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Près de 390 000 personnes ont manifesté contre la loi travail, selon les autorités. #NuitDebout : « Nous étions endormis et nous nous réveillons » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Annick Cojean Est-ce l’amorce d’un mouvement qu’ils rêveraient « lame de fond » ou peut-être « déferlante » ? Est-ce l’annonce d’un « sursaut citoyen » qui mettrait dans la rue des Français de toutes conditions avides de protester et débattre, en criant leur défiance abyssale envers leurs élus et envers un système ? Est-ce le prélude d’un processus dit « révolutionnaire » ? Le mot ne fait pas peur au millier de jeunes gens réunis place de la République dans la nuit du 1er avril. Au contraire, il les exalte, les renforce, les unit.

Il marque leur ambition, un horizon bien plus large que la simple abrogation de la fameuse « loi travail » et qui a le mérite de les associer pêle-mêle au printemps arabe, au mouvement « Occupy Wall Street », et aux « indignés » de toute sorte, particulièrement ceux d’Espagne à l’origine de Podemos. Quelle jubilation quand ils prononcent ce mot ! La convergence des luttes Mais la révolution ne s’improvise pas en un jour. Deuxième #NuitDebout à Paris : « Il faut construire quelque chose » Journée décisive pour l’avenir de la réforme du code du travail. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Bastien Bonnefous Il y a dix ans, au début de l’année 2006, les organisations de jeunesse et de syndicats entamaient un bras de fer avec le gouvernement de Dominique de Villepin contre le Contrat Première Embauche (CPE), provoquant trois mois de contestation sociale et de crise politique et obligeant finalement l’exécutif à retirer sa loi.

Dix ans plus tard, le même scénario est-il en germe concernant la réforme du code du travail défendue par le gouvernement de Manuel Valls ? Le projet de loi présenté par la ministre du travail Myriam El Khomri ne concerne pas spécifiquement la jeunesse, mais selon un sondage publié ce week-end, 58 % des Français estiment que la contestation pourrait prendre autant d’ampleur que la fronde anti-CPE à l’époque. Mercredi 9 mars, l’exécutif de gauche s’apprête donc à affronter une journée décisive de mobilisation contre son action.

La pétition numérique « Loi travail : non merci ! Manifestations prévues dans tout le pays. Trois semaines de concertation et de manifestations. Du 7 au 9 mars : le premier ministre, Manuel Valls, reçoit les dirigeants syndicaux et patronaux. 9 mars : appels à la mobilisation pour le retrait du projet de loi El Khomri lancés par des citoyens, des organisations de jeunesse et des syndicats. Des rassemblements sont prévus dans plus d’une centaine de villes. La réforme du code du travail devait au départ être examinée le 9 mars. 12 mars : cinq syndicats – CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA et FAGE – appellent « jeunes et salariés » à des rassemblements « pour faire connaître et appuyer leurs propositions » afin de modifier en profondeur le projet de loi El Khomri. 14 mars : réunion plénière des partenaires sociaux et du premier ministre. 24 mars : présentation du projet de loi en conseil des ministres. 31 mars : sept syndicats, dont la CGT, FO et Solidaires, appellent à la grève et à des manifestations pour réclamer le retrait du texte.

Une « loi travail » favorable aux jeunes ? Plusieurs syndicats, associations et collectifs appellent à une journée de mobilisation le 9 mars contre le projet de réforme du droit de travail porté par la ministre du travail Myriam El Khomri. Mais qui en seraient les gagnants ou les perdants ? Bernard Spitz, chef d’entreprise et président du pôle International et Europe du Medef estime que « ce qu’il s’agit d’offrir à travers le projet de loi de Myriam El Khomri, c’est cette prévisibilité qui manque cruellement à notre droit social et qui seule, donne aux employeurs l’envie de prendre le risque d’embaucher ».

Et il accuse : « la palme du cynisme revient aux leaders étudiants qui entraîneront dans la protestation ceux-là mêmes qui seraient les principaux bénéficiaires de la loi contestée ». Il explique que « 90 % du texte de loi ne propose comme horizon qu’un retour en arrière pour les droits des salariés. Pour en savoir plus sur le sujet : Dans une AG à Paris-VIII : « Le mouvement contre la loi travail va prendre » Dans cette université par le passé en tête de nombreuses contestations étudiantes, l’heure n’est plus au débat sur la loi travail, mais à l’organisation de la mobilisation. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Séverin Graveleau A l’entrée de l’amphi X, les responsables de la sécurité de l’université Paris-VIII-Saint-Denis sont sur le qui-vive en cette période de plan Vigipirate renforcé.

Même si, « comme d’hab », selon l’un d’eux, la salle cédée aux étudiants pour cette première assemblée générale (AG) de mobilisation contre la loi travail, organisée à la veille de la manifestation du 9 mars, ne sera pas assez grande pour accueillir tout le monde. Et effectivement ils sont, à vue d’œil, environ cinq cents étudiants à avoir répondu au rendez-vous lancé par le syndicat Solidaire étudiant-e-s, rejoint ensuite par les autres organisations. L’organisation de la mobilisation avant tout Ici donc, pas, ou très peu, de débats sur la loi travail en tant que telle, qui fait l’unanimité contre elle. Projet de loi travail : les approximations des opposants. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Alexandre Pouchard Elle n’a pas encore été présentée en conseil des ministres mais déchaîne déjà les passions : le projet de « loi travail », qui prévoit une vaste refonte du Code du travail, est la cible de vives critiques qui amèneront à plusieurs journées de mobilisation, dont la première doit avoir lieu mercredi 9 mars.

