Lutte contre l'homophobie. Guy Hocquenghem, libre gay. Un recueil d’articles et une biographie de l’écrivain et militant homosexuel (1946-1988) rappellent son talent et son actualité.
LE MONDE DES LIVRES | • Mis à jour le | Par Jean-Louis Jeannelle (Spécialiste des études littéraires et collaborateur du « Monde des livres ») « Je m’appelle Guy Hocquenghem. J’ai 25 ans ». Ainsi débutait, dans Le Nouvel Observateur du 10 janvier 1972, le premier coming out public en France. Double libération, comme le montre son biographe Antoine Idier, pour ce jeune bourgeois né juste après la guerre, en 1946, se découvrant au lycée Henri IV, à Paris, homosexuel et gauchiste, accédant à l’Ecole normale supérieure en 1966, où il délaissa vite les études pour plonger tête la première dans le chaudron idéologique de Mai 68 et de ses suites.
La justice menace le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. La légalité de quatre arrêtés préfectoraux autorisant les travaux de l’aéroport nantais est contestée.
« Nuit debout s’inscrit dans le sillage de son aîné espagnol » Par Sélim Smaoui, doctorant à l’Institut d’études politiques de Paris, CERI-Sciences Po Se prononcer sur Nuit debout à un stade aussi embryonnaire de mobilisation est fort périlleux.
Où va la Nuit debout ? Deux semaines après avoir pris ses quartiers sur la place de la République, à Paris, Nuit debout s’est installé dans le paysage.
Si le mouvement né le 31 mars s’est d’abord appuyé sur la mobilisation contre le projet de loi El Khomri, il a rapidement débordé ce cadre. Cinq ans après les expériences d’Occupy Wall Street aux Etats-Unis ou du 15-Mai (15-M) en Espagne, l’Hexagone assiste-t-il à la naissance des « indignés » français ? Le mouvement doit-il trouver un débouché politique pour assurer son avenir ? Est-il possible de changer le monde sans prendre le pouvoir ? Nuit debout : un increvable espoir et quelques voleurs de rêves. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Benoît Hopquin La Nuit debout, ce n’est plus de notre âge.
Refaire le monde jusqu’à point d’heure non plus. Déjà rien que faire Le Monde nous épuise. Ce journal du soir, et non du Grand Soir, oblige à se coucher avec les poules. À la Nuit debout, le casse-tête des opinions divergentes. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Violaine Morin Deux jours après avoir été chassé de la place de la République par un groupe de personnes présentes à la Nuit debout, Alain Finkielkraut écrit, dans une tribune parue dans Le Figaro du 19 avril : « Certains participants sont, j’en suis sûr, désolés de ma petite mésaventure.
Mais le fait est là : on est entre soi à Nuit debout. Sur cette prétendue agora, on célèbre l’Autre, mais on proscrit l’altérité. » Lire aussi : Alain Finkielkraut expulsé de la Nuit debout, les faits. Nuit debout : « C’est une liberté incroyable d’être en désaccord », par Romain Goupil. Se découvre sur la place de la République pour une jeune génération le plaisir de se retrouver, de se parler et de s’écouter.
Du coup, la façon dont Alain Finkielkraut a été interpellé, chassé, expulsé et insulté est la négation de toutes les aspirations proclamées du mouvement ZAD (« zone à débats »). Lors d’assemblées générales, un vote à la majorité écrasante de 80 % fait et défait la politique. Souhaiter la paix à 100 %… La fin de l’horreur économique, 100 %. La condamnation des violences policières, 99 %. « Demain » et « Merci patron ! », le succès du cinéma de combat. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Michel Guerrin Dans les semaines qui viennent, Demain dépassera le million de spectateurs.
C’est phénoménal pour un documentaire. Bien dans le climat d’un film qui montre des gens s’activer aux quatre coins du monde pour arrêter de détruire la planète. Pour s’en sortir, vivre mieux, autrement, durablement, de façon solidaire et bio. Pour réaliser une utopie. On pense aux 2,3 millions d’entrées de Farenheit 9/11, Palme d’or 2004 et brûlot de Michael Moore. « Ne croyons pas que Nuit debout n’aura pas de conséquences » LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Patrick Roger Enseignant en sociologie à Paris-I Panthéon-Sorbonne, Christophe Aguiton, l’un des fondateurs de SUD en 1988 et de l’association altermondialiste Attac, est reconnu comme un des spécialistes des mouvements sociaux.
