Le désastre de l'école numérique. E risk Rapport final 8 juillet v2. Bruno Devauchelle : Numérique : ENT, même pas peur ! L'ENT fait peur.
Peur de l'intervention des parents dans l'école pour les enseignants. Modifications irréfléchies dans la gestion des établissements permises par la communication électronique. Anxiété des élèves devant la transparence sur leurs résultats. Faut il avoir peur des ENT ? Comment dominer la situation ? ENT, the french Touch... La généralisation des ENT fait de la France un pays bien particulier qui a, dès 2003, décidé d'encadrer l'usage des technologies dans ses établissements scolaires. Des résistances... La question posée dans le titre de notre article semble prendre consistance, partiellement, au travers du "rapport annuel du comité de suivi de la Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013 au parlement" présenté en janvier 2015. École d’aujourd’hui, Lycée du Futur ? Michel Pérez situait les enjeux du débat autour de la difficile exigence pour les collectivités territoriales de gérer la réorganisation de l'espace scolaire qui est cependant un moyen décisif d'agir sur les pratiques à l’heure où les outils numériques prennent une place toujours plus grande.
En effet, la nécessité est forte de structurer la pédagogie des outils numériques dans l’espace éducatif, c’est à dire de créer un espace approprié permettant de structurer le rapport pédagogique au numérique. Les usages éducatifs du numérique sont le cœur du problème. On en revient toujours aux considérations techniques bloquantes, avec les soixante mètres carrés contraints de la salle de classe. Et la question ultime reste toujours celle des moyens matériels et du coût économique des constructions et des installations sur lequel on bute inexorablement. Pédagogie et numérique. La question de savoir s’il faut utiliser le numérique ou pas à l’école n’est plus pertinente, tant le numérique s’est imposé dans tous les pans de la vie.
Seulement, entre cette nécessité et une mise en place qui fasse réellement mieux apprendre, les enseignants se retrouvent un peu dépourvus. Le fossé social lié aux outils numériques se résorbe petit à petit, notamment depuis l’arrivée de terminaux mobiles, mais le fossé culturel est réellement problématique : si tous les élèves ont des usages numériques pour le divertissement, ceux qui sont issus de familles culturellement favorisées en ont aussi un usage éducatif. Il faut donc que l’école rééquilibre. Pourtant, lorsque les enseignants parlent des nouvelles technologies, c’est encore souvent pour mettre en avant le fait qu’ils ne les maitrisent pas, qu’il faut être un expert pour cela, pas « un prof de base ».
Numérique et innovation dans le même bateau. Le jour où les robots prendront la place des profs… Une école «tout numérique» sans les enseignants ? Tribune.
- l'école numérique sous influence des intérêts privées - ex: Amazon - Les enseignants, jamais consultés sur l'utilité du numérique à l'école - nombreux dysfonctionnements auxquels expose l'utilisation des écrans + si l'élève est fasciné par l'écran, cela ne veut pas dire qu'il apprend mieux ou retient plus de chose, il faut une reprise réel du travail. - ce qui est écrit et manipuler à la main se retient mieux que ce qui est tapé mécaniquement et uniformément. - Utiliser comme un instrument et non un dispositif total -> des potentiels pédagogiques et non un pouvoir magique qui peut régler tout les problèmes de l'école. - enquêtes scientifiques montrent que les élèves qui ont trop accès aux écrans réussissent moins bien que les autres. - exposition à la lumière bleue = impact nocif sur la vision. - facteurs en plus d'addiction aux écrans pour les jeunes. – mhmn
Depuis le premier «Forum français des enseignants innovants» organisé en 2008 sous l’égide de Microsoft, jusqu’au «numérique au service de l’école de la confiance» de M.
Blanquer (prévoyant l’accélération de la vente de numérique à l’école), en passant par le «plan numérique pour l’école» (un collégien/un écran), adossé au partenariat ministère de l’Education nationale/Microsoft France (2013), le développement dans toutes les écoles «d’espaces numériques de travail» par l’ancien «délégué au numérique éducatif» du ministère, aujourd’hui parti chez Amazon, sans oublier l’actuel «lycée 4.0» (chaque élève en classe devant un écran, et suppression programmée des manuels papiers au profit des manuels numériques dans les lycées de la région Grand Est), l’école numérique a toujours été, et reste, une école sous influence des intérêts privés.
Or les enseignants ont des raisons pour ne pas voir que des vertus à cette invasion de l’école par le numérique. . (1) Pam A. Mueller, Daniel M. Contre le numérique à l’école. Chaque rentrée scolaire est un moment d’annonce concernant un nouveau plan numérique.
Les propos apaisants du ministre Blanquer ne font pas oublier que, cette année, la région Grand-Est annonçait une «expérimentation» sur 50 lycées pour 31 000 élèves : disparition de tous les manuels scolaires et achat obligatoire d’ordinateurs portables ou de tablettes pour les élèves. Quant au récent rapport Mathiot, posant les grandes lignes du nouveau lycée et du nouveau baccalauréat, ce texte recommande de recourir «massivement» aux «ressources numériques», qu’il s’agisse de soutien à l’orientation ou de moyens pédagogiques. Depuis une décennie, des «expérimentations» de ce genre se généralisent du primaire au supérieur, si bien qu’il s’agirait plutôt d’une mise au pas. Nous, enseignants, signataires de l’Appel de Beauchastel (1), sommes réfractaires à ces multiples plans numériques.