De la même manière que nous avons passé au crible le « vrai-faux » du gouvernement, nous avons vérifié certaines affirmations des opposants à la loi sur le site loitravail.lol, à l’origine de la pétition qui a dépassé le million de signatures. Autant le préciser d’emblée : la grande majorité sont vraies. Nous ne présentons ci-dessous que celles qui sont incomplètes ou appellent à précisions. Lire aussi : Licenciements et ruptures de contrat : les approximations de Macron « Par simple accord on peut passer de 10 à 12 heures de travail maximum par jour » C’est déjà le cas Pourquoi c’est plus compliqué Pourquoi c’est faux. Hollande se craint foutu si les jeunes vont dans la rue - Page 2. Depuis l’annonce du report du projet de loi, les ministres martèlent le même message : le gouvernement a entendu, il a reporté la présentation de la réforme, il faut rééquilibrer le texte, que même de nombreux membres du gouvernement jugent trop libéral. « Reprendre le dialogue, c’est mieux que le “droit dans mes bottes” d'Alain Juppé, glisse une ministre, en référence à la petite phrase du premier ministre de l’époque, quelques mois avant le grand mouvement de décembre 1995.

Cela fait une sacrée différence de méthode. » L’opération dénigrement a également commencé. La « manipulation », c’est aussi ce que dénonce le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. « Oui, il y a des tentatives maladroites d’imiter ce que fut le Baron noir », a-t-il lâché au micro de France Inter. "Baron noir" - Bande-annonce CANAL+ [HD] © Séries CANAL+ « Le Baron noir, c'est moi », a assuré Julien Dray à Marianne. Benoît Hamon, ancien ministre redevenu député, en sourit. Une mobilisation jamais vue sur Internet. C’est une pétition sur Internet qui a mis le feu à la plaine. Une pétition qui rassemblait près de 800 000 signataires lundi 29 au soir, et qui fait office de symbole. Le net s'est invité dans le débat politique sur la loi sur le travail. Et à sa manière, il a imposé une tonalité politique et la réception, plus que froide, à laquelle doit faire face le texte porté par Myriam El Khomri, dont le gouvernement vient d'annoncer le report de quelques semaines.

Des profondeurs du web sont aussi montés un appel à manifester le 9 mars, qui séduit les foules mais aussi la CGT, et un mot-clé ravageur -« On vaut mieux que ça », par lequel les travailleurs les plus précaires racontent leur quotidien désastreux. Pour la pétition, tout s'est décidé en 24 heures, suite à la parution dans Le Parisien des principales pistes de la loi sur le travail, le 17 février. Le texte est en passe de devenir la pétition la plus rassembleuse de la courte histoire de l’activisme online.

#OnVautMieuxQueCa - L'Autre JT. "On vaut mieux que ça": quand la France qui galère trop prend la parole. La goutte d'eau qui fait déborder les Internets. Depuis qu'il a été dévoilé, l'avant-projet de réforme du code du travail porté par Myriam El Khomri donne lieu à une mobilisation sociale 2.0 sans précédent. Sur Twitter en particulier, des milliers d'anonymes se mobilisent sous les hastags #LoiTravailNonMerci et surtout #OnVautMieuxQueCa. Derrière ce dernier, ils racontent les absurdités de leur arrivée sur le marché du travail, leur conditions de travail parfois harassantes, voire humiliantes, et qui se détériorent. Face à un gouvernement socialiste qui avait promis, pour arriver au pouvoir, d'interdire les licenciements abusifs et de sanctuariser les 35 heures, et contre un projet de loi dont ils perçoivent souvent qu'il est porté par des politiques déconnectés des réalités du marché du travail, les "sans-voix" se font entendre, de plus en plus fort.

"Une manière de se lâcher sur des injustices vécues" Ce que la réforme du code du travail changerait pour les étudiants et jeunes salariés. Loi Travail : deux Français sur trois redoutent une explosion sociale. Près de deux Français sur trois (63%) pensent que les manifestations prévues le 9 mars contre le projet de réforme du droit du travail peuvent «déboucher sur un mouvement de contestation sociale généralisé», selon un sondage Odoxa publié vendredi soir. Interrogés sur les risques de conflit social généralisé, 48% des Français répondent «oui, sans doute» et 15% «oui, sûrement». A l’inverse, 31% d’entre eux pensent que la mobilisation du 9 mars n’aura «sans doute pas» et 6% «certainement pas» cet effet déclencheur. Les craintes d’une explosion sociale sont partagées par les sympathisants de gauche (67%) comme de droite (64%), selon cette enquête pour Paris Match et iTELE.

Enfin, seuls 13% des Français (contre 86%) souhaitent que François Hollande se représente à la présidentielle en 2017. Avec 23% des personnes interrogées qui souhaitent qu’il soit candidat en 2017 (contre 76%), Manuel Valls apparaît, selon Odoxa, comme «un candidat par défaut». LE CODE DU TRAVAIL - LA BARBE.