of business. “The business community in Silicon Valley can really use philosophy,” said Joseph Walla, founder of HelloSign, who hosts other founders in his own reading group on the ancient Greek philosophy of Stoicism. Many in Silicon Valley have never hidden their derision for philosophy. This plea for practicality would probably be Silicon Valley’s philosophical creed if it had one. Philosophy remains rather unpopular among the general public.

Les maux inavoués des adultes surdoués Contrairement aux idées reçues, posséder une intelligence exceptionnelle n'est pas une garantie de bonheur et de réussite. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Sylvie Kerviel Un sentiment de soulagement, de reconnaissance, et une reprise de confiance en soi. C'est ainsi que beaucoup d'adultes, tardivement diagnostiqués surdoués, décrivent ce qu'ils ont ressenti lorsqu'ils ont pu mettre un mot sur leur "différence". Car, contrairement aux idées reçues, posséder une intelligence exceptionnelle n'est pas une garantie de bonheur et de réussite. La "surdouance", mot barbare utilisé pour désigner une intelligence hors norme et qui se caractérise par une curiosité insatiable, un mode de raisonnement arborescent (fonctionnant par association d'idées), une hyperactivité, une hypersensibilité, voire une extralucidité, concernerait environ un million d'adultes en France, selon les spécialistes. A Londres, elle travaille actuellement dans le secteur de l'analyse d'opinions.

La Blockchain, chaînon manquant de l’Intelligence Artificielle Générale? Il ne fait de doutes pour personne que l’Intelligence Artificielle est l’avenir de l’homme. Pourtant ses applications sont encore peu performantes et très spécifiques, décevantes quand on les compare aux représentations de la culture populaire. Aussi efficaces soient-ils, les algorithmes d’Intelligence Artificielle sont en effet contraints par le besoin pour s’entraîner de disposer de grands volumes de données, et par leur inutilité lorsque appliqués à d’autres usages que ceux pour lesquels ils ont été pensés. La Blockchain facilite la résolution de ces problèmes en donnant à toute entité (humaine ou machine) la capacité d’échanger des informations et de l’argent de façon autonome et sécurisée, et pourrait par ce biais être la clé de l’Intelligence Artificielle Générale. Vitalik Buterin, créateur génial (à 21 ans) de la Blockchain Ethereum, actuellement valorisée c. 4 milliard de dollars Rappels sur la Blockchain, les Smart Contracts, et l’Intelligence Artificielle Le contributeur:

La menace est-elle une fiction? – L'image sociale Le dimanche est réservé aux questions qui n’intéressent personne. Existe-t-il un régime d’énonciation du possible, distinct de la fiction? Cette question est issue de la lecture du dense essai de Françoise Lavocat (Fait et Fiction. Pour une frontière, Seuil, 2016), qui, entre autres propositions innovantes, propose de ranger les récits de fiction dans la catégorie des “mondes possibles”. Cette thèse séduisante présente l’avantage de remobiliser la notion de possible qui, au-delà de ses définitions logiques ou modales, est également d’un grand intérêt pour étudier les formes d’énonciation non-fictionnelles (c’est ma pomme de discorde avec les littéraires, qui réservent leur attention à la fiction; de mon côté, je me penche principalement sur la non-fiction, domaine largement aussi complexe, et aux propriétés énonciatives souvent paradoxales). Reste de l’ordre de la fiction ce en quoi je ne peux pas croire. Articles similaires Seul sur Mars, une fiction pour y croire 6 décembre 2015

Ces « fans » qui harcèlent les rescapés du Bataclan Messages insistants sur les réseaux sociaux, enquêtes sur leurs proches, soutiens pressants… L’empathie compulsive de « groupies » perturbe les victimes des attentats du 13 novembre 2015. Dans la nuit du 13 novembre 2015, Jules est passé à la télé. En boucle. Il est le premier à avoir raconté l’enfer du Bataclan, d’où il a réussi à s’enfuir un quart d’heure après l’irruption des trois terroristes qui allaient laisser 89 morts et plusieurs ­centaines de blessés derrière eux. Son ­récit, équilibré, nimbé de détails concrets et d’impressions personnelles, résonne dans le monde entier. « C’était le premier qui en parlait vraiment. Jules, 28 ans, avait témoigné à ­visage découvert cette nuit-là. Dans son récit, Jules avait précisé, sans s’attarder, être venu en aide à une victime. L’accès à la totalité de l’article est protégé Déjà abonné ?

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