Pourquoi le mot humanisme ne peut remplacer le mot féminisme. Vous allez retrouver, ces prochaines semaines, d'anciens articles que je ré-écris, n'en soyez donc pas étonné-e-s. Vous vous demandez sans doute souvent pourquoi les féministes préfèrent se qualifier comme telles plutôt que d'humanistes comme si nous choisissions de privilégier les femmes aux hommes. Le féminisme est né parce que les femmes avaient à l'époque besoin de faire reconnaître qu'elles souffraient de discriminations légales. Par exemple, elles ne pouvaient pas voter, pas disposer de leur propre argent, pas travailler sans l'autorisation d'un homme et n'avaient pas l'autorité parentale sur leurs enfants.
Il était important de pointer qu'elles souffraient de ces discriminations parce qu'elles étaient des femmes et que c'était ce point là et lui seul qui causait les discriminations. Et ainsi aujourd'hui on continue de prendre cet angle là lorsqu'on réfléchit sous un axe féministe. Nous sommes tous et tous faits de plusieurs identités. Femen partout, féminisme nulle part, par Mona Chollet. «Les musulmans semblent éprouver un sentiment de puissance virile à voiler leurs femmes, et les Occidentaux à les dévoiler », écrivait l’essayiste marocaine Fatema Mernissi dans Le Harem et l’Occident (Albin Michel, 2001). L’engouement des médias français pour des figures comme les Femen ou Aliaa El-Mahdy, l’étudiante égyptienne qui, en 2011, avait posé nue sur son blog (1), offre une nouvelle confirmation de la justesse de cette observation.
On a pu voir sur France 2, le 5 mars, un documentaire consacré au collectif d’origine ukrainienne implanté en France depuis un peu plus d’un an (2), et un autre intitulé Aliaa, la révolutionnaire nue sur La Chaîne parlementaire (LCP) pour le 8 mars, Journée internationale des femmes. « Si tu montres tes nichons,je reviens avec mon photographe » Femmes, vous voulez vous faire entendre ?
Une seule solution : déshabillez-vous ! Les Femen, elles, ont été plus pragmatiques. Contre les vieilles femmes qui lisent des livres « Féminisme pop » Arguments anti-féministes (3) "Tu donnes une mauvaise image des féministes".
Arguments précédemment traités:Les féministes d’aujourd’hui…Tu es trop agressive, cela nuit à ton message. Je suis toujours fascinée (et exaspérée) par cette idée que les féministes formeraient une espèce de corps unique, et que les propos d’une féministe engageraient l’image et la survie de l’ensemble du corps. Vous êtes en désaccord avec une féministe? En quoi cela engage-t-il votre vision du féminisme (il faudrait d’ailleurs parler de féminismeS) et des féministes dans leur ensemble? Il faut remarquer que c’est aussi un phénomène lié plus généralement aux femmes, et exclusivement à elles. Les actes et propos de l’une d’entre elles semblent engager « l’image » de toutes les femmes. Toute prise de parole d’une féministe est scrutée, observée, décortiquée, au cas où ce qu’elle dit pourrait révéler que « le féminisme » dans son ensemble est une fraude. La « mauvaise image » des féministes, parlons-en. On m’objectera qu’il faut bien donner envie aux gens d’être féministes.
AC Husson. Pourquoi est-il toujours compliqué d'être féministe ? Propos recueillis par Camille Caldini Mis à jour le , publié le Sept Français sur dix estiment que les militantes féministes "n'ont pas la bonne méthode". C'est ce qui ressort d'un sondage Harris Interactive, réalisé pour le magazine Grazia en octobre. La caricature des féministes en femmes aigries, moches et détestant les hommes est un petit peu passée de mode, mais résiste toujours dans certains esprits. Si bien que malgré 150 ans d'histoire et de progrès sociaux en matière d'égalité hommes-femmes, il peut être encore difficile d'afficher son féminisme. Pour le comprendre, francetv info a interrogé Bibia Pavard, maîtresse de conférences en histoire à l'Institut français de presse (IFP), à l'université Panthéon-Assas, à Paris. Francetv info : Est-ce qu’on est féministe en 2014 comme dans les années 1950 ou 1970 ?
Bibia Pavard : Les mobilisations féministes, en tant que mouvement social, ont débuté dans les années 1860, en France. Il y a peut-être deux explications à cela.