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Huang Yong Ping

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Estuaire - Serpent d'océan. Huang Yong Ping. HAB Galerie (Nantes) - Les Expositions accueillies. Huang Yong Ping. Le « Serpent d'océan » de Huang Yong Ping fait sa mue. « Monumenta » 2007-2014, la démesure par six. Chaque année à Paris, « Monumenta » donne carte blanche à un artiste contemporain pour créer une installation à la mesure des dimensions hors normes de la nef du Grand Palais.

« Monumenta » 2007-2014, la démesure par six

Soit un impossible espace de 13 000 m2 et jusqu'à 45 mètres de haut, le tout baigné de lumière, puisqu'il s'agit de l'espace situé sous l'immense verrière du bâtiment. Retour sur ses six éditions et autant de propositions monumentales. 2014 : « L'Etrange cité » d'Ilya et Emilia Kabakov Le couple d'artistes conceptuels russes installé aux Etats-Unis avait été pressenti pour l'édition 2013 de « Monumenta », différée d'un an pour des raisons budgétaires. Comme Anselm Kiefer avant eux, les Kabakov ont construit une sorte de ville sous la nef du Grand Palais. La folie des grandeurs du monde au cœur de Monumenta 2016. Monumenta est un défi de taille pour les artistes, au sens propre du terme, car c’est bien à la taille exceptionnelle de l’espace d’exposition qu’il leur faut se mesurer : l’immense verrière de 13 500 m² et 35 mètres de hauteur de la nef du Grand Palais.

La folie des grandeurs du monde au cœur de Monumenta 2016

Depuis 2007, six figures internationales de l’art contemporain ont relevé le défi de cette carte blanche, chacune à leur manière. On en sait désormais un peu plus sur le projet de l’artiste franco-chinois Huang Yong Ping, choisi pour l’édition 2016, année où la manifestation passera en mode biennale (il n’y a pas eu de Monumenta cette année). La mort de l’artiste contemporain Huang Yong Ping. L’artiste contemporain français d’origine chinoise Huang Yong Ping est mort le 19 octobre à l’âge de 65 ans, des suites d’une chute accidentelle dans son atelier à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

La mort de l’artiste contemporain Huang Yong Ping

Il était né le 18 février 1954 à Xiamen, ville portuaire du sud de la Chine, face à l’île de Taïwan. Ayant traversé la Révolution culturelle sans dommages, il est admis en 1978 à l’Académie des beaux-arts du Zhejiang, à Hangzhou. Il y est étudiant jusqu’en 1982, période marquée par le début de la pénétration en Chine des références artistiques occidentales et l’apparition en 1979 d’un premier mouvement avant-gardiste contestataire – et interdit –, le groupe des Etoiles. « La culture est comme un tombeau, mais elle vit toujours, elle rampe toujours » Ainsi Ping est-il en 1985 l’un des fondateurs du groupe Xiamen Dada qui affirme la convergence du bouddhisme zen et de Marcel Duchamp, avec un slogan simple : « Le zen est Dada, Dada est le zen ».

« Monumenta » : un gros serpent au Grand Palais. Empires, installation de Huang Yong Ping, occupe la nef du Grand Palais, septième édition du cycle « Monumenta », qui a commencé en 2007.

« Monumenta » : un gros serpent au Grand Palais

Sous la verrière de 13 500 m2 et de 35 m de haut, sont superposés en plusieurs rangées 305 containers du type de ceux que transportent les cargos. La rangée la plus élevée culmine à 17,5 m. Ces containers de différentes couleurs portent les sigles de plusieurs groupes. Un pont mobile de 28,7 m de haut et 17 m de large, d’un poids de 67 tonnes, a été installé. Sur les containers et des poteaux de soutènement sinue le squelette d’un serpent. Pour cela, le couvre-chef impérial original a été scanné en 3D. Continuons dans la comptabilité. Spectaculaire et accessible Huang Yong Ping a pensé que, pour symboliser cette puissance colossale, il fallait une œuvre colossale. Reptiles et dragons foisonnent dans toutes les civilisations, qu’elles soient chinoise, mésopotamienne, africaine ou occidentale.

Un court moment suffit. Huang Yong Ping : « Pour “Empires”, je mélange le passé, le présent et le futur  » L’artiste contemporain chinois, Huang Yong Ping, prend possession avec son œuvre intitulée Empires de la nef du Grand Palais jusqu’au 18 juin, à l’occasion de Monumenta.

Huang Yong Ping : « Pour “Empires”, je mélange le passé, le présent et le futur  »

Ce projet donne à voir une image symbolique du monde contemporain. Rencontre à quelques jours de l’inauguration. Comment surgit l’idée d’une exposition ? Est-ce un moment rapide ou un processus lent ? Chaque projet a ses propres particularités temporelles. La conception du temps varie en fonction du langage et nous empêche parfois de nous entendre sur ce qu’est le temps. En chinois, on peut utiliser la même unité de longueur 寸 (pouce) pour évaluer le temps et l’espace. Pour « Empires », il est question d’Histoire. En général, je mélange le passé, le présent et le futur volontairement.

Lire aussi Le dernier empereur Les hommes pensent vivre au présent. Le dernier empereur. La silhouette frêle de Huang Yong Ping ne trahit guère son penchant pour le monumental.

Le dernier empereur

L’artiste sino-français, qui orchestre jusqu’au 18 juin sa Monumenta au Grand Palais, à Paris, n’aime pas les petits objets et autres colifichets.