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Inégalités sociales

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"L'écart entre la jeunesse diplômée et la jeunesse qui décroche s'aggrave " Le sociologue Olivier Galland s'inquiète de la fracture grandissante entre les jeunes diplômés et ceux qui décrochent.

"L'écart entre la jeunesse diplômée et la jeunesse qui décroche s'aggrave "

LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Benoît Floc'h Olivier Galland, sociologue, est directeur de recherche au CNRS, président du comité scientifique de l'Observatoire de la vie étudiante. Il dresse le portrait de ces jeunes, libres mais adultes sur le tard, dont le nouveau chef de l'Etat fait sa priorité. La jeunesse est une priorité de François Hollande. Est-il si urgent de s'occuper d'elle ? Les jeunes croient en leur propre avenir, pas en celui de la société. Le tableau est sombre, mais les jeunes n'ont-ils pas, par bien des aspects, une vie meilleure que celle de leurs parents ? Ces dernières années, un mythe s'est développé autour de l'idée de déclassement générationnel. Cette tendance durable est favorable aux jeunes, à l'exception notable des crises économiques qui les affectent toujours plus durement. Il s'est aujourd'hui déplacé à 60 ans. Jean-Yves Rochex : L'urgence c'est lutter contre les inégalités scolaires.

Co-auteur avec Jacques Crinon, de "La construction des inégalités scolaires", Jean-Yves Rochex attend du nouveau gouvernement la rupture avec la mise en concurrence des établissements.

Jean-Yves Rochex : L'urgence c'est lutter contre les inégalités scolaires

Il appelle à la mise en place d'une véritable politique prioritaire qui s'accompagnerait d'une réflexion sur la pédagogie d'une véritable démocratisation scolaire. L’urgence en matière de politique d’éducation, est à la rupture radicale avec les orientations libérales basées sur la mise en concurrence des individus et des établissements, sur l’individualisme et la soumission des missions de l’école aux logiques de marché. Elle est à l’affirmation – dans les faits, dès aujourd’hui et à plus long terme – des visées de démocratisation de l’accès aux savoirs et à leur exercice critique, et de réduction des inégalités, sociales et sexuées, à l’école comme ailleurs. Des dotations inégalitaires Réconcilier pédagogie active et explicite Un toilettage conceptuel Jean-Yves Rochex, Liens : Note : Jean-Yves Rochex « Les inégalités scolaires se construisent aussi dans la classe »

Créé en 2001, le réseau Reseida, animé par Jean-Yves Rochex, travaille sur la question de l’inégalité scolaire en s’intéressant plus spécifiquement aux inégalités d’accès aux apprentissages.

Jean-Yves Rochex « Les inégalités scolaires se construisent aussi dans la classe »

Son équipe de chercheurs essaye d’ouvrir ce que certains appellent « la boîte noire » de l’école : regarder non pas seulement les inégalités une fois produites mais étudier leur fabrication dans l’ordinaire des classes, quand des élèves inégalement préparés à faire face à ce qu’on leur demande sont confrontés à des tâches préparées par des enseignants, eux-mêmes inégalement conscients des différences entre élèves… Pour cet ouvrage (1), les chercheurs ont suivi pendant plus d’un an des classes de grande section maternelle et CP, d’une part, et de CM2 d’autre part. Toujours en essayant de mettre au jour des phénomènes récurrents qui contribuent à la production de l’inégalité scolaire.

Quels phénomènes avez-vous mis au jour ? Jean-Yves Rochex. Jean-Yves Rochex. Comment comprendre cela ? La culture générale, outil de sélection rouillé. Des grandes écoles, dont Sciences Po, suppriment de leur examen d'entrée la dissertation de culture générale.

La culture générale, outil de sélection rouillé

Une décision funeste ou salutaire ? LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Anne Chemin Lorsqu'on évoque le spectre de la disparition de la "culture générale", Françoise Melonio soupire. Depuis quelques mois, cette professeure de littérature à la Sorbonne, qui a publié une histoire culturelle de la France aux XVIIIe et XIXe siècles, passe aux yeux des puristes pour une fossoyeuse de la culture générale : elle est la doyenne du collège universitaire de Sciences Po, qui vient de supprimer cette épreuve de l'examen d'entrée. Ulcérés, des intellectuels ont dénoncé un acte "suicidaire" qui "coupe nos enfants des meilleures sources du passé". Cette croisade menée au nom des humanités classiques laisse Françoise Melonio perplexe : avec cette réforme, Sciences Po estime au contraire avoir recentré l'examen d'entrée sur les fondamentaux.