Le mouvement syndical et les animateurs de Nuit debout semblent vouloir amorcer un rapprochement. Est-ce qu’ils peuvent converger ou sont-ils condamnés à s’observer sans se comprendre ? Il y a deux différences importantes. La première porte sur les revendications. Entre les deux, il y existe également d’importantes différences de fonctionnement. Nuit debout est un rassemblement plus diversifié qu’on ne le dit. Par un collectif de chercheurs en sciences sociales Sur Nuit debout, on a tout entendu : « La moyenne d’âge est de 25 ans », « un entre-soi de bobos parisiens », « aucun vrai prolétaire », mais « une bourgeoisie blanche urbaine », « des SDF et des punks à chien qui boivent de la bière », « un rassemblement d’étudiants déclassés, de militants de l’ultra-gauche et de semi-professionnels de l’agit-prop »… Ces énoncés, souvent tranchants, mobilisent des catégories toutes faites, disent quoi penser, clament ce que le mouvement est, doit ou ne doit pas devenir, hiérarchisent les endroits ou les moments de la place, le « vrai » et le « faux » Nuit debout.
On plaide ici pour une autre approche : commencer par établir les faits, en enquêtant collectivement. Donald Trump réveille le nationalisme des Mexicains. Les attaques répétées du nouveau président américain contre leur pays exaltent la fibre patriotique d’un peuple qui se sent humilié et menacé par son puissant voisin. Mettre le drapeau vert, blanc et rouge du Mexique comme photo de profil sur son compte Twitter ou Facebook est devenu le signe de ralliement de milliers de Mexicains qui font bloc contre Donald Trump. Les attaques répétées du nouveau président américain contre leur pays exaltent la fibre patriotique d’un peuple qui se sent humilié et menacé par son puissant voisin. Simples citoyens, hommes politiques, patrons, artistes ou intellectuels se mobilisent sur les réseaux sociaux et dans les rues pour défendre leur souveraineté et leurs émigrés aux Etats-Unis. Donald Trump réveille le nationalisme des Mexicains.
Dans les Landes, le sauvetage de la dernière épicerie de Moustey. Une enfant du pays va reprendre l’unique supérette de ce petit bourg landais. Et sauver un peu de l’esprit du village. Un reportage de notre série #FrançaisesFrançais. Sous Trump, l’Amérique retrouve le langage de la dissidence. Jamais, depuis le Vietnam, les Etats-Unis n’ont connu une telle mobilisation. George W. Bush avait ses opposants, Trump a fait naître des « résistants ». LE MONDE | • Mis à jour le | Par Corine Lesnes (San Francisco, correspondante) Donald Trump a réveillé l’« Alt-Amérique ».
Non pas celle des faits alternatifs, mais celle qui croit que les valeurs fondamentales du pays sont en danger. De New York à Houston, de Boston à Los Angeles, les manifestants ont surgi dans les aéroports sans préméditation ni concertation. . « 1984 » en tête des ventes En moins de deux semaines, on croirait que les Etats-Unis ont changé de régime. Les élites démocrates en pleine dépression.
Après le traumatisme de la victoire de Donald Trump, l’intelligentsia proche du Parti démocrate fait son mea culpa. Enseignants, artistes, avocats ou journalistes s’interrogent sur leur aveuglement à l’égard de l’Amérique défavorisée. Chaque matin au réveil, Simon L. prend cinq minutes pour rêver de l’Amérique qu’une victoire d’Hillary Clinton aurait dessinée : un pays « sûr, fier, ouvert ». Et puis, chaque matin depuis le 8 novembre 2016, la réalité rattrape cet avocat septuagénaire, spécialiste de la Cour suprême et habitué des cercles démocrates de la capitale fédérale.
Donald Trump a été élu, mais Simon ne s’en remet pas. « On aurait dû gagner ces élections », martèle-t-il, attablé dans un restaurant du quartier des affaires de Washington, au retour d’un match de tennis. Ce sportif cérébral a passé les dernières semaines à tenter d’analyser la déroute de sa candidate et de son parti. A Washington, Trump « a soulevé des tas de gens prêts à se battre pour d’autres causes »
La Marche des femmes dans la capitale américaine a largement dépassé son cadre originel pour devenir un avertissement à la nouvelle administration. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphanie Le Bars (Washington, correspondance)