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Myriam Houssay-Holzschuch, Afrique du sud

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Houssay-Holzschuch, Myriam. – Le Cap ville sud-africaine. Ville blanche, vies noires. 1 Paris, CNRS Éditions (« Espaces et milieux »), 1996. 1Ce livre est tiré de la thèse de géographie, dirigée par P.

Houssay-Holzschuch, Myriam. – Le Cap ville sud-africaine. Ville blanche, vies noires

Claval, et soutenue en 1997 à l’Université de Paris 4, par Myriam Houssay-Holzschuch : Le territoire volé : une géographie culturelle des quartiers noirs de Cape Town. Il fait suite à une autre publication sur un sujet proche, mais à l’échelle de l’Afrique du Sud : Mythologies territoriales en Afrique du Sud, un essai de géographie culturelle1 qui reprend un mémoire de DEA.

M. Houssay-Holzschuch dédie son ouvrage à la mémoire de Joël Bonnemaison des travaux duquel elle s’inspire. 2Une première remarque s’impose : les enquêtes ont été menées dans les townships du Cap un peu plus d’un an après les premières élections libres de 1994 qui ont vu la victoire de l’African National Congress et de son chef Nelson Mandela. 6 Cf. 4Rendre compte d’un livre aussi riche n’est pas commode et je suis obligé de choisir certains des aspects qui m’ont paru essentiels. Entretien / Du Cap à Johannesburg avec Myriam Houssay-Holzschuch. Il y a d’autres évolutions urbaines importantes.

Entretien / Du Cap à Johannesburg avec Myriam Houssay-Holzschuch

C’est après l’apartheid qu’on voit le développement des communautés fermées à destination des classes moyennes et des classes supérieures. On vend un produit immobilier qui surfe sur la vague de la violence urbaine particulièrement importante dans la seconde moitié des années 1990. La communauté fermée et sécurisée devient une aménité immobilière que la population recherche. Dans les townships les plus anciens, on observe un début de gentrification parce qu’ils sont proches du centre ville et parce qu’ils ont une identité urbaine ancienne intéressante. Toutefois, c’est une gentrification très particulière parce qu’elle est interne. Les quartiers informels continuent de se développer, mais on a aussi une politique très importante de construction d’habitat social, plutôt en périphérie, pour abriter les populations sans logement ou qui logent dans les quartiers informels.

00186924, version 1] Mythologies territoriales en Afrique du Sud, un essai de géographie culturelle. Sociabilité, solidarité : culture, identité et vie urbaine dans les quartiers noirs du cap (Afrique du Sud) 1La ville du Cap occupe une place à part dans la géographie mentale des Sud-Africains.

Sociabilité, solidarité : culture, identité et vie urbaine dans les quartiers noirs du cap (Afrique du Sud)

C´est la ville-mère, la Mother City des premiers colons blancs : pour eux, la première empreinte et comme le symbole de leur établissement sur la terre africaine. C´est aussi le lieu qui - jusqu´à aujourd´hui - abrite le Parlement sud-africain, où les lois de l´apartheid ont été votées et où la nouvelle Constitution a été adoptée et fêtée. Pour les Noirs, Le Cap a été, avec Pretoria, l´une des villes de l´oppression : Pretoria, siège du pouvoir exécutif et du conservatisme afrikaner ; Le Cap, ville faussement libérale, longtemps réservée aux Métis. L´idéologie de ségrégation, puis d´apartheid, s´est inscrite dans la morphologie de la ville, de la haie d´amandes amères plantée par Jan Van Riebeeck au XVIIe siècle pour séparer son petit camp des habitants du lieux, jusqu´à la constitution des grands townships après la seconde guerre mondiale (Cook, 1991).

[tel-00185377, version 1] Le Territoire volé, une géographie culturelle des quartiers noirs de Cape Town (Afrique du Sud) Puissance émergente, nation adolescente : l’Afrique du Sud en 2010 - 6-1.puissance-emergente-nation-adolescente-l-afrique-du-sud-en-2010.pdf. A mall for all? Race and public space in post-apartheid Cape Town, de Myriam Houssay-Holzschuch. 16.a mall for all.pdf. Myriam Houssay-Holzschuch - Géographe, Maître de Conférences, Université de Lyon.

La violence sud-africaine. Parler d’une société oblige à se situer par rapport à elle : c’est une démarche nécessaire pour le chercheur en sciences sociales ; c’est aussi peut-être un devoir pour le citoyen du monde qui s’interroge et se détermine devant une situation donnée.

La violence sud-africaine

Entre éloignement et proximité, outsider et insider, il faut sans doute choisir une approche intermédiaire : une approche compréhensive, démontant les logiques internes à une société ; une approche responsable, alliant analyse et prise de position, tout en les distinguant clairement ; une approche de passeur, liant l’ici et l’ailleurs pour mieux comprendre les deux et informer un devoir d’agir sur les deux. ‘Peace is a cup of coffee’ : espaces publics dans Le Cap post-apartheid. 1La démocratisation a changé les conditions de possibilité de l’espace public en Afrique du Sud et notamment de l’espace public de la co-présence (Houssay-Holzschuch, 2007, 2010 ; Sabatier 2010).

‘Peace is a cup of coffee’ : espaces publics dans Le Cap post-apartheid

Les années 1990 ont notamment été caractérisées par une croissance de la criminalité, conduisant à un déclin des espaces publics traditionnels (rues, parcs, places) (illustration 1) et à la multiplication des phénomènes de sécurisation résidentielle par la clôture (illustration 2) ou les communautés fermées (illustration 3) (Lemanski et al., 2008 ; Morange et al., 2006). Espaces et sociétés : revue critique internationale de l'aménagement, de l'architecture et de l'urbanisation / dir. publ. Serge Jonas. L'Amérique entre rêve et dignité. Essai sur la réécriture d'une mémoire urbaine en Afrique du Sud.

Auteur - Houssay-Holzschuch Myriam.