Interview: Gérard Koskovich, cofondateur du centre d’archives LGBT de San Francisco. Minorités. Minorités. Si je meurs aujourd’hui, qu’en fera-t-on ? Ces boîtes en carton dorment chez moi, personne ne les consulte, personne ne les fait vivre. Bien sûr, je vais scanner les extraits les plus intéressants, mais le reste ? Devrais-je les offrir à la bibliothèque de Lyon parce que c’est le seul centre documentaire français qui se charge de la mémoire LGBT ? Ou devrais-je l’offrir à un équivalent parisien qui n’existe toujours pas ? La mémoire gay, en France, est un immense flop. Alors, comme je suis un troll, je vais vous raconter ce qui est, selon moi, responsable de ce flop. La mémoire n’est pas un sujet consensuel. Gai Pied Hebdo Plusieurs faits ont contribué à cette impasse. Peu de médias gays ont aujourd’hui un tel service et en général, quand un documentariste est là, il ne connaît pas son boulot.
Plusieurs années plus tard, ces archives ont été vendues, on ne sait pas comment, sous quels termes, à quel prix. Têtu La situation de Têtu est différente. Un échec avant tout politique Act Up. Minorités. J’entends parfois les « ancêtres » en question dire que dans le milieu, on devient out passé un certain âge, qu’il y a une vraie discrimination.
Sur le plan physique, ouais, je compatis mais préfère en général avoir des relations avec les gens de mon âge. Après, j’ai beaucoup plus de plaisir à discuter culture gay, entre autres, avec eux. En m’avançant un peu, je pourrais presque dire que les djeun’s sont plus préoccupés par la fête, leur libido, que nos bonnes vieilles questions de Mémoire et d’histoire gaies. Sans critiquer, je trouve bon de savoir d’où l’on vient. Mais comment se renseigner, lorsqu’on est un queer from Paris, en 2010 ? Perso, je ne trouve rien de mieux que de parler à certaines figures ou spécialistes du mouvement, comme Didier Lestrade, Gerard Koskovich, ou Christian de Leusse (que je n’ai pu le voir que très brièvement malheureusement).
Les bouquins dénichés sur le Web ou aux Mots à la Bouche, ainsi que le site hexagonegay.com, ne sont pas mal non plus. Centres des mémoires LGBT: les fonds d'archives existants veulen. Archiveshomo.info : le site d'information du Conservatoire des A. Jean Le Bitoux, fondateur de «Gai Pied», est mort. Centre des mémoires LGBT: avis très favorable des Archives de Fr. Le testament de Jean Le Bitoux fera-t-il renaître les archives h.