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Attentat Charlie hebdo

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Le Coran n'interdit pas les représentations de Mahomet. Dans un palais d'Ispahan, la troisième ville d'Iran, figure sur un mur un portrait de Mahomet.

Le Coran n'interdit pas les représentations de Mahomet

Il faudrait plutôt parler d'une image figurative, son visage étant vide, entouré d'un turban vert. De nombreux êtres vivants l'entourent, ils sont tous souriants. Mais il s'agit bien du Prophète, que le visiteur n'a toutefois pas l'autorisation de photographier. Dans le bazar, à proximité de la mosquée du Roi et de celle du cheikh Lotfollah, plusieurs boutiques proposent des effigies d'Ali, cousin du Prophète, quatrième calife et premier imam de l'islam chiite, pour des prix allant de quelques dizaines à quelques centaines d'euros. Le désarroi d'une prof qui parle de "Charlie" à ses élèves. Le matin du 8 janvier, nous avons reçu un courrier de notre ministre qui nous rappelait que l'école était là pour transmettre les valeurs de la République.

Le désarroi d'une prof qui parle de "Charlie" à ses élèves

En tant que professeurs, nous avons pour mission d'expliquer à nos élèves les faits, de les faire réfléchir, de les aider à comprendre. "Pourquoi respecter une minute de silence pour des gens que je ne connaissais pas ? " Charlie Hebdo : ces minutes de silence qui ont dérapé dans les écoles. Sans explications préalables, la minute de silence n'a pas toujours été un exercice facile à faire jeudi dans les écoles, collèges et même lycées.

Charlie Hebdo : ces minutes de silence qui ont dérapé dans les écoles

«Attentat», «terrorisme», «islam radical», «laïcité», «caricature», «dessin de presse», «liberté d'expression», «Charlie Hebdo»… Autant de termes qu'il aurait peut-être fallu expliciter avant d'entamer dans les établissements scolaires une minute de silence en hommage aux douze personnes assassinées le 7 janvier à Charlie Hebdo. L'exercice n'a pas toujours été un exercice facile dans les écoles, collèges et mêmes lycées. Prévisible, selon les enseignants exerçant sur ces territoires où les tensions religieuses sont vives. Certains, d'ailleurs, ont préféré éluder ce moment, pour éviter tout trouble. Imad, élève de CM1 : "Ils n'avaient pas le droit de se moquer du prophète" Hélène ne s'y attendait pas.

Imad, élève de CM1 : "Ils n'avaient pas le droit de se moquer du prophète"

Professeure des écoles dans un établissement du nord de Paris situé en réseau d'éducation prioritaire (ex-ZEP) , elle a entamé la journée de jeudi en expliquant à ses élèves de CM1 de 9-10 ans, le pourquoi du comment de la minute de silence avant la cantine. Elle n'avait pas terminé son propos introductif que des élèves, tous enfants ou petits-enfants d'immigrés d'Afrique du Nord ou subsaharienne, l'interrompent.

"Oui mais ils n'avaient pas le droit de se moquer du prophète", lance l'un. "Ils n'avaient pas qu'à se moquer de notre religion", enchaîne une autre. Hélène est médusée. "Dalil Boubakeur fréquente des juifs" Petite moue dubitative de certains écoliers. Même si elle est consciente que les élèves ne font que répéter ce qu'ils entendent à la maison ou dans leur entourage, cela ne suffit pas à rassurer Hélène sur l'avenir. " Lettre ouverte au monde musulman  Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin - de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd'hui.

Lettre ouverte au monde musulman 

Je te regarde avec mes yeux sévères de philosophe nourri depuis son enfance par le taçawwuf (soufisme) et par la pensée occidentale. Je te regarde donc à partir de ma position de barzakh, d'isthme entre les deux mers de l'Orient et de l'Occident! Et qu'est-ce que je vois ? Qu'est-ce que je vois mieux que d'autres sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ? Je te vois toi, dans un état de misère et de souffrance qui me rend infiniment triste, mais qui rend encore plus sévère mon jugement de philosophe ! Que dis-tu en effet face à ce monstre ? J'entends ce cri de révolte qui monte en toi, ô mon cher monde musulman, et je le comprends.

Ce problème est celui des racines du mal. Tout cela serait-il donc la faute de l'Occident ? "Charlie Hebdo" : le témoignage de Jeannette Bougrab, compagne de Charb.