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Quand les mots valent de l’or, par Frédéric Kaplan (Le Monde diplomatique, novembre 2011)

Quand les mots valent de l’or, par Frédéric Kaplan (Le Monde diplomatique, novembre 2011)
Le succès de Google tient en deux algorithmes : l’un, qui permet de trouver des pages répondant à certains mots, l’a rendu populaire ; l’autre, qui affecte à ces mots une valeur marchande, l’a rendu riche. La première de ces méthodes de calcul, élaborée par MM. Larry Page et Sergey Brin alors qu’ils étaient encore étudiants en thèse à l’université Stanford (Californie), consistait en une nouvelle définition de la pertinence d’une page Web en réponse à une requête donnée. En 1998, les moteurs de recherche étaient certes déjà capables de répertorier les pages contenant le ou les mots demandés. Mais le classement se faisait souvent de façon naïve, en comptabilisant le nombre d’occurrences de l’expression cherchée. Au fur et à mesure que la Toile s’étendait, les résultats proposés aux internautes étaient de plus en plus confus. — L’enchère sur un mot-clé. — Le calcul du score de qualité de la publicité. — Le calcul du rang.

https://www.monde-diplomatique.fr/2011/11/KAPLAN/46925

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Censure et chaussettes roses, par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, janvier 2018) L’un, Google, prétend « organiser l’information du monde et la rendre universellement accessible et utile ». L’autre, Facebook, veut « rapprocher le monde » en connectant les gens. Chaque jour, plus d’un milliard de personnes utilisent ces services comme s’ils échappaient aux pesanteurs politiques avec autant d’agilité que leurs maisons mères esquivent leurs obligations fiscales. Générés par de froids algorithmes, les résultats d’une requête ou la sélection du fil d’actualité nous paraissent aller de soi : déformés par la publicité, certes, mais imperméables à l’idéologie. On n’accuserait pas un tuyau de gauchisme ou d’atlantisme. On devrait.

Ce que récolte Google : revue de détail Le temps n’est plus où il était nécessaire d’alerter sur la prédation opérée par Google et ses nombreux services sur nos données personnelles. Il est fréquent aujourd’hui d’entendre dire sur un ton fataliste : « de toute façon, ils espionnent tout » Si beaucoup encore proclament à l’occasion « je n’ai rien à cacher » c’est moins par conviction réelle que parce que chacun en a fait l’expérience : « on ne peut rien cacher » dans le monde numérique. Depuis quelques années, les mises en garde, listes de précautions à prendre et solutions alternatives ont été largement exposées, et Framasoft parmi d’autres y a contribué. Le «marché linguistique» haïtien: fonctionnement, idéologie, avenir Cette étude a bénéficié de remarques et de commentaires apportés par mon ami et collègue linguiste, Michel DeGraff. Il est entendu que je suis le seul responsable des erreurs ou lacunes qui pourraient être contenues dans le texte. Le concept de «marché linguistique» a été introduit en France vers la fin des années 1970 par le célèbre sociologue et philosophe français Pierre Bourdieu (1930-2002). Ce concept n’est peut-être pas aussi connu que d’autres concepts bourdieusiens, comme le capital (culturel, social, symbolique), l’habitus, le champ, la reproduction, la violence symbolique, la distinction…mais il occupe une place fondamentale dans la réflexion de Bourdieu sur la langue. C’est dans son livre inoubliable Ce que parler veut dire (1982) sous-titré «L’économie des échanges linguistiques» que Bourdieu a développé ce concept apparu pour la première fois dans un exposé fait à l’Université de Genève en décembre 1978 puis repris dans son livre Questions de Sociologie (1980). Noam Chomsky

La face cachée des algorithmes de Facebook et Google dévoilée Hally nous tient à l’oeil, mais Hally nous veut du bien. En tout cas davantage que son cousin HAL... Développé par le laboratoire d’innovation de la CNIL (LINC) avec la designer Victoria Duchatelle, cet assistant veut montrer comment les algorithmes structurent nos interactions sur deux réseaux sociaux très fréquentés et un moteur de recherche que vous utilisez probablement tous les jours... [Vidéo] Google sait-il tout de vous ? (2019) Cet article date de plus d'un an. Publié le 12/06/2019 22:02 Mis à jour le 13/06/2019 14:50 Durée de la vidéo : 3 min. Article rédigé par Si vous utilisez des applications de Google, toutes vos activités sont consignées dans un fichier contenant vos données personnelles. Google en sait beaucoup plus sur vous que vous ne le croyez.

Un algorithme est un éditorialiste comme les autres. Bon je m'étais pourtant promis de ne pas en rajouter une couche sur toute cette histoire de bulle de filtre et de rôle des algorithmes / réseaux sociaux / faillite de la presse dans l'élection de Donald Trump qui, pendant qu'on discute du rôle de Facebook dans son élection et de la manière dont il gère son compte Twitter est en train de nommer tranquillou des suprémacistes comme conseillers stratégiques sans que ni la valeureux Barak ni la non-moins valeureuse Hilary ne s'en émeuvent outre-mesure. Bref. (Source) Je ne voulais plus en parler de cette histoire de bulle de filtre mais que voulez-vous voilà plusieurs jours que ma bulle de filtre ne me renvoie que des articles sur la bulle de filtre prouvant donc ipso facto l'existence d'une bulle de filtre (en tout cas de la mienne).

Google Drive pourra bientôt copier tout votre ordinateur Le service de stockage et de partage de données de Google, Google Drive, va devenir un moyen de sauvegarde complet, au côté des classiques disques durs externes, clés USB et services en ligne spécialisés comme Dropbox, en permettant en plus la sauvegarde continue. L'entreprise américaine annonce sur un de ses blogs qu'à partir du 28 juin, elle lance une nouvelle appli appelée Backup and Sync ("sauvegarde et synchronisation"). Elle permettra à Google de passer en revue et sauvegarder les photos (pour les utilisateurs du populaire Google Photos) et les fichiers de n'importe quel dossier de votre choix – voire de la totalité de votre ordinateur si vous le souhaitez – de façon continue : plus besoin de sélectionner au fur et à mesure tel ou tel fichier à copier comme on le fait jusqu'à présent dans Drive. Une incitation à passer en option payante ?

Comment mieux chercher sur Google ? Notre infographie du vendredi est proposée aujourd'hui par le site NetCredit et propose des tas de conseils (en anglais, mais ils sont assez faciles à transposer en français, la plupart des "tips" étant valables dans les deux langues) sur la meilleure façon de chercher une information sur Google : les résultats en "position zéro" (quick answers), la syntaxe de recherche avancée (un bon complément de notre récent article à ce sujet) , la recherche d'images, de vidéos, de produits (shopping), etc. Bref, une somme d'informations très intéressantes pour gagner du temps dans vos investigations sur Google (cliquez sur l'image pour en obtenir une version agrandie) :

O21 : « La transparence des algorithmes relève des droits civiques » Une plate-forme nationale, TransAlgo, est en train d’être mise en place afin de surveiller les biais éventuels des algorithmes. Entretien avec sa responsable, Nozha Boujemaa. LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Paloma Soria Sexe, Internet & Politique : tout le monde ment, mais Google sait Tout le monde ment. Sur Facebook, Instagram, auprès de nos amis, amants, voisins ou cousins, nous tordons, remanions, embellissons nos vies sociales, sexuelles, sportives, familiales, intellectuelles. La vérité est ailleurs… Sur Google. À cette petite boîte blanche accessible d’un clic, l’humanité confie ses questions les plus urgentes, les plus stupides aussi, ou parfois s’épanche, avec la sérénité de ceux qui chuchotent au confessionnal. Si bien qu’en quelques années, les recherches Google sont devenues « la plus grande base de données jamais collectée sur la psyché humaine ». C’est ce que s’attache à démontrer le data scientist Seth Stephens-Davidowitz, passé par Google et Harvard, et qui publie Everybody lies : Big Data, New Data, and What the Internet Can Tell Us About Who We Really Are (Harper Collins, mai 2017).

Google, idéologue du populaire ou opium du peuple ? (Ertzscheid, mai 2017) Cela a recommencé. Une nouvelle fois. Lorsqu'on a demandé à Google le nom des historiens de l'holocauste, le moteur a renvoyé le nom de David Irving. Non seulement David Irving n'est plus historien, non seulement David Irving est révisionniste, mais en plus David Irving est le "chef de file" du courant négationniste, il en est la figure de proue, il est l'un des plus "populaires". Homo servus, l’homme algorithmique Le livre commençait plutôt bien. Dans Homo deus. Une brève histoire de l’avenir (Albin Michel, 2017), Yuval Noah Harari revient sur notre temps heureux, des morts infantiles moindres, de l’allongement de la vie, des guerres moins meurtrières. Certes, l’on continue de mourir, mais parce que l’on est obèse, dépressif et vieillissant, et pas nécessairement sur un champ de combat ou atteint d’une maladie infectieuse dévastatrice. Une fois posé cela, le tableau s’obscurcit néanmoins. À trop vouloir faire l’ange, on fait la bête… à trop vouloir devenir dieu, on devient esclave.

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